Santé des femmes et égalité des genres : des éléments essentiels pour un avenir meilleur

Chaque année, le 8 mars, nous célébrons la Journée internationale de la femme, et tout le mois de mars est consacré à la reconnaissance des réalisations et des avancées menées par les femmes en dépit des nombreux défis auxquels elles sont confrontées.

Le thème retenu pour l’édition de cette année est « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », un appel qu'il est essentiel de suivre en ces temps d'incertitude.

Dans un monde confronté à de multiples urgences et crises, investir en faveur des femmes est plus que jamais vital. Nous devons investir dans l'autonomisation, la santé et le bien-être des femmes et des filles dans tous les domaines de la vie. Cela implique de reconnaître et d'investir dans leurs rôles de dirigeantes, de gardiennes de la paix, de prestataires de services et de contributrices essentielles au sein des familles et des communautés. C'est la seule façon de garantir la prospérité et la justice au sein des sociétés, ainsi qu'un avenir meilleur pour tous.

L'espérance de vie des femmes dans les pays de la Région de la Méditerranée orientale varie entre 57 et 82 ans, soit une différence consternante de 25 ans. En outre, l'espérance de vie, qui sert d'indicateur indirect de la santé des femmes en général, a été gravement affectée par les nombreuses crises qui ont frappé la Région. Nous devons veiller à ce que davantage de fonds et de programmes soient consacrés à la santé des femmes, en particulier en période d'insécurité et d'urgence. Il n'y a pas de progrès possible en l'absence de citoyens en bonne santé.

Il est largement prouvé que dans les situations d'urgence, la violence sexiste augmente et que les services de santé maternelle et reproductive sont compromis. On estime qu'en cas de catastrophe, les femmes et les enfants courent jusqu'à 14 fois plus de risques de mourir que les hommes. La participation active des femmes aux efforts de préparation et de riposte aux catastrophes doit être renforcée. Nous devons veiller à ce que ce type d’efforts prennent en compte les questions de genre en cas de situations d'urgence.

La santé des femmes doit être envisagée de manière holistique, tout au long du cycle de vie. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons concevoir, promouvoir et mettre en œuvre des programmes de santé qui répondront de manière globale aux besoins des femmes. Pour aborder la question de la santé des femmes, il faut également s'affranchir de la programmation verticale et favoriser la collaboration au sein des secteurs et entre eux. Une telle approche est essentielle pour réaliser les Objectifs de développement durable et la vision de la Santé pour tous telle que définie par l’OMS. 

L'avenir dépend de nos actions d'aujourd'hui. En réduisant les inégalités entre les genres, en améliorant la santé et le bien-être des femmes et des filles, et en faisant progresser leur statut socio-économique et leur inclusion, nous consolidons nos sociétés. Lorsque nous investissons en faveur des femmes, nous investissons en faveur du progrès, de la paix et de la prospérité pour tous, partout dans le monde.

4 mars 2024, Le Caire (Égypte) – La Journée mondiale de l'obésité 2024 est l'occasion de mettre en avant la nécessité d'aborder la question de l'obésité et de la jeunesse. L'obésité est un problème de santé majeur dans la Région de la Méditerranée orientale de l'OMS. Plus de la moitié des femmes (53 %), près de la moitié des hommes (45 %) et un pourcentage alarmant d'enfants et d'adolescents en âge scolaire (8 %) sont obèses, tandis que 20,5 % sont en surpoids.

Si aucune mesure n'est prise pour lutter contre l'obésité, ces chiffres devraient augmenter.

La Journée mondiale de l'obésité coïncide cette année avec le mois du Ramadan. La période de jeûne quotidien, de l'aube au coucher du soleil, permet de redéfinir la relation que l'on entretient avec la nourriture. C'est l'occasion de développer des habitudes plus saines qui peuvent conduire à une perte de poids durable et à une amélioration du bien-être.

Des données suggèrent que le jeûne peut avoir un effet positif sur la santé, notamment en renforçant le système digestif et en améliorant son efficacité. Il peut également aider à ajuster les niveaux de graisse et de sucre dans le sang, permettant ainsi de réduire la tension artérielle et le cholestérol et d'améliorer la santé cardiaque.

