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Variant Omicron : ce qu'il faut savoir

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Omicron peut tuer, surtout les personnes vulnérables, mais les vaccins peuvent sauver la vie

Omicron peut tuer, surtout les personnes vulnérables, mais les vaccins peuvent sauver la vie

» Questions-réponses concernant la comparaison entre Omicron et la grippe

» Mythes et réalités

Questions-réponses concernant la comparaison entre Omicron et la grippe

Bien que le variant préoccupant Omicron soit associé à une maladie plus bénigne que les précédents variants préoccupants du SRAS-COV-2 et puisse causer des symptômes similaires à ceux de la grippe, les hospitalisations dues à Omicron continuent de submerger les systèmes de santé et le nombre des décès est en augmentation. En raison des risques d'urgence sanitaire que pose le variant préoccupant Omicron, il est important d'éviter le piège de confondre Omicron avec la grippe. Voici ce que nous devons savoir :

Certains médecins disent que tout symptôme de grippe devrait être traité comme une infection par le variant préoccupant Omicron, et que la grippe n’est plus en circulation.
Est-ce vrai ?

La grippe est une maladie différente de la COVID-19. Malgré la similitude de certains de leurs symptômes communs, la grippe circule toujours activement. Le dépistage constitue le seul moyen de confirmer si les symptômes sont dus à la COVID-19 (du fait du variant préoccupant Omicron ou d’un autre variant) ou à la grippe. Bien que les deux soient traitées en s’attaquant aux symptômes -- comme la réduction de la durée de la maladie et l’abaissement de la fièvre -- différents protocoles de traitement et d'isolement devraient être envisagés en fonction des résultats des tests.

Puis-je être infecté(e) par le variant préoccupant Omicron plus d'une fois en peu de temps ?

De nouvelles données en provenance d’Afrique du Sud, où le variant préoccupant Omicron a été signalé pour la première fois à l’OMS, suggèrent un risque accru de réinfection par Omicron, mais des données supplémentaires sont nécessaires pour tirer des conclusions plus fermes.

Les médias appellent la co-infection par la grippe et la COVID-19 « flurona ».
L’OMS peut-elle confirmer qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle maladie ?

L’OMS ne reconnaît pas le terme « flurona » comme terme médical et confirme qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle maladie, mais plutôt de la co-infection par la grippe et la COVID-19. Les gens sont souvent infectés par plusieurs maladies qui circulent dans la communauté en même temps. À mesure qu’un nombre accru d’individus se font dépister, plusieurs agents pathogènes peuvent être détectés. Si le virus de la grippe et le SARS-CoV-2 (le virus responsable de la COVID-19) infectent une personne simultanément, cela ne signifie pas qu’une nouvelle maladie est apparue. En fait, des cas de co-infection par la grippe et la COVID-19 ont été documentés dès mars 2020.

Que se passe-t-il si une personne est infectée par le virus de la grippe et le variant préoccupant Omicron en même temps ?

Davantage de données sont nécessaires pour mieux comprendre les interactions entre les deux virus et savoir si la gravité de la maladie est plus importante lorsque les virus de la grippe et de la COVID-19 co-infectent une personne, en particulier pour les personnes à haut risque ou âgées.

La co-infection par le virus de la grippe et le variant préoccupant Omicron est-elle
courante ?

Bien qu'il soit possible de contracter les deux maladies en même temps, des études récentes indiquent que la prévalence d’une co-infection par la grippe et le variant préoccupant Omicron est relativement faible.

Si j'ai été vacciné(e) contre la grippe, ai-je également besoin du vaccin anti-COVID-19 ?

Oui, vous avez besoin des deux vaccins car le vaccin contre la grippe ne protège pas contre la COVID-19 et les vaccins anti-COVID-19 ne protègent pas contre la grippe. Le moyen le plus efficace de prévenir les formes graves de la maladie, les hospitalisations ou les décès dus à la COVID-19 et à la grippe est d’administrer les deux vaccins et de respecter les mesures de santé publique et les mesures sociales.

En quoi une infection par le variant préoccupant Omicron est-elle différente de celle de la grippe ?

Bien que la grippe et la COVID-19 (due au variant préoccupant Omicron ou à un autre variant) puissent provoquer des symptômes similaires, la perte du goût et/ou de l’odorat et l’essoufflement sont plus fréquemment indicatifs d’une infection COVID-19.

