Déclaration du Directeur régional de l’OMS, le Dr Ahmed Al-Mandhari, sur la COVID-19 dans la Région de la Méditerranée orientale

16 avril - Dans toute la Région de la Méditerranée orientale, la pandémie de COVID-19 exerce une pression sans précédent sur les agents de santé, les systèmes de santé, les gouvernements, les ONG, le système des Nations Unies et, de manière bien plus urgente, sur les communautés et les familles.
Autant j’éprouve la même peur et de la même détresse que tant d’autres personnes face à la persistance de cette pandémie et à l’incertitude qu’elle génère, autant je me réjouis et suis fier de la réponse apportée par notre Région au COVID-19 – en particulier l’action menée par notre programme régional de lutte contre la poliomyélite.
De l’Afghanistan au Pakistan, en passant par la Somalie, l’Iraq, le Soudan et la Syrie, ce programme s’impose comme une réponse vitale dans la lutte contre le COVID-19. Dans de nombreux endroits, le programme fournit un soutien aux gouvernements en tant que premier et principal point d’intervention.
Il fournit la réponse opérationnelle la plus large de l'OMS à l’appui des plans nationaux de lutte contre le COVID-19, et ce, avec rapidité et efficacité. Peu ont vu venir cette pandémie, mais notre programme de lutte contre la poliomyélite a rapidement recentré son action pour y répondre.
En plus de trois décennies, ce programme est devenu une machine remarquable dans chacun des pays les plus vulnérables de notre Région.
Les infrastructures, y compris la surveillance, la gestion des données, les communications et les ressources humaines, sont maintenant reconverties, passant de l'éradication de la poliomyélite à la riposte au COVID-19.
Les solides compétences de terrain du programme de lutte contre la poliomyélite en matière de suivi des contacts ont permis de combler un autre besoin énorme. La rapidité et l'efficacité de ce changement d’orientation soulignent l'immense valeur du programme de lutte contre la poliomyélite.
J'apprécie la façon dont les collègues de ce programme utilisent leur expérience pour guider l’action de l'OMS auprès des communautés, sur les traces du virus, pour aider les enfants et les familles à apprendre comment se protéger contre le COVID-19 et pour nous aider à concentrer notre travail sur les plus vulnérables. Je reconnais les agents de première ligne de la lutte contre la poliomyélite, véritables héros dans cet effort, qui fournissent des conseils et aident dans de nombreux aspects de la riposte face au COVID-19. Vous ne lirez peut-être pas leurs histoires dans les médias, mais ils sont là, travaillant heure après heure sans faire de bruit.
Plus important encore, je reconnais le véritable courage et la résilience du personnel de lutte contre la poliomyélite qui mène le combat contre le COVID-19 en première ligne. Bien que leur travail de sauvetage de vies soit inestimable, je les invite à faire preuve de prudence, à utiliser des équipements de protection individuelle et à appliquer des pratiques de lutte contre les infections pour se protéger eux-mêmes, leurs familles et leurs communautés.
Finalement, le moment viendra pour le programme de lutte contre la poliomyélite de revenir à son objectif principal.
À ce moment-là, au deuxième semestre 2020, nous serons probablement épuisés par notre bataille contre le COVID-19. Nous serons aussi probablement confrontés à une situation plus difficile en ce qui concerne la poliomyélite, avec plus de cas et une transmission plus large que ce que nous connaissons aujourd'hui.
Mais après avoir vu le programme de lutte contre la poliomyélite en action ces dernières semaines, je sais que nous serons également revigorés, rechargés par la satisfaction d'un travail bien fait. Ayant gagné l'estime et le respect des communautés et des gouvernements, nous serons stimulés par la perspective de convertir nos compétences, notre expérience et notre engagement dans la tâche que nous accomplirons, je le sais : l'éradication de la poliomyélite.
