Accueil
Conclusion PDF Imprimer

L’année 2012 a été l’occasion pour les États Membres et l’OMS de s’accorder sur les principaux défis auxquels la Région est confrontée en matière de développement sanitaire. Une évaluation approfondie et objective de la situation sanitaire dans les pays a permis de définir clairement les priorités en vue d’une collaboration technique avec l’OMS ; et le Comité régional a approuvé ces priorités. Le présent rapport fournit une description des défis rencontrés actuellement en ce qui concerne le renforcement des systèmes de santé, la santé de la mère et de l’enfant, la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles ainsi que des progrès qu’il reste à effectuer concernant les maladies transmissibles, la préparation et la riposte aux situations d’urgence et la réforme de l’OMS. J’ai également présenté l’action stratégique que l’OMS et les États Membres ont entreprise ensemble, dans le cadre de leurs programmes conjoints, pour relever une partie de ces défis.

Nous nous appuyons en permanence sur les données disponibles, l’expérience et le travail remarquable qui a été effectué durant les décennies précédentes. Ces deux dernières années, des feuilles de route très spécifiques ont été convenues au niveau mondial sur la manière de prendre en compte les principales priorités en matière de santé, et les gouvernements, les donateurs et les partenaires ont exprimé une volonté manifeste de suivre ces feuilles de route, que ce soit pendant l’Assemblée générale des Nations Unies, l’Assemblée mondiale de la Santé ou d’autres forums internationaux. Les données de référence et les cibles permettant de mesurer les progrès accomplis ont été établies dans plusieurs documents techniques présentés au Comité régional ainsi que dans les plans nationaux qui ont été élaborés ou sont en cours d’élaboration dans chaque domaine. L’enjeu pour les États Membres consiste à mettre en route des actions concrètes pour appliquer ces feuilles de route et satisfaire aux divers engagements mondiaux. Le défi pour nous à l’OMS, c’est d’intensifier nos efforts afin de fournir un soutien technique renforcé aux pays.

Dans le domaine du renforcement des systèmes de santé, l’accent sera mis sur le leadership et la gouvernance du secteur de la santé ; l’élaboration et la mise en œuvre d’une feuille de route en vue d’une couverture sanitaire universelle ; la recherche de l’équilibre pour les personnels de santé ; l’accès aux médicaments et technologies essentiels et enfin un réseau intégré d’établissements de soins de santé. Le système de santé doit être appuyé et soutenu par un système d’information sanitaire robuste qui comprend des systèmes d’enregistrement des actes et de statistiques d’état civil ; une attention particulière sera accordée à la promotion du développement de ces systèmes. Il faudra également renforcer les mécanismes en vue d’une collaboration multisectorielle afin de soutenir les efforts déployés par le secteur de santé dans tous les domaines, y compris dans le secteur privé.

Dans le cadre de la promotion de la santé tout au long de la vie, la priorité sera d’accélérer l’action en vue de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement 4 et 5. Il s’agira ainsi d’élaborer et de mettre en œuvre des plans nationaux afin de réduire la mortalité de la mère et de l’enfant dans les 10 pays qui ont la plus forte charge de mortalité et, de mobiliser des ressources à l’appui de la mise en œuvre de ces plans. Ces plans devront accélérer la mise en œuvre d’interventions d’un bon rapport coût-efficacité, accorder la priorité aux régions mal desservies et s’attaquer aux inégalités dans la prise en compte des besoins sanitaires de la mère et de l’enfant, au sein du système de santé ou en collaboration avec d’autres secteurs. Il sera également nécessaire d’accorder une plus grande attention à la prévention des traumatismes, en particulier chez les enfants et sur les routes.