Les traitements pour la COVID-19 et la grippe sont également différents. Les options de traitement des formes graves de COVID-19 comprennent l’oxygène, les corticostéroïdes et les inhibiteurs récepteurs de l’interleukine-6. Pour la grippe, des médicaments antiviraux tels que l’oseltamivir peuvent être utilisés pour prévenir et traiter la grippe A et B. L’utilisation de médicaments antiviraux permet de réduire les complications graves et la mortalité dues à la grippe; elle est particulièrement importante pour les groupes à haut risque.

En outre, les vaccins contre la COVID-19 et la grippe sont différents, mais tous deux sont importants pour la prévention et la protection contre ces virus.

La durée de la période d’isolement pour une infection par le variant préoccupant Omicron est-elle la même que pour la grippe ?

L’OMS recommande que les cas symptomatiques de COVID-19 (dus au variant préoccupant Omicron ou à ’un autre variant) restent en isolement pendant 10 jours après le début des symptômes, plus trois jours supplémentaires sans symptômes au minimum (y compris sans fièvre ni symptômes respiratoires). Pour les cas asymptomatiques, la période d’isolement doit être de 10 jours à partir du test positif initial. En ce qui concerne la grippe, les personnes sont les plus contagieuses pendant les trois premiers jours de leur maladie et doivent se tenir à l’écart des autres au moins quatre à cinq jours après l’apparition des symptômes afin d’éviter de propager le virus.

Les antibiotiques sont-ils efficaces pour traiter la COVID-19 ?

Les antibiotiques ne sont efficaces ni contre la COVID-19 (dus au variant préoccupant Omicron ou à un autre variant) ni contre la grippe. Les personnes présentant des symptômes bénins de l’une ou l’autre de ces maladies peuvent généralement être traitées sans danger à domicile et ne nécessitent aucun traitement antibiotique. Cependant, certains patients présentant des symptômes sévères développent des co-infections bactériennes qui peuvent nécessiter un traitement par antibiotiques prescrit par un professionnel de santé.

Comment puis-je me protéger de la COVID-19 due au variant préoccupant Omicron et de la grippe ?

Le moyen le plus efficace de se protéger à la fois contre la grippe et contre la COVID-19 est de se faire vacciner avec les deux vaccins. Il est important de noter que les mêmes mesures de prévention doivent être appliquées pour les deux virus : maintenir une distance d’au moins un mètre avec les autres, porter un masque bien ajusté, éviter les espaces très fréquentés et mal ventilés, ouvrir les fenêtres et les portes des pièces pour permettre la circulation de l’air et se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec des désinfectants.

Avec un tel nombre de cas dus à Omicron, allons-nous vers une situation d’endémie ?

Le SARS-CoV-2 circule plus que jamais et la pandémie n’est pas terminée. Le virus est encore en évolution et Omicron n’est probablement pas le dernier variant préoccupant que nous connaîtrons. La grippe suit un schéma saisonnier. Cela pourrait être le cas un jour pour la COVID-19, mais pas pour le moment.

L'OMS a qualifié Omicron de variant préoccupant (VOC) en raison de ses nombreuses mutations qui entraînent un risque plus élevé de transmission et une éventuelle résistance à la vaccination. Étant donné que le niveau de menace que représente un variant dépend de son degré d'infectiosité, de la capacité des vaccins et d’une précédente infection par la COVID-19 à protéger contre l'infection, la transmission, la maladie clinique et la mort, et compte tenu de la virulence du variant par rapport aux autres, le variant préoccupant Omicron constitue une menace globale très importante.

Déterminée à fournir aux sociétés et aux gouvernements des informations actualisées dès qu'elles sont disponibles, l'OMS collabore étroitement avec des chercheurs du monde entier pour mieux comprendre les mutations du variant préoccupant Omicron et l’impact qu’elles peuvent avoir sur le diagnostic, le traitement et les vaccins.

L’OMS encourage les pays à intensifier les efforts d’observation et de séquençage afin de mieux comprendre les variants de la COVID-19 en circulation et à soumettre les séquences génomiques complètes et les métadonnées associées à une base de données accessible au public, telle que l’Initiative mondiale sur le partage des données relatives à la grippe (GISAID).

L’OMS appelle à la poursuite de la mise en œuvre de mesures de santé publique efficaces pour réduire la propagation de la COVID-19 et à l’adoption d’une approche fondée sur des données probantes et sur les risques lors de l’application des mesures relatives aux voyages conformément au Règlement sanitaire international (RSI).

Alors que le variant Omicron ne cesse de se répandre dans le monde, il en va de même pour les mythes et les informations trompeuses. Tenez-vous informés grâce aux informations suivantes :

Mythe : Le variant Omicron ne provoque qu'une maladie bénigne.