Je ne doute point que nos donateurs et nos soutiens dans les communautés scientifique, médicale et médiatique seront à nos côtés alors que nous creusons et puisons dans tout ce que nous apprenons de la pandémie du COVID-19 pour mettre fin à la poliomyélite à jamais.
Je suis convaincu qu'ensemble, avec l'engagement, la solidarité et les actions de l'ensemble du personnel et de nos partenaires dans la Région et au-delà, nous ne serons pas influencés dans la réalisation de notre vision régionale d'assurer les soins de santé pour tous, partout dans le monde.
COVID-19 cases in Africa top 10 000
Brazzaville/ Cairo, 7 April 2020 – The number of confirmed COVID-19 cases in Africa has risen to more than 10 000 and caused more than 500 deaths. While the virus was slow to reach the continent compared to other parts of the world, infection has grown exponentially in recent weeks and continues to spread.
Reaching the continent through travellers returning from hotspots in Asia, Europe and the United States, Africa’s first COVID-19 case was recorded in Egypt on 14 February. Since then a total of 52 countries have reported cases. Initially, mainly confined to capital cities, a significant number of countries in Africa are now reporting cases in multiple provinces “COVID-19 has the potential not only to cause thousands of deaths, but to also unleash economic and social devastation. Its spread beyond major cities means the opening of a new front in our fight against this virus,” said Dr Matshidiso Moeti, World Health Organization (WHO) Regional Director for Africa. “This requires a decentralised response, which is tailored to the local context. Communities need to be empowered, and provincial and district levels of government need to ensure they have the resources and expertise to respond to outbreaks locally.”
WHO is working with governments across Africa to scale up their capacities in critical response areas such as coordination, surveillance, testing, isolation, case management, contact tracing, infection prevention and control, risk communication and community engagement, and laboratory capacity. Ghana, Kenya, Ethiopia, Egypt, Morocco and Tunisia and Nigeria have expanded national testing to multiple laboratories, allowing for decentralized testing. These combined measures will ensure the rapid identification of cases, the tracking down and quarantining of contacts and the isolation and treatment of patients. It is also crucial that people are provided with accurate information which will promote healthy behaviours. Protection of health workers is a vital component of the response and when governments implement physical distancing measures, the basic needs of people should be taken into account.
“Africa still has an opportunity to reduce and slow down disease transmission. All countries must rapidly accelerate and scale up a comprehensive response to the pandemic, including an appropriate combination of proven public health and physical distancing measures. Within that process, Member States should target effective control of the outbreak, but plan for the worst,” said Dr Ahmed Al-Mandhari, WHO Regional Director for the Eastern Mediterranean.
“Early isolation of all cases, including mild cases, is one of the key control measures, along with early detection, early treatment and contact tracing. Timely and accurate epidemiological data are one of the most important tools to inform and drive the response. We must protect our health care workers and ensure that they are appropriately equipped – they are on the front lines and need our unwavering support. We owe them a great deal.”
There is concern about the impact of the pandemic on countries with fragile health systems and those experiencing complex emergencies. The international community should extend technical and financial support to these countries to enhance response capacities to minimize the spread of the outbreak. Some countries in Africa may not have adequate intensive care unit capacity such as beds, ventilators and trained personnel.
It is critical that countries do all they can to prevent this outbreak from intensifying further. This means a strong public health response by every arm of government and every part of society. WHO is working across Africa to deliver essential equipment, train health workers, clinicians and public servants on how best to respond to COVID-19, and to tailor global guidance to challenging local contexts. We are also working to address global market failures and ensure a reliable and equitable distribution of essential supplies and equipment to low- and middle-income countries, including those in Africa.
Note to editors
Within the WHO system, Africa is divided between two regional offices. The WHO Regional Office for Africa comprises 47 countries which include Algeria and most of sub-Saharan Africa. While the WHO Regional Office for the Eastern Mediterranean includes an additional seven countries (Djibouti, Egypt, Libya, Morocco, Somalia, Sudan and Tunisia).