La dynamique insufflée par la charge croissante des maladies non transmissibles doit faire l’objet d’un suivi par le biais de l’application du Cadre d’action régional pour la mise en œuvre de la Déclaration politique des Nations Unies sur les maladies non transmissibles, englobant les domaines de la gouvernance, de la prévention, de la réduction des facteurs de risque, de la surveillance et des soins de santé. Les partenariats et l’intégration des maladies non transmissibles dans les soins de santé primaires doivent également être renforcés. L’action en vue de la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac doit être intensifiée et une plus grande attention doit être accordée à l’alimentation et à l’exercice physique. En ce qui concerne les maladies transmissibles, l’accent sera mis en priorité sur la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement qui sont liés aux maladies. Les systèmes de surveillance des maladies doivent être intégrés et l’investissement dans les programmes de vaccination doit être accru. Le programme d’éradication de la poliomyélite doit constituer une priorité pour l’ensemble des pays. La flambée épidémique qui est survenue récemment en Somalie et la détection de poliovirus dans des échantillons environnementaux dans des pays qui étaient exempts de poliomyélite depuis plusieurs années ne permettent pas de relâcher la vigilance. Des efforts intensifs et renforcés devront être déployés en Afghanistan et au Pakistan afin de maintenir les progrès en 2012 et, dans les pays libérés de la poliomyélite, de maintenir une forte immunité au sein de la population, de poursuivre la surveillance des PFA conforme aux normes de certification et enfin, de rester en mesure de dépister tout cas importé. La tuberculose et le paludisme requièrent une attention continue afin d’améliorer le dépistage des cas, par le biais du développement de partenariats entre le secteur public et le secteur privé, l’amélioration des moyens de laboratoire et le renforcement de la surveillance. Il faut renforcer l’accès au traitement antirétroviral et aux autres services de traitement du VIH, en particulier dans les populations à risque élevé, ainsi que l’action en vue de l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH. L’application en temps voulu du Règlement sanitaire international est également une priorité et on continuera de mettre l’accent sur le renforcement des capacités nationales de base requises en matière de surveillance, d’intervention, d’appui de laboratoire et de ressources humaines.

Les conflits et les situations d’urgence humanitaire chroniques, qui sont courants dans de nombreux pays de la Région et entraînent des déplacements de population massifs, sont d’importants facteurs de risque pour la santé à long terme et le développement du système de santé. Les priorités stratégiques en matière de préparation et de riposte aux situations d’urgence doivent concerner l’élaboration de politiques et d’une législation claires qui soient fondées sur une approche multirisque et globale en matière de santé, avec une attention particulière accordée à la préservation des installations sanitaires et des personnels de santé dans les situations d’urgence. Malgré l’augmentation du financement des activités sanitaires en situations d’urgence, seulement 38 % des besoins de la Région en la matière ont été couverts en 2012. Comme le secteur de la santé reste gravement sous-financé, il est d’autant plus nécessaire que les partenaires, traditionnels ou non, adoptent une approche mieux coordonnée pour répondre aux besoins de santé des populations touchées dans la Région.

Ce qui est le plus frappant, c’est qu’aucune de ces activités ne peut être considérée individuellement. L’identification des priorités stratégiques ne devrait pas suggérer que ces activités peuvent être abordées séparément l’une de l’autre. Le renforcement des systèmes de santé est donc aussi essentiel à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, et au maintien de ces acquis après 2015, qu’il ne l’est pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles. La préparation aux situations d’urgence, la surveillance des maladies et la notification, ainsi qu’une approche multisectorielle intégrée en matière de lutte contre les maladies non transmissibles sont toutes complémentaires dans le cadre du développement sanitaire national.

Le processus de réforme de l’OMS permettra à l’OMS de renforcer l’appui technique fourni aux États Membres, pour qu’il soit de qualité et qu’il vienne en temps voulu, aux niveaux régional et national. En retour, la coordination et la complémentarité entre les programmes nationaux en seront accrues afin que les mesures prises dans un domaine de coopération de l’OMS avec les pays renforcent les résultats des mesures prises dans un autre domaine. Les réformes gestionnaires contribueront à l’amélioration de la transparence et de la responsabilisation afin que les États Membres soient assurés que leurs contributions à l’OMS sont utilisées de manière économique, efficace et adéquate. La diplomatie pour la santé aura un rôle de plus en plus important à jouer en ce qui concerne la définition d’un programme de santé mondial et régional, et j’espère que les États Membres de la Région continueront à participer davantage aux activités de l’Assemblée mondiale de la Santé et du Conseil exécutif.

