Le nouveau centre de la tuberculose de l’OMS dans la ville d’Al-Bab, dans le nord-ouest de la Syrie, rapproche l’appui sanitaire de ceux qui en ont besoin

12 septembre 2022 - Grâce au centre de la tuberculose récemment inauguré par l'OMS dans la ville d'Al-Bab, dans le nord-ouest de la Syrie, les patients n'auront plus à faire le trajet de 90 minutes jusqu'à la ville d'Azaz, où se trouvait jusqu'à présent le centre le plus proche.
Une évaluation des besoins réalisée par l'OMS avait révélé que 20 % des patients atteints de tuberculose diagnostiqués dans le centre d'Azaz provenaient de la ville d'Al-Bab. Un nouvel établissement – le quatrième de la Région – qui couvre une population de 318 330 personnes, a donc été inauguré en collaboration avec une ONG syrienne locale pour répondre à ce besoin.
Le nouveau centre de la tuberculose a été entièrement équipé pour fournir des services de qualité aux patients tuberculeux, parmi lesquels : le diagnostic précoce, la radiographie, les tests de laboratoire, les médicaments gratuits, la surveillance et la sensibilisation par le biais de l’équipe de soutien communautaire, les visites de suivi à domicile et le soutien psychosocial.
Le projet global vise à renforcer la lutte antituberculeuse dans le district d'Al-Bab et les zones environnantes du gouvernorat d'Alep ainsi qu’à améliorer l'accès à des services complets liés à cette maladie, qui comprennent la prise en charge des cas ainsi que des services de soutien et de sensibilisation au traitement. L’OMS, en collaboration avec son partenaire, atteindra cet objectif moyennant une approche à plusieurs niveaux :
Prise en charge des coûts opérationnels d’un centre de de la tuberculose répondant aux normes internationales, conformément aux recommandations de l’OMS
Mise en place de l’équipe d’appui au traitement de la tuberculose, car il est vital pour un patient tuberculeux de prendre ses médicaments régulièrement et pendant toute la durée du traitement.
Renforcement des cliniques de santé publique du réseau du nord d’Alep dans leur soutien à la prévention et à la détection de la tuberculose par le biais de programmes de renforcement des capacités.
Depuis 2019, l’OMS, présente sur le terrain à Gaziantep, soutient le programme de lutte contre la tuberculose dans le nord-ouest de la République arabe syrienne en fournissant tous les services de diagnostic, de traitement, de prévention et de suivi nécessaires dans trois centres de la tuberculose dans les villes d’Idlib, d’Azaz et d’Afrin. L'OMS a réussi à améliorer considérablement le taux de dépistage et de succès thérapeutique concernant la tuberculose pour atteindre 85 % dans la Région entre mars 2019 et juin 2022, avec 1350 cas confirmés de tuberculose, en plus des 33 cas confirmés de tuberculose multirésistante, enregistrés dans le programme de lutte contre la tuberculose.
Risques sanitaires majeurs dans le contexte des inondations au Pakistan