Pour maximiser les effets positifs, le jeûne doit être associé à une alimentation saine. Il est important d'éviter les mauvaises habitudes alimentaires qui affectent négativement la santé et provoquent plusieurs formes de malnutrition, dont l'obésité.

L'obésité se produit lorsque l'organisme stocke un excès de graisse qui peut nuire à la santé. Cette condition complexe peut provenir de divers facteurs, tels qu'un régime alimentaire riche en calories, le manque d'activité physique, la génétique et certains problèmes de santé. L'obésité peut augmenter le risque de maladie cardiaque, de diabète, d'accident vasculaire cérébral et de certains types de cancer. Elle peut également affecter la santé mentale, entraînant des problèmes tels que la dépression et une faible estime de soi.

D'ici 2035, l'obésité devrait toucher plus de 1,9 milliard de personnes dans le monde, soit environ 25 % de la population mondiale. Cette prévision inclut une augmentation vertigineuse de 100 % de l'obésité infantile, avec un impact économique anticipé de 4,32 billions de dollars des États-Unis en raison des conséquences sanitaires liées à l'obésité.

Afin de tirer le meilleur parti du jeûne du Ramadan pour perdre le poids excédentaire et améliorer la santé générale, l'OMS recommande les conseils nutritionnels suivants.

Hydratez-vous avant de manger. Buvez beaucoup avant votre repas pour éviter la déshydratation. L'eau est la meilleure option. Le jus et le lait conviennent également, mais limitez les boissons riches en sucre et en calories.

Savourez un bol de soupe. Les soupes constituent un excellent choix pour rompre le jeûne, car elles vous hydratent et sont pleines de vitamines et de minéraux. Choisissez des soupes riches en nutriments, comme les soupes de légumes, de tomates ou de lentilles, et évitez les soupes à base de crème. Les soupes froides, comme les gaspachos, sont une bonne option pour les périodes où il fait plus chaud.

Mangez des légumes verts. Les légumes regorgent de vitamines, de minéraux et de fibres. Les salades colorées sont plus saines car chaque couleur indique différents types de nutriments. Essayez de consommer deux portions de légumes à chaque repas, dont une tasse de légumes verts à feuilles crus ou une demi-tasse d'autres légumes crus.

Optez pour des glucides sains. Le repas de l'iftar doit contenir des glucides sains et complexes. Le riz brun, les pâtes et le pain à base de céréales complètes, les pommes de terre ainsi que le boulgour sont de bons choix. Les glucides complexes sont une excellente source de fibres, de minéraux et d'énergie.

Mangez des protéines maigres. Lors de l'iftar, il est très important de consommer des protéines maigres et saines telles que le bœuf, le lait, le yaourt, les œufs, le fromage, le poisson et la volaille. Ils contiennent une variété d'acides aminés et sont essentiels au maintien et à la production de la masse musculaire.

Prenez votre repas sans vous presser. Manger trop d’un coup, trop rapidement, peut provoquer des indigestions et d'autres problèmes gastriques. Manger lentement de plus petites portions est meilleur pour votre santé générale et constitue le meilleur moyen de prévenir la prise de poids.

Évitez les aliments riches en matières grasses, en sodium et en sucre. Évitez les aliments frits. Préférez les aliments cuits au four, à la vapeur, au gril, à l'étouffée ou rôtis. Utilisez des herbes et des épices à la place du sel. Mangez des fruits, qui contiennent des sucres naturels, plutôt que des sucreries, des gâteaux ou d'autres produits de boulangerie contenant du sucre raffiné ou des édulcorants artificiels.

Pratiquez une activité physique modérée. Il se peut que vous vous sentiez fatigué au cours des premiers jours de jeûne. Ne vous forcez pas à faire des exercices trop intenses. Essayez plutôt une activité physique plus douce et à faible impact, comme une marche rapide juste après le coucher du soleil et juste avant l'aube.