Le Comité régional a approuvé un programme d’action difficile mais clairement défini, qui couvre les quatre prochaines années, pour l’OMS et les États Membres. Des jalons clés pour mesurer les progrès que nous réalisons ont été établis. L’OMS continuera de faire tout son possible pour améliorer sa collaboration avec les pays et son soutien aux pays. De même, j’espère vivement que les États Membres feront ce qu’ils ont à faire pour exécuter les plans d’action envers lesquels ils ont pris des engagements. Ensemble, il nous reste encore beaucoup à réaliser.

 
Conclusion PDF Imprimer

Le présent rapport annuel sur l’activité de l’OMS dans la Région de la Méditerranée orientale en 2013 rend compte de la première année complète au cours de laquelle nous nous sommes efforcés d’aller de l’avant pour honorer les engagements convenus avec les États Membres de la Région. Après avoir présenté l’année précédente la situation sanitaire, et défini les besoins et les priorités, des plans stratégiques ont été préparés en vue de progresser sur la voie de la couverture sanitaire universelle, de sauver les vies des mères et des enfants, de convenir d’indicateurs de base pour mesurer le développement sanitaire, de mettre en œuvre le cadre régional pour les maladies non transmissibles et d’améliorer la sécurité sanitaire. J’ai sollicité l’implication du Comité régional dans toutes ces décisions stratégiques afin que nos propositions soient pratiques et réalisables pour les États Membres. Une partie de nos activités a été ralentie par les différentes crises survenues dans la Région et la nécessité de répondre aux situations d’urgence ; néanmoins, nous avons réalisé beaucoup d’objectifs dans ces circonstances particulières. L’important travail préparatoire est désormais achevé et nous continuerons de progresser vers la mise en œuvre des engagements mondiaux et régionaux en nous concentrant davantage sur les priorités stratégiques au niveau des pays, une totale transparence, et un plus haut niveau de compétences techniques. Nous maintiendrons le cap et l’OMS ainsi que les États Membres auront encore beaucoup à faire pour l’année à venir et au-delà.

En matière de renforcement des systèmes de santé, l’accent sera mis sur l’appui fourni aux pays en ce qui concerne les domaines stratégiques définis dans la feuille de route qui a été approuvée en 2012 par le Comité régional. Il s’agit notamment de la progression vers la couverture sanitaire universelle ; du renforcement du leadership et de la gouvernance en santé ; du renforcement des systèmes d’information sanitaire ; de la promotion de personnels de santé équilibrés et correctement gérés ; de l’amélioration de l’accès à des services de soins de santé de qualité ; de la collaboration avec le secteur privé de la santé ; et enfin de la garantie d’un accès aux technologies essentielles (médicaments essentiels, vaccins, dispositifs médicaux et diagnostics). Une attention particulière sera accordée à l’élaboration de stratégies nationales en vue de la couverture sanitaire universelle et de plans nationaux visant à renforcer les systèmes d’information sanitaire, y compris l’enregistrement des actes et de statistiques d’état civil. Il sera également iimportant de renforcer les autorités nationales de réglementation et d’augmenter l’appui des laboratoires aux soins de santé primaires et secondaires. Une stratégie régionale sur les systèmes d’information sanitaire ainsi qu’un cadre stratégique régional visant à promouvoir un personnel équilibré et correctement géré sera élaboré pour appuyer les États Membres et leur fournir des orientations dans ces domaines.