Le Caire – Islamabad, 30 août 2022 – Alors que des districts du Pakistan continuent d’être touchés par des pluies de mousson massives et des niveaux sans précédent d’inondations, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met en garde contre les menaces importantes pour la santé publique auxquelles les populations touchées sont confrontées, notamment le risque d’une nouvelle propagation de maladies à transmission hydrique et vectorielle telles que le paludisme et la dengue.
L'impact des fortes pluies de mousson, qui ont commencé à la mi-juillet 2022, est considérable. Elles touchent 33 millions de personnes dans 116 districts du pays, parmi lesquels 66 sont les plus gravement touchés.
Selon le ministère des Services de santé nationaux, de la réglementation et de la coordination, cette catastrophe naturelle a fait au moins 1000 morts et 1500 blessés, et plus de 161 000 personnes ont été déplacées vers des camps de secours.
Près de 888 établissements de santé ont subi des dégâts dans le pays, dont 180 sont complètement endommagés, ce qui a laissé des millions de personnes sans accès aux soins de santé et aux traitements médicaux, comme cela a été signalé dans de nombreux districts touchés.
« Selon une évaluation préliminaire menée par l’OMS et les partenaires humanitaires, le niveau actuel de dévastation est beaucoup plus grave que celui causé par les inondations au Pakistan les années précédentes, y compris celles qui ont dévasté le pays en 2010 », a déclaré le Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale. « L’OMS a déclenché une riposte immédiate pour traiter les blessés, livrer des fournitures vitales aux établissements de santé, soutenir les équipes de santé mobiles et prévenir la propagation des maladies infectieuses. »
Les flambées épidémiques en cours au Pakistan, notamment la diarrhée aqueuse aiguë, la dengue, le paludisme, la poliomyélite et la COVID-19, sont encore aggravées, en particulier dans les camps et là où les installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement ont été endommagées. Avant même les fortes pluies et les inondations qui ont suivi, le Pakistan avait signalé 4531 cas de rougeole et 15 cas d’infection par le poliovirus sauvage en 2022. Les pluies et les inondations ont perturbé la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite dans les zones touchées.
« L’OMS collabore avec les autorités sanitaires pour réagir rapidement et efficacement sur le terrain. Nos principales priorités sont désormais de garantir un accès rapide aux services de santé essentiels à la population touchée par les inondations, de renforcer et d’étendre la surveillance des maladies, la prévention des flambées épidémiques et la lutte contre ces dernières, et d'assurer une solide coordination du groupe sectoriel pour la santé », a déclaré le Dr Palitha Mahipala, Représentante de l’OMS au Pakistan.
Selon les prévisions, les inondations s'aggraveront davantage dans les jours à venir, ce qui aura un impact humanitaire et de santé publique encore plus important. Les priorités immédiates de l’OMS sont d’élargir rapidement l’accès aux services de santé essentiels pour la population touchée par les inondations, de renforcer et d’étendre la surveillance des maladies, la prévention des flambées épidémiques et la lutte contre ces dernières et d’assurer une riposte bien coordonnée aux niveaux national et infranational, y compris avec la participation de tous les partenaires concernés.
Le Gouvernement du Pakistan pilote la riposte nationale, notamment en déclarant l’état d’urgence dans les zones touchées, en établissant des salles de contrôle et des camps médicaux au niveau des provinces et des districts, en organisant des opérations d’évacuation par voie aérienne et en organisant des séances de sensibilisation sanitaire pour les personnes qui sont désormais exposées à un risque accru de maladies à transmission hydrique et vectorielle, ainsi que d’autres maladies infectieuses telles que la COVID-19.
En étroite collaboration avec le ministère des Services de santé nationaux, de la réglementation et de la coordination, l’OMS renforce la surveillance de la diarrhée aqueuse aiguë, du choléra et d’autres maladies transmissibles afin d’éviter toute nouvelle propagation. Elle approvisionne également en médicaments essentiels et en fournitures médicales les établissements de santé fonctionnels qui traitent les communautés touchées. Avant les inondations, l’OMS et ses partenaires avaient entrepris l’administration des vaccins contre le choléra en réponse à la flambée préexistante. Le Pakistan est également l’un des deux derniers pays d’endémie au monde pour la poliomyélite, et les équipes de lutte contre cette maladie qui oeuvrent dans les zones touchées renforcent la surveillance de cette dernière ainsi que d’autres maladies. Les agents de lutte contre la poliomyélite collaborent étroitement avec les autorités nationales pour soutenir les efforts de secours, en particulier dans les zones les plus touchées par les inondations.