Réalité : Le variant Omicron semble moins grave que le variant Delta, mais ne doit pas être considéré comme bénin.

Le variant Omicron ne devrait pas être être qualifié de virus bénin. Bien que la probabilité de contracter une forme grave de la maladie soit plus faible, de nombreuses personnes peuvent tout de même tomber gravement malades. Des cas graves et des décès continuent de survenir suite à l'infection par le variant Omicron.

Bien qu'un certain nombre de pays aient montré que la gravité de l'infection par le variant Omicron était plus faible que celle du variant Delta, cela a été observé principalement dans les pays où le taux de vaccination est élevé. Sans la vaccination, beaucoup plus de personnes auraient probablement besoin d'être hospitalisées. Il est trop tôt pour déterminer l'impact qu'aura le variant Omicron sur les pays où le taux de vaccination est faible et sur les groupes les plus à risque.

Mythe : Le variant Omicron étant moins grave, les hospitalisations seront moins nombreuses et nos systèmes de santé seront en mesure d’y faire face.

Réalité : Le variant Omicron constitue encore un risque élevé pour nos systèmes de santé.

Le risque global lié au variant Omicron reste très élevé pour un certain nombre de raisons. Tout d'abord, le risque mondial associé à la COVID-19 reste globalement très élevé. De plus, les données actuelles indiquent que le variant Omicron a une capacité de croissance très importante par rapport au variant Delta, ce qui entraîne une propagation rapide dans la communauté. L'augmentation rapide du nombre de cas entraînera une hausse du nombre d'hospitalisations, ce qui risque de surcharger les systèmes de soins de santé et d'entraîner une morbidité importante, en particulier parmi les populations à risque.

Mythe : Les vaccins ne fonctionnent pas contre le variant Omicron.

Réalité : Les vaccins offrent la meilleure protection disponible face au variant Omicron.

La vaccination devrait offrir une grande protection contre les formes graves de la maladie et les décès causés par le variant Omicron, comme c'est le cas pour les autres variants encore en circulation. Dans les pays où les taux de vaccination sont élevés, nous constatons actuellement de faibles niveaux d'hospitalisation et de décès dus au variant Omicron.

La vaccination déclenche la réponse immunitaire de l'organisme face au virus, et permet non seulement de se protéger contre les variants actuellement en circulation - dont Omicron - mais aussi de se prémunir contre les formes graves de maladie dues à de futures mutations de la COVID-19. Notre principale recommandation reste la suivante : Faites-vous vacciner quand c’est votre tour et, si elle vous est proposée, prenez la dose de rappel.

Mythe : La maladie causée par le variant Omicron est semblable à un rhume ordinaire.

Réalité : Le variant Omicron est bien plus dangereux qu'un rhume ordinaire.

La maladie causée par le variant Omicron est différent du rhume ordinaire, car ce variant peut provoquer différentes formes d’infection, asymptomatique ou légère, et pouvant avoir pour conséquence la nécessité d'une hospitalisation ou le décès. Pour l'instant, nous n'avons pas constaté de changement dans le profil de la maladie. Les symptômes que présentent les personnes touchées par le variant Omicron n'étant pas différents de ceux du variant Delta, vous ne pourrez pas faire la différence.

La grippe et la COVID-19 présentent des symptômes courants tels que la toux, la fatigue et la fièvre. Cependant, la perte du goût et/ou de l'odorat et l'essoufflement sont des symptômes fréquents de la COVID-19.

En cas de suspicion de grippe ou d'infection par le variant Omicron, sachez que les mêmes mesures de prévention s'appliquent dans les deux cas. Il est particulièrement important de se laver les mains et d'aérer les pièces très fréquentées en ouvrant les fenêtres. Le port d'un masque et le respect d'une distance physique sont essentiels si vous ne pouvez pas ouvrir une fenêtre.

Mythe : Une infection antérieure confère une immunité contre le variant Omicron.

Réalité : Les personnes qui ont déjà eu la COVID-19 peuvent être infectées par le variant Omicron.

Si vous avez déjà été infecté(e) par la COVID-19, vous devez tout de même vous faire vacciner, car une réinfection par le variant Omicron est possible. Vous risquez alors de tomber gravement malade, de transmettre le virus à d'autres personnes ou de contracter une forme longue de la COVID-19. La vaccination complète, que vous ayez déjà eu la COVID-19 ou non, est le meilleur moyen de vous protéger et de protéger les autres contre les formes graves de la maladie, l'hospitalisation et le décès potentiel dû au virus.

