La Journée mondiale de la Santé 2022 lance un appel pour la protection de notre planète et de notre santé
Avril 2022, Le Caire – La Journée mondiale de la Santé 2022 sera célébrée dans le monde entier le 7 avril, et portera notamment sur les menaces environnementales et leurs effets sur la santé de la planète.
Le thème de la campagne de cette année est « Notre planète, notre santé », qui vise à préserver la santé des êtres humains et de la planète et à encourager un mouvement en faveur de la création de sociétés davantage axées sur le bien-être.
Les questions liées à l’environnement figurent parmi les principales causes des problèmes de santé dans le monde. L’OMS estime que plus de 13 millions de décès dans le monde chaque année sont dus à des causes environnementales évitables. Il s'agit notamment de la crise climatique, qui constitue la plus grande menace pour la santé de l'humanité.
Dans la Région de la Méditerranée orientale, les risques environnementaux, y compris le changement climatique, représentent 23 % de la charge de morbidité totale et jusqu’à 30 % de la charge de morbidité chez les enfants. Selon les estimations, un million de personnes décèdent prématurément chaque année parce qu’elles vivent ou travaillent dans des environnements malsains.
« La crise climatique est également une crise sanitaire », déclare le Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, « Il est impossible d'avoir une société en bonne santé dans un environnement pollué, ou d'avoir un environnement propre dans une société malade. La pandémie mondiale de COVID-19 a montré à quel point notre monde est devenu interconnecté et vulnérable – mais aussi malade. »
Les causes environnementales sont évitables ; ce sont toutefois les décisions politiques, sociales et commerciales qui alimentent la crise climatique et sanitaire. Plus de 99 % des habitants de la Région respirent un air malsain.
Les phénomènes météorologiques extrêmes, la dégradation des sols et la pénurie d'eau entraînent le déplacement de populations et ont une incidence sur leur santé. Les systèmes qui produisent des boissons et des aliments hautement transformés et nocifs pour la santé sont à l'origine d'une vague d'obésité, d'une augmentation des cancers et des maladies cardiaques, tout en générant un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les risques environnementaux tels que la pollution de l’air, les produits chimiques toxiques et le manque d’accès à l’eau salubre et à l’assainissement aggravent la vulnérabilité inhérente de la Région face aux flambées, aux épidémies et aux pandémies de maladies infectieuses, y compris la pandémie actuelle de COVID-19.
De plus en plus de bases factuelles montrent qu’il existe un lien direct entre les changements environnementaux et l’émergence ou la transmission de la COVID-19, tandis que d'autre part, la pandémie a détourné des ressources destinées aux efforts de développement et a imposé des contraintes supplémentaires aux écosystèmes et aux systèmes de santé. La COVID-19 a toutefois eu quelques effets positifs de courte durée sur l'environnement, notamment par la réduction des déplacements à l'échelle mondiale, grâce à la mise en place de mesures de quarantaine dans tous les pays, par la réduction du nombre de rassemblements de masse et un plus grand respect des mesures de prévention et de contrôle des infections, qui ont tous contribué à améliorer l'environnement. Nous devons nous assurer que nous pouvons pérenniser ces améliorations.
« Le relèvement après la COVID-19 offre une occasion historique de mieux reconstruire et de créer des sociétés et des systèmes plus propres, plus sains et plus équitables ; la gestion des risques environnementaux constitue une partie essentielle de la vision de l’OMS qui est de parvenir à la Santé pour tous et par tous dans notre Région », a ajouté le Dr Al-Mandhari.
Des évolutions positives sont en cours dans la Région : onze pays se sont engagés à mettre en place des systèmes de santé résilients au climat et durables lors de la COP26, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’est tenue à Glasgow l’année dernière ; par ailleurs d'autres pays sont invités à rejoindre cette initiative majeure lors de la prochaine COP27 en Égypte.