L’OMS a également redirigé les camps médicaux mobiles vers les districts touchés, y compris les équipes de riposte face à la COVID-19. En outre, elle a livré 1 700 000 comprimés d’Aquatabs pour assurer l’accès à l’eau potable et a fourni des kits de collecte d’échantillons pour assurer les tests cliniques afin de garantir la détection précoce des maladies infectieuses.
Tout en veillant à ce que les médicaments et les équipements essentiels soient disponibles, l’OMS et ses partenaires procèdent également à une évaluation immédiate plus large des services de santé touchés et identifient les principaux domaines prioritaires nécessitant une intervention, y compris la prestation de services de santé de routine et d’urgence. Le Bureau régional de l’OMS déploie également une équipe de renfort d’experts en santé publique pour intensifier la capacité de riposte du pays.
L'OMS condamne les attaques contre les soins de santé en Libye
28 août 2022 – L'OMS est vivement alarmée par les récentes informations faisant état d'attaques contre des établissements de soins de santé en Libye. Selon les rapports du ministère de la Santé à Tripoli et des partenaires du Groupe sectoriel pour la santé, les hôpitaux et les centres de santé de Tripoli ont été attaqués lors de violences généralisées survenues dans la capitale les 26 et 27 août 2022. Des dizaines de personnes ont été blessées et 23 auraient été tuées. Dans certaines zones, les équipes d’ambulanciers et d’autres personnels médicaux n’ont pas été en mesure d’aider les civils en raison de l’intensité des combats.
« Les établissements de santé de toute la Libye doivent être protégés pour leur permettre de fournir des soins vitaux à tous, dans un environnement sûr et sécurisé », a déclaré Mme Elizabeth Hoff, Cheffe de mission et Représentante de l’OMS en Libye.
L’OMS rappelle à toutes les parties au conflit qu'elles sont tenues de s'abstenir d'attaquer les établissements et le personnel médicaux conformément au droit international humanitaire et aux droits de la personne afin de protéger les civils et les biens civils.
Jusqu’à présent, en 2022, huit attaques contre les soins de santé ont été signalées dans le pays, ayant touché sept établissements de santé. Les attaques contre les soins de santé constituent une violation du droit humanitaire international et privent les personnes vulnérables de tout traitement médical au moment même où elles en ont le plus besoin.
*Le système de surveillance en ligne des attaques contre les soins de santé de l'OMS permet de suivre les attaques contre les établissements de santé et le personnel en Libye et dans le monde entier. Il utilise une méthodologie normalisée pour identifier les tendances mondiales et spécifiques au contexte et permettre des comparaisons entre les régions et les contextes.
L'OMS apporte son soutien aux hôpitaux publics de Gaza pour mieux faire face à la récente escalade des hostilités
 Simulation sur table lors de la formation de l'OMS à la prise en charge des victimes en grand nombre dans les hôpitaux publics de Gaza. Mars 2022, Gaza, Territoire palestinien occupé @OMS
Simulation sur table lors de la formation de l'OMS à la prise en charge des victimes en grand nombre dans les hôpitaux publics de Gaza. Mars 2022, Gaza, Territoire palestinien occupé @OMS
21 août 2022 – Le soutien à long terme apporté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour renforcer les capacités de préparation et de riposte dans le Territoire palestinien occupé, y compris Gaza, s’est avéré essentiel durant l’escalade de la violence survenue du 5 au 7 août 2022. Ces efforts continus ont permis aux hôpitaux d'activer des plans de prise en charge des victimes en grand nombre, de mobiliser des fournitures prépositionnées et de livrer des provisions urgentes aux hôpitaux, démontrant ainsi un réel changement sur le terrain en ce qui concerne la façon dont les agents de santé sont en mesure de réagir à la survenue soudaine d'une catastrophe.
La formation à distance porte ses fruits
L’OMS a commencé à dispenser des cours de formation en ligne sur la prise en charge des victimes en grand nombre en 2020, en collaboration avec le NYC Medics Global Disaster Relief. Cette formation en ligne a prouvé son efficacité durant l'escalade de mai 2021, les agents de santé formés ayant fait preuve d'un niveau de performance à plus haut niveau.