On continuera de mettre l’accent sur l’accélération des progrès sur la voie de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) 4 et 5 dans le cadre de l’initiative « Sauver les vies des mères et des enfants ». Il est primordial que les États Membres poursuivent leur plaidoyer de haut niveau en faveur des plans d’accélération pour la santé de la mère et de l’enfant afin de maintenir les engagements à différents niveaux du gouvernement et entre partenaires, et mobilisent des ressources pour combler les déficits de financement. La qualité de la mise en œuvre de plans d’accélération doit faire l’objet d’un suivi et la recherche opérationnelle appropriée doit être menée. L’OMS investira dans le renforcement de la collaboration avec l’UNFPA et l’UNICEF ainsi que les partenariats avec les parties prenantes clés.

Malgré l’engagement politique de haut niveau en faveur de la Déclaration politique des Nations Unies sur les maladies non transmissibles et du cadre d’action régional, il est manifeste que d’importantes lacunes subsistent en ce qui concerne la mise en œuvre de ces documents et les pays connaissent des difficultés pour passer à l’action concrète. Nous continuerons de fournir des orientations techniques fiables et fondées sur des bases factuelles qui sont nécessaires à la mise en œuvre des interventions et mesures clés comprises dans le cadre régional ; cependant, les progrès dépendront essentiellement de l’engagement politique et des initiatives des gouvernements. À moins que des mesures sérieuses ne soient prises, l’épidémie de cardiopathies, de diabète et de cancer continuera de s’aggraver dans la Région.

En ce qui concerne la sécurité sanitaire, des évènements survenus dans la Région au cours de l’année passée, mettent clairement en évidence la nécessité de viser essentiellement à garantir que l’ensemble des pays de la Région sont disposes à mettre en œuvre le Règlement sanitaire international, et ce dans les délais convenus. L’émergence et la réémergence des maladies infectieuses, souvent dans le cadre de flambées explosives, ont une fois de plus mis en évidence la vulnérabilité de la Région face aux infections pouvant se propager rapidement. Une telle vulnérabilité est amplifiée par les situations de conflit prolongé ainsi que les crises humanitaires en cours dans de nombreux pays de la Région. Dans ce domaine particulier, l’échange d’informations est primordial. De plus, la résistance aux antimicrobiens prend rapidement de l’ampleur et constitue une menace susceptible d’avoir un fort impact et des conséquences économiques sur les systèmes de santé de tous les pays. Des efforts concertés et coordonnés demeurent indispensables pour régler les problèmes spécifiques d’ordre politique, de société et de sécurité qui ont une incidence sur l’accès aux enfants pour les vacciner contre la poliomyélite au Pakistan et en Somalie. Le soutien apporté par le Groupe consultatif islamique fait une grande différence et doit se poursuivre ; une diplomatie sanitaire régionale renforcée doit également être mise en place en parallèle. Tous les pays, sans exception, doivent renforcer leurs efforts pour étendre la couverture, non seulement en ce qui concerne l’accès à des soins de santé de qualité mais aussi en matière de renforcement de la prévention et de la promotion de la santé au travail.

Eu égard à la préparation et la riposte aux situations d’urgence, les efforts continueront d’être principalement axés sur l’élaboration de politiques et d’une législation claires, fondées sur une approche intégrant tous les risques en faveur de la « santé globale ». L’OMS fournira un appui technique aux États Membres qui se sont engagés à développer un programme efficace de préparation aux situations d’urgence mettant l’accent sur les communautés les plus exposées au risque. Concernant la riposte régionale aux situations d’urgence, on cherchera des moyens de mettre en route le fonds de solidarité régional pour les situations d’urgence, planifié depuis longtemps afin de garantir la pérennité des financements et la mise en œuvre continue d’activités permettant de sauver des vies pour répondre aux besoins sanitaires des populations touchées. Il sera également important de renforcer les bureaux de pays de l’OMS afin de pouvoir gérer les évènements au fur et à mesure qu’ils se produisent.