La Journée mondiale de la Santé souligne la nécessité de s'attaquer aux causes profondes des problèmes de santé, qui vont bien au-delà du secteur de la santé. Une action concertée de la part de nombreux acteurs de différents secteurs est nécessaire, en privilégiant les interventions en amont pour prévenir, minimiser ou atténuer les risques environnementaux.
En cette Journée mondiale de la Santé, l’OMS appelle chacun – gouvernements, entreprises, professionnels de la santé, société civile, communautés et individus – à protéger notre planète et notre santé.
Déclaration du Directeur régional à l'occasion du Ramadan 2022 : concilier les pratiques du mois sacré et la sécurité

Chers familles, amis et collègues de la Région OMS de la Méditerranée orientale et du monde entier,
À la fin de cette semaine, plus d’un milliard et demi de musulmans dans le monde accueilleront le début du mois sacré de Ramadan. Un des bienfaits du Ramadan est qu’il permet aux musulmans de raviver chaque année leurs pratiques spirituelles et religieuses, qui se perdent parfois dans le tumulte de la vie quotidienne. Cela permet aux musulmans de se rappeler et de retrouver chaque année les enseignements fondamentaux qu'ils ont pu négliger ou oublier au cours des 11 autres mois.
Durant les premiers stades de la pandémie de COVID-19, nous avons célébré le Ramadan dans un monde nouveau. Nous avons donc trouvé des moyens de pratiquer nos traditions religieuses et sociales habituelles grâce à de nouvelles règles afin de préserver notre foi, tout en nous protégeant et en protégeant nos proches.
Cette année, la COVID-19 fait toujours partie de notre vie quotidienne, affectant presque toutes les décisions que nous prenons et les actions que nous entreprenons. Nous avons tous trouvé des moyens de nous adapter, mais cela ne signifie pas pour autant que nous devons ignorer la gravité de la situation. Des personnes continuent d'être infectées et de mourir, certaines d'entre elles devant être hospitalisées, notamment les personnes âgées et les celles souffrant de maladies préexistantes.
Dans la Région OMS de la Méditerranée orientale, plus de 340 000 personnes sont décédées dans des circonstances tragiques depuis le début de la pandémie, et plus de 21,5 millions de personnes ont été infectées. Mes pensées et mes prières vont à ceux qui ont perdu des membres de leur famille et des êtres chers. Qu'Allah leur fasse miséricorde et que leurs âmes reposent dans la paix éternelle.
L'un des enseignements du Ramadan consiste à sensibiliser les gens à leur devoir islamique de se protéger et de protéger les autres contre toute forme de préjudice. La compréhension commune du Ramadan est que la pratique du jeûne pendant le mois sacré interdit aux musulmans de manger et de boire du lever au coucher du soleil. Mais le jeûne représente bien plus que cela. Les musulmans sont également tenus de s'abstenir de tout acte – ou même de toute émotion – qui pourrait causer le moindre préjudice à un autre être humain. Conscient de cela, nous devrions donc être prêts à prendre toutes les mesures sociales possibles qui pourraient nous protéger et protéger les autres e l’infection ou de la mort.
Bien que nous ayons constaté une amélioration générale du nombre de cas et de décès dans la Région et au niveau mondial, la pandémie n'est pas encore terminée et nous devons rester vigilants pour éviter de causer davantage de souffrances. Il appartient à chacun d'entre nous de veiller à ce que nos décisions et nos actions ne conduisent pas à des conséquences désastreuses pour les personnes que nous pourrions involontairement contaminer, entraînant ainsi la propagation de l'infection. La chaîne de transmission ne peut être interrompue que si nous prenons tous la décision consciente et collective d’enrayer cette maladie.
Cette année, nous commençons le Ramadan avec une lueur d'espoir, puisque notre Région a atteint un taux de près de 40 % de personnes entièrement vaccinées avec une ou plusieurs doses. Les vaccins constituent la meilleure protection contre les formes graves de la maladie et la mort, surtout lorsqu'ils sont associés à d'autres mesures préventives telles que l'hygiène des mains, le port du masque et la distanciation physique.