Media contacts:
Inas Hamam
Emergency communications
WHO Regional Office for the Eastern Mediterranean
Tel: +20 100 015 7385
Saya Oka
Communications Manager
WHO Regional Office for Africa
Tel: +242 065 081 009
Collins Boakye-Agyemang
Communications Officer
Tel: + 242 06 614 24 01
Journée mondiale de la Santé 2020 : Montrons notre soutien au personnel infirmier et aux sages-femmes

7 avril 2020 -- Le thème de la Journée mondiale de la Santé de cette année est « Soutenez les sages-femmes et le personnel infirmier ». Il reconnaît le rôle essentiel que jouent ces derniers pour garder le monde en bonne santé. Ce thème appelle également les dirigeants mondiaux à investir dans les personnels infirmiers et obstétricaux dans le cadre de leur engagement en faveur de la Santé pour tous. Le personnel infirmier et les sages-femmes constituent le pilier de tout système de santé et la clé de la réalisation de la couverture sanitaire universelle. Ils jouent un rôle essentiel dans la promotion de la santé, la prévention des maladies et la prestation de soins dans tous les milieux. On estime que neuf millions d'infirmiers(ères) et de sages-femmes supplémentaires sont nécessaires si le monde veut réaliser la couverture sanitaire universelle à l’horizon 2030.
Au milieu de la pandémie mondiale de coronavirus, les personnels infirmiers et autres agents de santé sont au premier plan de la riposte face à la COVID-19 en fournissant des traitements et des soins respectueux de haute qualité. Ils mènent également un dialogue communautaire pour répondre aux craintes et aux questions et, dans certains cas, ils collectent des données pour les études cliniques. Ils opèrent souvent dans des circonstances difficiles pour prodiguer des soins aux patients et risquent leur propre vie pendant qu'ils se battent pour sauver la vie des autres. « La situation actuelle rend le thème de la Journée mondiale de la Santé et de l'Année internationale du personnel infirmier et des sages-femmes encore plus pertinent et significatif alors que nous reconnaissons tous les agents de santé et leur rendons hommage. Nous devons nous assurer que tous les personnels infirmiers et les sages-femmes opèrent dans un environnement où ils sont à l'abri des dangers, notamment ceux qui fournissent des services dans les pays en situation d'urgence. Nous devons aussi veiller à ce qu’ils aient accès à des services de soins de santé fonctionnels », a déclaré le Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale.
Le personnel infirmier et les sages-femmes représentent plus de 50 % du personnel de santé mondial et plus de 50 % des besoins actuels non satisfaits en personnel de santé dans le monde. Ils fournissent des soins essentiels à divers groupes de personnes, y compris les réfugiés et les populations déplacées. Cependant, malgré les efforts mondiaux et régionaux continus pour renforcer les effectifs infirmiers et obstétricaux, les pays sont toujours confrontés à de graves pénuries de ce groupe d'agents de santé.
« Si nous ne renforçons pas les effectifs infirmiers et obstétricaux, les systèmes de santé ne seront pas en mesure de fournir des soins efficaces et de qualité. Investir dans le personnel infirmier et les sages-femmes améliorer la santé, favorise l'égalité des sexes et soutient la croissance économique. À l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, alors que nous reconnaissons la contribution essentielle du personnel infirmier et des sages-femmes à l'amélioration des systèmes de santé, j’appelle les États Membres à accélérer leurs efforts et à investir dans les personnels infirmiers et obstétricaux pour remédier à la pénurie alarmante de cette catégorie de personnel de santé vitale, qui compromet l'efficacité et la qualité des services de santé dans notre Région », a déclaré le Dr Al-Mandhari.