L’OMS s’est employée à améliorer sa propre performance dans plusieurs domaines, conformément aux engagements pris dans le cadre de sa réforme gestionnaire. Les réalisations mentionnées dans le présent rapport ont été complétées et facilitées par une réorganisation structurelle, notamment dans le domaine du renforcement des systèmes de santé, des maladies non transmissibles, des bases factuelles et de l’information pour la santé. Les mesures prises en 2013 visant à améliorer la transparence et la responsabilisation se poursuivront. Les bureaux de pays sont en train d’être renforcés afin de garantir des procédures gestionnaires plus efficaces, de meilleurs liens entre les stratégies de coopération avec les pays et la planification opérationnelle ainsi qu’un environnement de contrôle adéquat. Une plus grande attention sera accordée à la gestion des performances, en particulier à la performance sur le plan gestionnaire du personnel de haut rang ; dans le but d’améliorer le respect et l’observation du cadre réglementaire de l’OMS. L’action en cours visant à renforcer les mécanismes de contrôle interne continuera par le biais de processus d’assurance qualité et d’une fonction de conformité au niveau régional plus efficace. Le financement demeure un problème et en collaboration avec les États Membres, nous devons déployer davantage d’efforts pour faire face au faible niveau de mobilisation des ressources dans la Région, qui reste le plus faible parmi toutes les régions de l’OMS.

Nous sommes tous témoins de l’évolution rapide de la situation sur le plan politique, social et économique dans notre Région. Certains jours, nos activités semblent être dictées par les impératifs de gestion des crises, de riposte aux situations d’urgence et d’ajustement à de nouvelles réalités. Nous devons sans conteste faire preuve de souplesse, mais en examinant ce que nous avons pu réaliser au cours de l’année passée, j’estime que nous avons établi des bases solides sur lesquelles nous pourrons bâtir un avenir meilleur sur le plan de la santé, en partenariat avec nos États Membres. Nous vivons une période difficile qui présente toutefois de grandes opportunités. Faisons en sorte de ne pas les manquer.

 

 
Conclusion PDF Imprimer

Le présent rapport rend compte de l’action que l’OMS a menée l’année dernière à l’appui du développement sanitaire dans la Région. Il met aussi en évidence les principaux défis qui doivent être relevés et retranscrit le travail continu et les prochaines étapes pour les États Membres et pour l’OMS pour 2015 et les années suivantes. Dans un souci de concision et de précision, le rapport couvre les progrès réalisés l’année dernière en vue de prendre en compte les cinq principales priorités en matière de santé que tous les États Membres ont approuvées en 2012. L’activité de l’OMS en 2014 a également couvert d’autres initiatives ayant une importance spécifique pour le développement sanitaire dans les diverses parties de la Région. Je suis persuadé que nombre de ces initiatives seront évoquées et examinées durant les différentes sessions et réunions de la soixante-deuxième session du Comité régional en octobre 2015.

Il est impossible de parler du soutien en matière de santé sans reconnaître l’impact des crises humanitaires sur les systèmes de santé nationaux et la situation sanitaire, sur la capacité générale de l’OMS dans la Région. Les établissements et les programmes de santé ont été fortement touchés dans un nombre croissant de pays en crise et le manque de financement suffisant par les donateurs est un motif de préoccupation très réel. Tous les États Membres, sans exception, devront accorder une plus grande attention à la mise en place de systèmes de santé résilients, avec un accès amélioré aux services de santé. Les services médicaux d’urgence doivent être renforcés dans la plupart des pays. Il s’agit de domaines de travail qui recevront une priorité spéciale dans la collaboration de l’OMS avec les États Membres dans les années à venir.

Alors que le monde est en train de passer des objectifs du Millénaire pour le développement au programme d’action pour l’après-2015 et aux nouveaux objectifs de développement durable, il sera important de maintenir la dynamique insufflée dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant dans la Région ces trois dernières années. Ce domaine concerne tous les pays de la Région. Nous continuerons à accorder une attention particulière aux pays fortement touchés ainsi qu’aux pays qui sont frappés directement ou indirectement par des situations d’urgence complexes. Toutefois, tous les pays de la Région prépareront des plans stratégiques et opérationnels pour la santé génésique, maternelle, néonatale et infantile pour la période 2016-2020, conformément à la stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent, qui doit être approuvée en septembre 2015. En particulier, l’OMS et ses partenaires doivent maintenir l’accent placé sur les pays en crise, pour éviter de remettre en cause les avancées réalisées.

