Déclaration du Directeur régional de l’OMS, le Dr Ahmed Al-Mandhari, sur la COVID-19
20 juin 2020 – Presque six mois après le début de notre riposte à la COVID-19, nous continuons à apprendre beaucoup de choses sur cette nouvelle maladie. Maintenant que des millions de cas ont été notifiés, nous avons un large éventail de recherches à exploiter, ce qui représente à la fois une bénédiction et un défi. Passer au crible les études de cas, évaluer les données et réviser les recommandations antérieures fait partie de ce défi.
Les scientifiques, les chercheurs, les agents de santé et d’autres personnes impliquées travaillent ensemble pour mieux comprendre le virus, comment il se propage et comment nous pouvons assurer une protection, pour nous-mêmes, nos proches et pour les autres. Chaque jour, nous testons, expérimentons, découvrons et comprenons de nouvelles choses. À mesure que nos connaissances évoluent, les conseils de l’OMS aux gouvernements et aux communautés changent.
Rien que cette semaine, les recherches en cours ont produit deux développements clés : L'OMS a annoncé l'arrêt du volet hydroxychloroquine de l'essai Solidarity, compte tenu des preuves qu'il n'entraîne pas de réduction de la mortalité des patients hospitalisés atteints de COVID-19. Parallèlement, les résultats des premiers essais cliniques au Royaume-Uni montrent que la dexaméthasone, un corticostéroïde, peut être salvatrice pour les patients atteints de COVID-19 gravement malades, y compris les patients sous ventilateurs.
Outre l’évaluation des données relatives aux essais cliniques et à la recherche-développement, nous devons également nous adapter aux nouvelles réalités liées à la dynamique de transmission dans les communautés ; à l’impact des confinements et d’autres mesures de santé publique sur la vie et les moyens de subsistance des populations ; à la disponibilité des fournitures médicales ; et aux défis auxquels sont confrontés les systèmes de santé.
Tous les pays n’ont pas été en mesure de transmettre systématiquement leurs données à l’OMS, ce qui rend difficile d’obtenir une image claire de la dynamique de la transmission et de la sévérité de la maladie dans notre Région. De nombreux pays rencontrent en fait des difficultés à identifier et à documenter les décès dus à la COVID-19. Les différences entre les méthodes de notification et les stratégies de test ont une incidence sur les informations que nous recevons et peuvent influer sur les recommandations de l’OMS.
C’est pourquoi les orientations de l’OMS sur des questions telles que les masques et les médicaments ont été affinées au cours des derniers mois. À mesure que la situation évolue, ce qui s'appliquait au début de la crise pourrait ne pas être valable maintenant. De plus, à mesure que la recherche progresse, nos connaissances sur la transmission, la détection, le traitement et d’autres aspects du virus évoluent, orientant nos recommandations destinées aux pays.
La COVID-19 est une nouvelle maladie. Beaucoup de choses sont encore inconnues. À mesure que nos connaissances évoluent, nos stratégies et certaines de nos mesures de lutte contre la maladie évoluent de la même façon.
Dans notre analyse et nos recommandations, nous devons également prendre en compte des questions qui vont au-delà du secteur de la santé, y compris l'impact socio-économique de la pandémie.
En résumé, il s’agit d’une nouvelle maladie ; elle a ses propres caractéristiques qui sont uniques ; nos recherches et notre compréhension évoluent au fil du temps ; et nos recommandations sur la meilleure façon de lutter contre la pandémie évoluent également. L'OMS collabore avec ses partenaires pour établir la meilleure base de données scientifiques permettant de fournir des conseils aux gouvernements, aux professionnels de la santé et au public sur les moyens les plus efficaces de prévenir, de diagnostiquer, de traiter la COVID-19 et d’en guérir
L'ONU et ses partenaires lancent des lignes directrices pour répondre aux besoins des groupes les plus vulnérables pendant la COVID-19
Download Le Caire, 15 juin 2020 - Les groupes vulnérables, en particulier les femmes, les personnes déplacées, les migrants, les personnes âgées et les personnes handicapées, peuvent être les plus touchés par la COVID-19. Cela est dû à de nombreux facteurs, notamment la discrimination et la stigmatisation, leur exclusion des systèmes de surveillance et d'alerte précoce efficaces ainsi que leur accès limité aux services de soins de santé primaires. Leurs besoins particuliers doivent être pris en compte dans la réponse que nous apportons face à la pandémie. Personne n’est à l’abri du virus, à moins que nous ne le soyons tous.