Conseils pour un jeûne sans danger pour les personnes à haut risques

Pour de nombreuses personnes, le jeûne peut être une étape vers un mode de vie plus sain et plus équilibré. Toutefois, toute personne souffrant d'un problème de santé tel qu'une cardiopathie, l'hypertension ou le diabète doit demander l'avis d'un médecin avant de pratiquer le jeûne. Les femmes enceintes et allaitantes doivent également consulter leur médecin.

De nombreux musulmans dont l'état de santé les expose à un risque plus important décident malgré tout de jeûner pendant le ramadan, même s'ils en sont dispensés. Il est important de prendre toutes les précautions nécessaires pendant le jeûne pour protéger la santé et garantir la sécurité.

Liens connexes

Restez en bonne santé pendant le Ramadan

Manger sainement pendant le ramadan (en anglais)

Chaque année, le 14 juin, les pays du monde entier célèbrent la Journée mondiale du donneur de sang. Cette année, la campagne met l'accent sur les patients qui nécessitent une transfusion sanguine ou des protéines plasmatiques à vie. Elle met en avant le rôle que chaque personne peut jouer en faisant régulièrement le don précieux de sang ou de plasma afin d'assurer un approvisionnement sûr et durable en sang et en produits sanguins pour tous ceux qui en ont besoin.

L’accès à un approvisionnement en sang sécurisé reposant sur des dons volontaires et non rémunérés est vital pour tous les patients, dont un grand nombre nécessite des transfusions régulières et à vie pour des affections telles que la drépanocytose et la thalassémie. Dans certains pays, plus de la moitié des dons de sang sont utilisés pour les patients thalassémiques. Les dons de plasma volontaires et non rémunérés jouent également un rôle important dans le soutien aux patients atteints d’un large éventail d’affections à long terme telles que l’hémophilie et les déficits immunitaires.

Toutefois, dans de nombreux pays de la Région, les services de transfusion sanguine sont confrontés à la difficulté de trouver suffisamment de sang tout en assurant la qualité et la sécurité. Le manque d'accès à du sang et à des produits sanguins sûrs a des répercussions sur tous les patients, y compris ceux qui ont besoin de transfusions régulières. Il est également nécessaire d'augmenter les dons de plasma afin de mettre à la disposition des patients suffisamment de produits à base de protéines plasmatiques susceptibles de leur sauver la vie.

Conformément à notre Cadre stratégique pour la sécurité transfusionnelle et la disponibilité des produits sanguins (‎2016-2025)‎ et à notre vision régionale de la Santé pour tous et par tous, j'appelle tous les pays à améliorer l'accès au sang et aux protéines plasmatiques dans le cadre de la couverture sanitaire universelle. Les pays doivent fournir des ressources adéquates et mettre en place des systèmes et des infrastructures permettant d’accroître la collecte de sang et de plasma auprès de donneurs volontaires et réguliers non rémunérés ; de dispenser des soins de qualité aux donneurs ; de promouvoir et de mettre en œuvre l’utilisation clinique appropriée du sang ; et d’instaurer des systèmes de contrôle et de surveillance pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement en sang et en plasma et de l’utilisation clinique.

Chaque don de sang ou de plasma est un cadeau précieux qui permet de sauver des vies. Les dons volontaires réguliers et non rémunérés sont essentiels pour assurer un approvisionnement sûr et durable en sang et en plasma, en tant que partie intégrante de la prestation de soins de santé.

L’OMS appelle tous les pays de la Région à célébrer cette journée importante et à en profiter pour plaider en faveur des dons volontaires de sang et de plasma, et pour encourager tout le monde, en particulier les jeunes qui n'ont pas encore pratiqué cet acte, à commencer à le faire. Par ailleurs, je tiens à remercier toutes les personnes qui donnent du sang et du plasma et qui contribuent à faire de l'accès à du sang et à des protéines plasmatiques sûrs une réalité.

Nous vous encourageons à faire des dons de sang et de plasma : partageons la vie, donnons souvent !

Liens connexes

Site Web de la Journée mondiale du donneur de sang 2023