Mythe : Les doses de rappel sont inefficaces contre les formes graves de la maladie dues au variant Omicron.

Réalité : Les doses de rappel sont efficaces pour renforcer la protection contre les formes graves de la maladie dues au variant Omicron et à tous les autres variants de la COVID-19.

L'efficacité des vaccins anti-COVID-19 - comme celle de nombreux autres vaccins, tels que celui contre la grippe - diminue avec le temps. Par conséquent, si une dose de rappel vous est proposée, prenez-la. Cela renforcera considérablement votre protection contre les formes graves de la maladie causées par le variant Omicron et d'autres variants de la COVID-19.

Ce conseil est particulièrement important pour les personnes appartenant à des groupes à haut risque, telles que les personnes âgées de plus de 60 ans et les personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents, qui sont les plus susceptibles de tomber gravement malades à la suite d'une infection. Les agents de santé doivent également recevoir une dose de rappel en raison de leur forte exposition au virus et du risque de le transmettre aux personnes vulnérables dont ils s'occupent.

Mythe : Les masques faciaux sont inutiles contre le variant Omicron car leurs interstices sont plus larges que le virus.

Réalité : Le port du masque est une mesure de protection efficace pour aider à réduire l’infection par Omicron et la propagation de ce variant.

D’après les éléments de preuve dont nous disposons à ce jour, toutes les mesures de prévention efficaces contre le variant Delta le sont également contre Omicron, et cela inclut le port du masque. Le variant Omicron se propage si rapidement que, outre la vaccination, toutes les autres mesures préventives (port d'un masque, lavage des mains, distanciation physique, évitement des espaces fermés, confinés ou très fréquentés, toux ou éternuement dans le pli du coude ou dans un mouchoir en papier et bonne ventilation) sont nécessaires pour endiguer la vague d'infection et protéger les agents et les systèmes de santé.

Mythe : Les tests et diagnostics actuels ne permettent pas de détecter le variant Omicron.

Réalité : Nos diagnostics existants fonctionnent, qu'il s'agisse du test PCR ou des tests de détection antigénique rapide.

Nous avons évalué tous les tests utilisés pour détecter le variant Omicron, en particulier ceux approuvés par la procédure d’autorisation et d’homologation en situation d’urgence, ainsi que d'autres qui sont utilisés dans le monde entier. L'exactitude des diagnostics du test PCR et des tests de diagnostic rapide basés sur la détection des antigènes (TDR-Ag) utilisés couramment ne semble pas être impactée par le variant Omicron.

Mythe : Le variant Omicron étant moins grave, nous approchons de la fin de la pandémie

Réalité : La fin de la pandémie n’est pas encore en vue.

Le risque global lié au variant Omicron est très élevé. À l’échelle mondiale et régionale, les vagues de cas de COVID-19 ont augmenté, en grande partie à cause du variant Omicron. La prévalence du variant Delta continue de diminuer, et on observe de très faibles niveaux de circulation des variants Alpha, Bêta et Gamma.

Il est peu probable qu’Omicron soit le dernier variant préoccupant. Nous sommes encore en plein milieu de la pandémie. Notre priorité est de sauver des vies en utilisant tous les moyens disponibles. Si le virus devient endémique, cela ne signifie pas qu'il cesse d'être dangereux ou source de perturbations.

Pour mettre fin à la pandémie, nous devons atteindre des niveaux de vaccination nettement plus élevés dans les principaux groupes cibles de la Région et au-delà. Il s'agit autant de l'équité vaccinale entre les pays que dans les pays, et la priorité doit être accordée à la vaccination de toutes les personnes à risque et des agents de santé.

En outre, les informations fausses et trompeuses alimentent la méfiance. Cela met en danger la santé et menace même des vies, et vient compromettre la confiance dans la science, les institutions et les systèmes de santé ; en outre, cela entrave la riposte à la pandémie. Chaque fois que des informations fausses et trompeuses contreviennent aux données scientifiques fondées sur des bases factuelles, une personne de plus se voit empêchée de prendre les bonnes décisions pour protéger sa santé.

Il est important de se rappeler que les mesures que nous prenons cette année détermineront la rapidité avec laquelle nous pourrons mettre fin à la phase aiguë de cette pandémie et notre degré de préparation aux futures urgences sanitaires. Les sociétés et les gouvernements doivent s'interroger sur ce qu'il faut faire différemment, et sur ce qu'il faut cesser de faire.