Dans un contexte où les pays continuent de supprimer ou de réduire les mesures sociales et de santé publique, les vaccins restent l'un des meilleurs moyens de garantir votre protection et celle des autres. Les vaccins ne permettent pas toujours de prévenir l'infection, mais ils réduisent considérablement le risque de tomber gravement malade ou de mourir.
En ce mois sacré de Ramadan, ceux qui célèbrent cet événement religieux peuvent encore se faire vacciner lorsqu'ils sont appelés à le faire, même s'ils jeûnent. Les injections par voie intramusculaire sont autorisées en vertu de la Charia islamique et ne constituent pas une rupture du jeûne car elles n’apportent pas de nutriments et n’atteignent pas l’estomac.
Malgré les épreuves auxquelles nous avons tous été confrontés au cours des deux dernières années, nous pouvons garder l'esprit du Ramadan vivant, et faire en sorte que cet esprit soit guidé par notre désir de protéger des vies et de préserver notre humanité. Rappelons-nous ce que dit le Saint Coran : « Celui qui sauve une vie, c'est comme s'il avait sauvé l'humanité tout entière. » Que nous soyons musulmans ou non, il est de notre responsabilité sociale et de notre devoir en tant qu'êtres humains de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour coopérer et arrêter un virus qui a tué six millions de personnes vulnérables. Cet esprit de solidarité se reflète également dans notre vision régionale de la « Santé pour tous et par tous ».
Je vous souhaite à tous un bon Ramadan plein d'espoir, de paix, de santé et de bénédictions.
Lien connexe
Safe Ramadan practices in the context of COVID-19 and Emerging Variants
Crise humanitaire au Yémen : Huit ans après le début du conflit, l’OMS intervient pour renforcer le système de santé, répondre aux besoins sanitaires essentiels et sauver des vies
27 mars 2022 - Depuis 2015, le Yémen est confronté à une crise humanitaire grave et complexe due en grande partie aux activités croissantes des groupes armés, aux tensions intercommunautaires et au déclin économique.
La crise au Yémen est également liée à d’autres facteurs tels que l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, la COVID-19, d’autres flambées épidémiques, le changement climatique et les catastrophes naturelles. Un système de santé dévasté, la perturbation des réseaux d’eau et d’assainissement auxquels s’ajoute un nombre massif de déplacés ont alimenté la propagation rapide de maladies telles que le choléra, la diphtérie, la rougeole, la poliomyélite et la dengue.
Cependant, au milieu de la dévastation, le peuple yéménite continue de faire preuve de détermination, de résilience et d’espoir.
Aujourd’hui, l’OMS garde un rôle de premier plan en conseillant et en soutenant les autorités sanitaires, les partenaires et les agents de santé communautaires de ce pays dans leurs efforts pour maintenir les établissements et les services de santé essentiels et vitaux dans tout le pays, et pour atteindre les populations les plus vulnérables. L’OMS fournit également des soins médicaux et nutritionnels vitaux aux enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et de complications médicales. Des fournitures et des équipements médicaux sont livrés aux centres d’isolement et aux centres d’opérations d’urgence de la COVID-19 qui coordonnent la riposte à toutes les urgences de santé publique. C’est ainsi que près de 300 établissements de santé bénéficient d’un approvisionnement en carburant, en oxygène, en eau ainsi qu’en fournitures et en équipements médicaux, permettant :
l’admission de 322 454 patients
la réalisation de 6,5 millions de consultations externes
la mise au monde de 139 888 bébés
la réalisation de 37 496 césariennes
la réalisation de 246 679 opérations majeures et mineures
l’administration à 104 234 enfants de la troisième dose du vaccin pentavalent
Les besoins sanitaires de la population yéménite devraient devenir encore plus urgents et se généraliser en 2022, à moins d’une désescalade des conflits, d’une amélioration de l’économie et de la mise à disposition de fonds pour les secteurs d’intervention humanitaire, notamment le secteur de la santé.
