Le jeudi 25 juin 2021 a connu le lancement du premier atelier sur l’élaboration de la politique pharmaceutique nationale 2021-2025, présidé par le Ministre de la Santé, le Professeur Khaled Ait Taleb et la représentante de l'OMS au Maroc, Dr Maryam Bigdeli. Cet événement s'inscrit dans le cadre du partenariat entre le Ministère de la Santé et l'Organisation mondiale de la santé.
Avec l’avènement de la pandémie Covid-19 à laquelle est confronté le système national de santé et le nouveau chantier de généralisation de la couverture médicale, annoncé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le dernier discours de la fête du Trône le 29 juillet 2020, l’élaboration d’une nouvelle ‘Politique Pharmaceutique Nationale 2021-2025’ s’impose.
Cet évènement stratégique a connu la participation de représentants de départements ministériels, des acteurs du secteur pharmaceutique d’organisations internationales, en plus des partenaires sociaux et économiques, des experts et des chercheurs nationaux et internationaux.
Lors de son intervention inaugurale, Dr Maryam Bigdeli a précisé que : ‘’ Les médicaments et les produits médicaux occupent une place importante dans les objectifs du développement durable auxquels les états membres de l’ONU se sont engagés à l’horizon 2030. Elle a précisé que l’OMS invite les Etats membres pour l’adoption d’une politique pharmaceutique nationale qui permettra de garantir l'accès équitable aux médicaments essentiels de qualité, sûrs et efficaces, à un prix abordable. Cette politique permettra également d’assurer la mise en place d’un dispositif réglementaire et législatif adéquat, la promotion de l’industrie pharmaceutique nationale ainsi que l’usage rationnel des médicaments par les professionnels de santé et les consommateurs.
Ainsi, l’OMS est particulièrement attachée à promouvoir un système d’achat et une prescription rationnelle. En effet, la prescription irrationnelle est un grave problème au plan mondial. L’OMS estime que plus de la moitié des médicaments sont prescrits, distribués ou vendus de manière inappropriée, et que la moitié des patients ne les prennent pas correctement. Cette mauvaise utilisation se traduit par un gaspillage important de ressources et a des conséquences préjudiciables qui vont des admissions hospitalières non nécessaires, au développement de résistances aux antibiotiques, passant par des séquelles et handicap pouvant atteindre la mort dans certains cas’’