L’OMS a ensuite dispensé une formation en présentiel pour doter les hôpitaux d’un plan unifié et standardisé de prise en charge des victimes en grand nombre permettant de riposter efficacement à des situations d’urgence complexes comme celle qui existe actuellement. Six des sept hôpitaux de Gaza et deux des huit hôpitaux ciblés en Cisjordanie ont maintenant bénéficié d'une formation et de plans en matière de prise en charge des victimes en grand nombre basés sur les directives de formation de l'Académie de l'OMS, ainsi que d'un soutien technique supplémentaire de l'équipe consultative opérationnelle pour les traumatismes basée au Bureau régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale.
Équipes médicales d’urgence
Un autre investissement important de l’OMS pour améliorer la préparation du système de santé face aux situations d’urgence a été la création de deux équipes médicales d’urgence nationales à Gaza avec des formations adaptées et des modes opératoires normalisés combinés au prépositionnement d’équipements et de fournitures. Avec le soutien de la Direction générale pour la protection civile et les opérations d'aide humanitaire européennesde la Commission européenne (ECHO), de la Coopération au développement de la Suisse (SDC) et de l'Agence italienne de coopération au développement (IACS), les stocks critiques sont réapprovisionnés pour être utilisés en temps de crise.
L'OMS a lancé le processus par lequel les deux équipes en question seront vérifiées par l'OMS en tant qu'équipes médicales d'urgence nationales, ce qui démontre l'amélioration de l'état de préparation du système de santé à Gaza.
Le ministère de la Santé ayant approuvé l'initiative des équipes médicales d'urgence à un haut niveau, un certain nombre de professionnels de santé -- médecins, infirmiers, logisticiens et pharmaciens travaillant déjà à différents niveaux des soins de santé primaires, dans des services ambulanciers ou des hôpitaux -- ont été pré-identifiés comme membres de ces équipes et sont prêts à être déployés en cas de besoin.
Un changement de paradigme
En raison du volume et de l'urgence des cas, les hôpitaux qui répondent à des victimes en grand nombre doivent adopter un état d'esprit totalement différent faisant intervenir le directeur de l'hôpital, les chefs de service (y compris le service des urgences), les personnels infirmiers travaillant dans l'unité de soins intensifs, les pharmaciens, les laborantins et les logisticiens. Grâce à la formation dispensée par l’OMS, les chefs des services des urgences qui accueillent des blessés sont désormais dotés d’un bon niveau résultant d’une approche structurée, d’une compréhension des seuils de déclenchement des différents niveaux d’intervention et d’une prise de conscience du fait que chaque niveau est soutenu par des plans spécifiques à mettre en œuvre par des agents formés – en plus de l’existence d’équipes médicales d’urgence à déployer selon les besoins pour soutenir tout échelon des soins de santé, du niveau préhospitalier à la réadaptation, ainsi qu’après la sortie d’hôpital.
Un processus continu
Continuellement soumis aux cycles d'escalade de la violence successifs, le système de santé de Gaza est en proie à une crise prolongée qui entraîne des pénuries chroniques de fournitures médicales et de médicaments. Il faut souvent prendre la décision impossible d'utiliser les fournitures et les médicaments disponibles pour le traitement continu des patients ou de les stocker en prévision de la prochaine crise. De plus, malgré le prépositionnement de certains équipements et fournitures en stock, ils ne peuvent suffire qu'à couvrir un ou deux jours connaissant des victimes en grand nombre avant qu'un soutien extérieur supplémentaire ne soit nécessaire.
Réponse immédiate de l’OMS à l’augmentation des besoins
Au deuxième jour des récentes escalades, le ministère de la Santé a mobilisé une partie des tentes, des fournitures et des équipements pré-stockés des équipes médicales d'urgence pour étendre la capacité des services des urgences de trois hôpitaux publics en mettant en place une zone de prise en charge supplémentaire à côté du service des urgences afin de faire face à l'augmentation du nombre de victimes. En réponse à l'appel du ministère de la Santé, l'OMS a immédiatement alloué des fonds d'urgence pour l'achat de médicaments, d'équipements et de fournitures indispensables, et elle est en train de mobiliser 1,2 million de dollars supplémentaires pour répondre à une partie de l'appel du ministère.
 
	    
	  	   
  
  
  
  
  
  
      