En 2015 et dans les années qui suivront, l’OMS accordera davantage d’attention à la manière de prendre en compte la nécessité d’améliorer les soins préconceptionnels dans la Région et les inégalités persistantes dans l’accès à des soins de santé de qualité pour les mères et les enfants. Nous collaborerons aussi avec les États Membres pour mettre en œuvre les principales recommandations de la Conférence internationale sur la nutrition (CIN-2) sur la base des priorités convenues lors d’une récente réunion interpays sur la nutrition. Ceci inclura l’attention accordée à la promotion de l’allaitement au sein, le traitement de la dénutrition et la prévention de l’obésité chez l’enfant.

Il sera par ailleurs important de maintenir les engagements aux niveaux régional et national en vue de poursuivre les progrès réalisés en matière de réduction de la charge de VIH, de tuberculose et de paludisme. Nous sommes déjà en train de préparer des plans d’action régionaux pour la période 2016-2020, conformément aux stratégies mondiales de l’OMS pour la période de l’après-2015 et au projet d’objectifs de développement durable pour la santé, et nous continuerons de travailler avec les pays pour garantir la pérennité des progrès.

L’éradication de la poliomyélite dans notre Région, et dans le monde entier, est maintenant à portée de main. Nous avons intensifié notre soutien aux pays touchés par cette maladie dans la dernière ligne avant de parvenir à l’éradication. J’appelle tous les pays, alors que nous nous apprêtons à aborder l’obstacle final, à garantir les plus hauts niveaux de vaccination et de surveillance jusqu’à la réalisation et la certification de l’éradication mondiale. J’invite aussi tous les pays à poursuivre leur soutien précieux et crucial à l’Afghanistan et au Pakistan pour réaliser l’objectif d’éradication aussi rapidement que possible.

L’accent mis sur l’importance de la gestion effective des menaces à la sécurité sanitaire, suivant la crise Ebola doit être accentué. Tous les pays, sans exception, doivent renforcer leurs principales capacités au titre du Règlement sanitaire international. Les situations relatives à la transmission du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et à la grippe aviaire A(H5N1) continueront d’être suivies de près aux niveaux national et régional. Il y a des lacunes dans nos connaissances concernant ces deux maladies et il est crucial que la recherche sur ces maladies à haut risque ainsi que d'autres maladies de ce type fassent l'objet d'un soutien et que les résultats soient mis en commun en temps voulu. Surtout, les pays doivent faire en sorte d’être préparés à prendre en charge les cas d'une manière qui met l’accent sur la sécurité des patients et des agents de santé.

L'augmentation de la résistance antimicrobienne pour des médicaments auparavant efficaces est extrêmement préoccupante. Il est clair que notre région, et nous ne sommes pas les seuls à cet égard, n'est pas bien préparée pour lutter contre ce problème. L'OMS co-parrainera une conférence ministérielle à ce sujet dans la Région au début de l’année 2016, durant laquelle une analyse de la situation détaillée et un plan régional concret seront présentés. Nous collaborons avec les États Membres et d'autres parties prenantes pour nous préparer dans ce domaine. La Région connaît une accélération rapide de l'ampleur et des conséquences désastreuses des maladies non transmissibles. Nous avons une vision saine et une feuille de route solide pour nous guider ; nous pouvons stopper cette épidémie grâce à la mise en œuvre du cadre régional pour l'action. Je continuerai d'intensifier notre action dans ce domaine de sorte que nous puissions augmenter nos capacités en matière de soutien technique aux pays mais la responsabilité ultime reste du ressort des États Membres. Les cardiopathies les cancers, le diabète et les pneumopathies chroniques ne seront pas maîtrisés si les engagements déclarés ne se traduisent pas dans des mesures concrètes. En mai 2015, l'OMS a mis au point une liste d'indicateurs de processus qui seront utilisés pour évaluer les progrès réalisés par les pays dans la mise en œuvre des engagements nationaux figurant dans la déclaration politique des Nations Unies de 2011. Cette évaluation sera publiée durant la réunion de haut niveau des Nations Unies qui aura lieu à New York en 2018. Nous utiliserons les indicateurs pour suivre les progrès réalisés sur une base annuelle et collaborerons avec les États Membres pour veiller à ce qu'ils soient préparés correctement afin de suivre la mise en œuvre à cet égard.