En cette Journée mondiale de la Santé, l'OMS lancera le premier rapport sur le personnel infirmier dans le monde pour l’année 2020. Le rapport fournira une vue d’ensemble de la profession dans le monde et aidera à fonder la planification sur la situation observée pour optimiser la contribution du personnel infirmier à l amélioration de la santé et du bien-être de tous. Il indiquera les priorités en matière de collecte de données, de dialogue stratégique, de recherche, de sensibilisation et d’investissements à consacrer aux personnels de santé pour les générations à venir. Un rapport analogue sur le personnel obstétrical sera publié en 2021.
Déclaration du Directeur régional le Dr Ahmed Al-Mandhari sur la COVID-19 dans la Région de la Méditerranée orientale
2 avril 2020 – En une semaine seulement, le nombre de cas de COVID-19 dans la Région de la Méditerranée orientale a presque doublé, passant de 32 442 442 cas le 26 mars à 58 168 cas le 2 avril. De nouveaux cas ont été signalés dans certains des pays les plus vulnérables dotés de systèmes de santé fragiles. Même dans les pays ayant des systèmes de santé plus solides, nous avons constaté une augmentation inquiétante du nombre de cas et de décès signalés.
Je ne saurais trop insister sur l'urgence de la situation. Nous avons une fenêtre d'opportunité pour limiter la propagation de la COVID-19 dans notre Région, et nous devons agir rapidement. L’encadrement des gouvernements est vital. Une approche pangouvernementale et pansociétale est absolument nécessaire si l’on veut fournir une réponse efficace.
Le nombre croissant de cas montre que la transmission se produit rapidement aux niveaux local et communautaire. Il existe deux manières de lutter contre cette transmission.
Premièrement, les pays doivent être plus agressifs dans le dépistage de tous les cas suspects, la recherche de tous les contacts et la mise en place de mesures d'isolement appropriées. L'isolement des cas confirmés est essentiel et nécessite une intensification dans de nombreux pays. Ces actions sont indispensables pour réduire la transmission de la maladie et lutter contre cette dernière ainsi que pour changer le cours de cette pandémie.
Les cas suspects et confirmés doivent être tenus à l’écart de la communauté et placés dans des hôpitaux, des établissements temporaires ou d'autres lieux appropriés ayant des mesures de prévention et de lutte anti-infectieuses adaptées. Au besoin, des centres d'isolement temporaire doivent être mis en place.
Il faut mettre davantage l'accent sur l'identification et l'isolement des cas, même bénins, qui peuvent augmenter la propagation silencieuse de la pandémie. Les agents de santé doivent être correctement protégés car ils sont les plus à risque de contracter la maladie.
Deuxièmement, les personnes doivent maintenir des pratiques de réduction des contacts sociaux plus rigoureuses et des comportements d'hygiène plus stricts. Il devrait maintenant être clair pour tout le monde à quel point ces mesures sont importantes pour assurer la protection individuelle et celle des proches.
Restez chez vous, restez en sécurité n'est pas seulement un slogan, c'est un rappel qui sauve des vies. Quiconque présentant des symptômes suspectés de fièvre et de toux doit s'isoler, éviter tout contact avec les autres et consulter rapidement un médecin s'il a du mal à respirer.
Je suis conscient du fait que plusieurs contextes dans notre Région, tels que les camps, représentent des environnements à haut risque pour la transmission du virus et peuvent rendre la réduction des contacts sociaux difficile. Nous travaillons avec acharnement pour garantir que les personnes les plus vulnérables soient protégées et puissent se faire tester et traiter sans délai ni interruption.
Nous avons encore une fenêtre d'opportunité, mais nous perdons du terrain progressivement de jour en jour. Notre vision régionale est basée sur la sauvegarde de la Santé pour tous et par tous, de sorte que les pays, les communautés et les individus ont un rôle tout aussi important à jouer. La COVID-19 ne peut être endiguée qu'à l'aide de mesures agressives et adéquates, et d'une approche inclusive qui se construit autour de la solidarité et de l'action, protégeant les droits de chaque individu à la vie et à la santé. Nous ne pouvons pas permettre à ce virus de s’emparer de notre Région.
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