Les nouvelles lignes directrices“COVID-19: How Can Risk Communication and Community Engagement Include Marginalized and Vulnerable People in the Eastern Mediterranean Region” (COVID-19 : Comment la communication sur les risques et l'engagement communautaire peuvent-ils inclure les personnes marginalisées et vulnérables dans la Région de la Méditerranée orientale) ont été publiées par le Groupe de travail RCCE de la Méditerranée orientale, une plateforme de coordination inter-agences établie pour fournir un appui technique à la préparation et à la riposte face à la COVID-19 dans la Région. Ces lignes directrices pratiques expliquent la vulnérabilité des groupes marginalisés face à la pandémie et la manière dont les efforts nationaux et locaux peuvent y remédier afin que personne ne soit laissé de côté
Depuis son apparition dans la Région de la Méditerranée orientale, la COVID-19 a eu un impact dévastateur sur la santé publique et les économies. Cependant, ses répercussions n'ont pas été ressenties de la même manière dans toutes les sociétés. Les groupes marginalisés et vulnérables, en particulier ceux qui vivent dans des pays touchés par des conflits, sont parmi les plus affectés par l'impact sanitaire et socio-économique de la pandémie.
La communication sur les risques et l’engagement communautaire constituent un outil essentiel pour les gouvernements et les partenaires du développement afin de veiller à ce que les populations soient conscientes des dangers que la COVID-19 représente pour elles-mêmes et leurs familles, et à ce qu'elles soient prises en compte dans les efforts nationaux et locaux pour enrayer la propagation du virus. Pour que les efforts de RCCE soient efficaces, ils doivent prendre en compte les différences entre les sexes et inclure tous les segments de la société, en particulier les groupes sociaux les plus vulnérables et marginalisés
Le Groupe de travail RCCE se compose d'un large éventail d'organisations, dont ONU Femmes, l'Organisation mondiale de la Santé, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, le Fonds des Nations Unies pour la population, l'Organisation internationale pour les migrations, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le Réseau de santé publique de la Méditerranée orientale EMPHNET.
Il s’agit d’une version contextualisée des lignes directrices originales élaborées par les partenaires du RCCE dans les régions de l’ Asie et du Pacifique.
Pour davantage d’informations, veuillez contacter :
Bureau régional d'ONU Femmes pour les États arabes Diego De La Rosa, Spécialiste régional pour la communication Courriel :
Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale Inas Hamam Communications en situation d'urgence/ Chef de l'équipe de communication COVID-19 Courriel :
Bureau régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord Juliette S. TOUMA, Principale chargée de communication régionale Bureau : +962-6-550-9624 Tél. portable +962-79-867-4628 | +1-917-20-90-817
Bureau régional de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord Rana Cassou, Responsable de la communication Courriel :
Bureau régional de l'Organisation internationale pour les migrations du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord Farah Abdul Sater, Chargée des médias et de l'information publique régionale Courriel :
Bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la population pour les États arabes Samir Aldarabi, Conseiller régional en communication Tél. portable : +201068484879 Courriel :
GHD et EMPHNET : travailler ensemble pour une meilleure santé Asma Qannas, Fonctionnaire technique, activités extra-institutionnelles et situations d’urgence/Programmes de Santé publique, Tél. portable : +962 79 879 0458
Tél.: +962 6 551 9962
Fax: +962 6 551 9963
Journée mondiale du donneur de sang, 14 juin 2020

Chaque année, le 14 juin, les pays du monde entier célèbrent la Journée mondiale du donneur de sang. La première Journée mondiale du don de sang a été célébrée en 2004, puis elle a été désignée comme un événement mondial annuel par la Cinquante-Huitième Assemblée mondiale de la santé en 2005. La Journée mondiale du don de sang est désormais célébrée chaque année dans le monde entier afin de sensibiliser à l'importance du don de sang et de remercier les donneurs de sang pour leur contribution vitale à venir en aide aux autres membres de leur communauté.