La couverture sanitaire universelle fait maintenant partie des objectifs de développement durable. Une feuille de route régionale a reçu le soutien du Comité régional l’année dernière. La prochaine étape pour l'OMS est de soutenir les pays dans l’élaboration de leurs propres plans, en se concentrant sur les interventions clés recommandées par le cadre d'action régional. Une attention particulière est accordée à l'action de l'OMS pour renforcer les capacités nationales en matière de planification stratégique et de réglementation du secteur de la santé, au renforcement de la prestation de service au moyen de l'approche de la médecine familiale, à la gestion et aux soins hospitaliers, à la sécurité des patients et à une contribution plus efficace du secteur privé. Un plan de réforme de l’éducation médicale sera examiné par le Comité régional, et j’espère qu'il débouchera sur un engagement pris en faveur de mesures concrètes de la part des États Membres.

Les systèmes d'information sanitaire continuent de constituer une priorité importante. En s’appuyant sur les réalisations accomplies dans le domaine des systèmes d'information sanitaire ces dernières années, nous collaborerons étroitement avec les différents groupes de pays, et avec les partenaires des Nations Unies pour renforcer les systèmes d'information sanitaire afin de suivre les tendances sanitaires et la performance des systèmes de santé, sur la base du nouveau cadre sur l'information sanitaire.

Nous avons rencontré des difficultés à certains moments dans le passé dans de nombreuses parties de notre région. Les systèmes de santé et les personnes qui travaillent au sein de ces systèmes sont confrontés à d’énormes difficultés et subissent d'importantes pressions. Le développement des capacités en matière de leadership de santé publique n'a jamais été aussi crucial pour le développement sanitaire qu'aujourd'hui.

Ma détermination vis-à-vis de la réforme gestionnaire reste entière. Je suis satisfait des progrès que nous avons réalisés jusqu'ici mais il est clair que beaucoup reste à faire pour améliorer notre performance et soutenir les États Membres, sur la base de l’efficacité, de la redevabilité et de la transparence. Les bureaux de pays ont reçu une large part de mon attention l’année dernière et, si des progrès non négligeables ont été réalisés dans plusieurs pays, nous prévoyons de continuer à élargir la présence de l'OMS dans d'autres pays. Nous continuerons à écouter nos États Membres et à répondre à leurs besoins. Nous avons, à notre tour, besoin du soutien des États Membres pour pouvoir répondre à leurs priorités.

Comme je l'ai mentionné l’année dernière, je pense que nous avons posé les bases solides qui nous permettront d'envisager un avenir plus radieux, en partenariat avec nos États Membres. Les temps que nous vivons sont chargés en défis, mais ils représentent aussi une importante opportunité. Ne laissons pas passer cette opportunité. Nous devons tous – États Membres, organisations internationales et société civile – continuer à renforcer notre partenariat en santé.

 
Matériels de plaidoyer PDF Imprimer
 
PDF Imprimer

Ressources

Questions et réponses

Aide-mémoire

Zika: origine et propagation d'un virus transmis par les moutistiques (en anglais)

Microcéphalie et maladie à virus Zika : Réponses aux questions des femmes

Désinsectisation des avions pour la lutte contre les moustiques (en anglais)

 


Page 55 sur 93