Bien que l’aide sanitaire au Yémen reste gravement sous-financée, l’OMS accorde la priorité à la continuité des services et à la fonctionnalité des blocs opératoires, des unités de soins intensifs et des centres de dépistage et de traitement de la COVID-19. L’OMS continue également à œuvrer pour assurer la fourniture d’équipements médicaux vitaux, de médicaments essentiels, de fournitures et d’autres aides et services afin que la plupart des services de santé primordiaux restent disponibles pour le peuple yéménite.
L’OMS ne cesse d’appeler toutes les parties au Yémen à faciliter l’accès humanitaire et à protéger les civils, les agents de santé, les patients et les établissements de santé.
Journée mondiale de lutte contre la tuberculose 2022 Investissons pour mettre fin à la tuberculose. Sauvons des vies !

Mars 2022, Le Caire – Le 24 mars, le monde célèbre la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose et l’OMS invite les dirigeants à investir pour mettre fin à la tuberculose et sauver des vies. Investir dans cette maladie qui a des effets sanitaires, sociaux et économiques dévastateurs sur les populations permet de trouver les cas manquants, de réduire la mortalité et d’améliorer la productivité. Un dollar bien investi dans la prévention et les soins de la tuberculose peut rapporter plus de 40 dollars.
En 2020, le nombre de décès dus à la tuberculose dans la Région OMS de la Méditerranée orientale a augmenté pour la première fois en plus d'une décennie, de 77 700 à 83 000. En 2021, l’OMS a estimé que la tuberculose a tué plus de personnes dans le monde que toute autre maladie infectieuse, à l’exception de la COVID-19. La couverture du traitement a diminué, passant à 52 %, ce qui signifie que près de la moitié des personnes atteintes de tuberculose n’ont été ni diagnostiquées ni traitées.
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, a souligné la nécessité d’investir davantage pour mettre fin à la tuberculose dans le cadre d’une approche globale. « En 2021, 38 % des besoins en ressources n’étaient pas couverts par un financement. Nous devons investir et améliorer l’accès des enfants et des adultes aux services essentiels de lutte contre la tuberculose, et agir sur les déterminants socioéconomiques de cette maladie dans toutes ses dimensions. J’appelle les acteurs au-delà du secteur de la santé à se joindre à nous dans l’action de lutte, conformément au Cadre de responsabilisation multisectoriel de l’OMS pour la lutte contre la tuberculose. »
La campagne est également une occasion de réduire la stigmatisation. Plus de la moitié des enfants et adolescents atteints de tuberculose éprouvent des difficultés de diagnostic et de traitement. « Toute la société doit investir dans la tuberculose, y compris à l’école et à l’université. Les nouvelles orientations politiques de l’OMS liées aux enfants et adolescents atteints de tuberculose et publiées cette année à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose nous aideront à progresser davantage. Le dépistage et le traitement précoce de la tuberculose sont également essentiels dans les prisons, les établissements militaires et sur tous les lieux de travail » a déclaré le Dr Al-Mandhari.
« Pour réaliser notre vision régionale de la santé pour tous et par tous et de la couverture sanitaire universelle, nous devons œuvrer de concert pour mettre fin à la tuberculose et sauver des vies », a ajouté le Directeur régional de l’OMS.

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose 2022, je lance le message suivant aux pays de la Région de la Méditerranée orientale : « investissons pour en finir avec la tuberculose. Sauvons des vies ! ».
L’OMS estime qu’en 2021, la tuberculose a tué plus de personnes dans le monde que toute autre maladie infectieuse, à l’exception de la COVID-19. Ses conséquences sanitaires, économiques et sociales sont dévastatrices.