La date du 14 juin est l'anniversaire de Karl Landsteiner (1868-1943), un biologiste et médecin autrichien, considéré comme « le fondateur » de la transfusion sanguine moderne. Landsteiner a découvert les groupes sanguins ABO en 1901, a mis au point le système moderne de classification des groupes sanguins et a identifié, en 1937, avec Alexander S. Wiener, le facteur Rhésus, permettant ainsi aux médecins de transfuser du sang sans mettre en danger la vie d'un patient.
Le thème de la Journée mondiale cette année est « Du sang sécurisé pour sauver des vies »s avec le slogan « Donner son sang pour améliorer la santé dans le monde. » La campagne de concentre sur la contribution que chaque donneur de sang peut apporter pour améliorer la santé des autres dans la communauté, notamment durant les situations d’urgence publiques et les flambées épidémiques.
Bien que le besoin de sang sécurisé soit universel, l’accès en temps voulu demeure insuffisant dans la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire dans la Région de l’OMS pour la Méditerranée orientale, notamment durant les situations d’urgence. C’est le cas notamment durant la pandémie actuelle de COVID. Dans toute la Région, les dons réguliers par des donneurs volontaires non rémunérés sont essentiels pour satisfaire les besoins des patients et des communautés, à tout moment.
La campagne est aussi un appel à l’action pour tous les gouvernements, les services nationaux de transfusion sanguine afin d’améliorer l’accès au sang dans le cadre de la couverture sanitaire universelle. Durant toute la campagne, nous appelons tous les pays de la Région à célébrer et à remercier les personnes qui donnent leur sang, et à encourager celles qui n'ont pas encore pratiqué cet acte à commencer à le faire, afin que l'accès à du sang sûr soit une réalité pour toutes les personnes qui en ont besoin, en particulier pendant les situations d’urgence publiques et les flambées épidémiques.
Liens connexes
Pages consacrées à la Journée mondiale du donneur de sang
Message du Directeur régional à l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang 2020 | Du sang sécurisé pour sauver des vies
Message du Directeur régional à l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang 2020 | Du sang sécurisé pour sauver des vies
COVID-19 : protéger les mères et les bébés du Maroc
Dr. Amina Barkat, Chef de service de Médecine et Réanimation néonatale à l’hôpital d’enfants du CHU Ibn Sina à Rabat.
1er juin 2020 – Lors d'une conférence en ligne un mercredi après-midi de mai 2020, le bruit de fond est particulièrement révélateur. Des cris d'enfants et des gargouillis de bébés résonnent alors que les femmes et les hommes au Maroc ajustent leurs microphones et leurs micro-casques. Au cours des deux prochaines heures, ces spécialistes des naissances – des centaines de membres du personnel infirmiers, de sages-femmes et de médecins marocains – seront formés à la prévention de la propagation de la COVID-19 durant les soins qu’ils prodiguent aux femmes enceintes et aux nouveau-nés.
Alors que la « salle » se remplit – comptant d’abord 472 participants, ensuite 547, puis 650 – il est clair que beaucoup de ces agents de santé jonglent entre travail et famille, soucieux de ne pas infecter leurs patients ou leurs propres enfants à la maison. Il s’agit de l’objectif du webinaire : former les participants aux lignes directrices concernant la grossesse, l’accouchement et les soins aux nouveau-nés pendant la pandémie de la COVID-19. Suite aux appels habituels à désactiver les microphones, les organisateurs du webinaire font les présentations. Plusieurs experts médicaux aborderont des sujets tels que la transmission mère-enfant – si une maladie peut être transmise pendant le processus d'accouchement – ainsi que les procédures d'accouchement et de césarienne pour les femmes enceintes soupçonnées ou confirmées d'avoir contracté la COVID-19. La formation couvrira également les soins dispensés aux nouveau-nés, y compris l'allaitement au sein et les vaccinations. Pendant que les médecins présentent leurs sujets, les agents de santé peuvent taper leurs questions auxquelles des réponses seront fournies après les présentations PowerPoint. Dans la salle de discussion, des dizaines de questions commencent à défiler vers le bas de l'écran. « Faut-il toujours demander un test COVID-19 pour toutes les femmes enceintes fébriles ? » « Comment les femmes enceintes asymptomatiques sont-elles détectées ? » « Pour les femmes des zones rurales qui accouchent à domicile, quelles mesures d'hygiène peuvent-elles prendre pour se protéger contre le virus ? » « Quelles sont les premières étapes à suivre en cas d'exposition accidentelle à des gouttelettes de salive (contexte COVID-19) ? »
« Le lait maternel transmet-il la COVID-19 ? » demandent de nombreux participants.
La réponse à certaines questions est donnée par les diapositives des présentations. Les spécialistes – du centre collaborateur de l'OMS pour la santé génésique et du service de médecine néonatale et de réanimation – affirment clairement que l'allaitement au sein est recommandé dans presque tous les cas, et soulignent que les bébés asymptomatiques devraient recevoir leurs vaccinations à temps. « Évitez la séparation inutile de la mère et du bébé », souligne un présentateur.
Pour certaines des questions, la réponse est facile. « Si une femme atteinte d’un syndrome de détresse respiratoire dû à la COVID-19 accouche, dois-je commencer à administrer de l'oxygène ? » demande une sage-femme. « Obligatoire ! » affirme le présentateur, président du centre collaborateur de l'OMS pour la santé génésique. D’autres questions prennent davantage de temps – comme les problèmes liés aux paramètres de chaleur et d'humidité des incubateurs pour les bébés qui peuvent être atteints par la COVID-19. Les spécialistes conseillent aux agents de santé de revoir les nouveaux protocoles spécifiques à la COVID rédigés par le ministère marocain de la Santé.
Cette formation fait suite à une première session organisée pour les responsables des services de santé maternelle et infantile. Les deux formations ont été organisées par le ministère marocain de la Santé, en collaboration avec l’OMS, l’UNFPAP et le centre de santé génésique de l’OMS.
Par-dessus tout, les agents de santé qui inondent le webinaire de questions veulent sauver des vies – celles des mères et des bébés. Ils posent des questions sur les signes de COVID-19 à surveiller chez les nouveau-nés. « Si le bébé respire bien, a une bonne couleur et de bons mouvements, c'est probablement bon », dit l'un des présentateurs, et poursuit en abordant des cas particuliers.
À la fin du webinaire, des murmures d'appréciation envahissent le salon de discussion : « Bien expliqué » « Beaucoup de détails, merci » « Merci pour cette présentation riche et importante ». Le nombre de participants passe de 500 à 400, puis à 300 au fur et à mesure que les participants se déconnectent. En se concentrant toujours sur le bien-être des mères et des bébés, des centaines d'agents de santé marocains sont désormais mieux informés au sujet de la COVID-19 – et mieux en mesure, selon les mots d'un présentateur, « de surpasser cette épidémie ».
La formation en ligne « Soins aux femmes enceintes et aux nouveau-nés dans le contexte de la COVID-19 » pour les agents de santé marocains a été organisée par l'OMS Maroc et l'UNFPA et financée par l'Agence des États-Unis pour le développement international.