Message Message de la Dre Dre Hanan Balkhy, Directeur de l’OMS pour la Méditerranée orientale, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida

En cette Journée mondiale du sida, je tiens à souligner l’importance de connaître son statut sérologique pour le VIH. Selon les estimations, 530 000 personnes vivent avec le VIH dans la Région de la Méditerranée orientale, mais 38 % d’entre elles uniquement savent qu’elles sont séropositives. Seules les personnes qui connaissent leur statut peuvent accéder aux traitements, mener une vie en bonne santé et prévenir la transmission du virus à d’autres personnes.
La prestation de services de dépistage volontaire du VIH doit rester une priorité pour tous nos pays, au même titre que l’accès aux traitements et aux soins. Les personnes dont le résultat du dépistage est négatif devraient avoir accès à des services de prévention pour les aider à ne pas contracter le VIH. Les services de dépistage doivent accorder la priorité à ceux qui en ont le plus besoin. Dans notre Région, moins de 10 % des tests de dépistage atteignent les populations clés, alors que près de deux tiers de toutes les nouvelles infections par le VIH surviennent au sein de ces populations.
Nous lançons une semaine de dépistage du VIH dans la Région, du 1er au 7 décembre, sur le thème
« Moi, j’ai pris ma santé en main. Maintenant, c’est à votre tour. »
Ce thème met l'accent sur notre responsabilité personnelle en matière de dépistage et sur les avantages de connaître son statut sérologique pour le VIH.
 J’encourage tous les pays à veiller à ce que le dépistage atteigne les populations clés en utilisant des approches différenciées telles que l’autodépistage, le dépistage en réseau, les interventions virtuelles et les plateformes numériques. C’est l’occasion de promouvoir le dépistage et de le rendre plus pratique et plus accessible.
J’encourage tous les pays à veiller à ce que le dépistage atteigne les populations clés en utilisant des approches différenciées telles que l’autodépistage, le dépistage en réseau, les interventions virtuelles et les plateformes numériques. C’est l’occasion de promouvoir le dépistage et de le rendre plus pratique et plus accessible.
L’OMS se tient disposée à apporter son appui à vos efforts. Œuvrons tous ensemble pour tenir notre engagement et mettre fin au sida en tant que problème de santé publique à l’horizon 2030.
Suspecter et protéger : campagne de sensibilisation aux commotions cérébrales

18 septembre 2024
La FIFA et l’Organisation mondiale de la Santé lancent une campagne internationale de sensibilisation aux commotions cérébrales
La campagne « Suspecter et protéger » braquera les projecteurs sur les risques liés aux commotions cérébrales dans le football et proposera des ressources éducatives pour tout un chacun
Il est primordial de connaître les signes et symptômes d’une potentielle commotion cérébrale et de protéger les joueurs, afin d’assurer la sécurité de tous
Cette campagne internationale est le fruit d’un partenariat entre l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la FIFA, avec le soutien de ses associations membres
Dans le cadre de ses objectifs stratégiques 2023-2027 pour un football mondial, et à la suite des mesures annoncées à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de l’IFAB en mars 2024, la FIFA lance sa campagne de sensibilisation Suspecter et protéger : aucun match ne mérite que l’on joue avec sa santé », en partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Cette campagne vise à sensibiliser l’opinion sur les commotions cérébrales, un traumatisme crânien auquel tous les joueurs sont exposés. Elle a reçu l’appui des joueurs, joueuses, entraîneurs et médecins d’équipe dans le monde entier.
Issue de longs échanges entre la sous-division Médical de la FIFA et les experts en santé cérébrale de l’OMS, la campagne « Suspecter et protéger » a pour objectif d’améliorer la reconnaissance des symptômes chez les joueurs, les joueuses, les entraîneurs et le personnel médical, ainsi qu’auprès du grand public. La campagne souligne que ces symptômes peuvent apparaître jusqu’à 72 heures après le choc et propose des conseils sur la façon de revenir au jeu en toute sécurité après une commotion cérébrale potentielle ou avérée. Ces ressources sont spécialement conçues pour renforcer les capacités des équipes nationales, des clubs et des championnats professionnels, ainsi que des acteurs du football amateur et de base.
La promotion de la campagne « Suspecter et protéger » sera déployée à l’échelle mondiale sur tous les canaux de communication de la FIFA. Des ressources pédagogiques seront également mises à la disposition des 211 associations membres de la FIFA afin qu’elles les partagent à tous les niveaux (national, régional et local).
« Une commotion est un traumatisme crânien et doit toujours être prise au sérieux. Le football est un sport que chacun devrait pouvoir pratiquer en toute sécurité, en toutes circonstances », a déclaré le Président de la FIFA, Gianni Infantino. « En apprenant à déceler les signes de commotion et à traiter ce type de lésion correctement, et en connaissant les risques associés, on peut placer la santé des joueurs et des joueuses au centre de l’équation.
« Je remercie les associations membres de la FIFA d'avoir participé au lancement de cette campagne et suivi les conseils prodigués par nos confrères de l’OMS. »
« Les commotions cérébrales sont un problème de santé publique préoccupant à tous les niveaux du football et dans de nombreux autres sports. Il faut donc sensibiliser et agir davantage sur cette question », met en garde le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. « C’est pourquoi l’OMS est fière de s’associer à la FIFA dans le cadre de la campagne Suspecter et protéger, afin de promouvoir ensemble la santé cérébrale auprès des footballeurs et footballeuses du monde entier, jeunes comme moins jeunes. »

La campagne s’articule autour de trois axes principaux destinés aux équipes nationales, aux clubs et ligues professionnels, ainsi qu’aux acteurs du football amateur et de base.
ÊTRE VIGILANT : Que vous soyez joueur, joueuse, entraîneur(e), médecin d’équipe, parent ou tuteur(-trice), vous devez comprendre que la commotion cérébrale est un traumatisme crânien qui doit toujours être pris au sérieux. Apprenez à reconnaître les signes les plus courants de commotion et demandez un avis médical d’urgence en cas de besoin.
SUSPECTER : Toute personne ayant reçu un choc direct ou indirect à la tête, au visage, au cou ou sur n’importe quelle autre partie du corps doit être examinée afin d’identifier tout symptôme d’une commotion cérébrale potentielle. Les symptômes peuvent apparaître jusqu’à 72 heures après le choc. Voici une liste non exhaustive des symptômes : maux de tête ou sensation de pression, nausées ou vomissements, perte d’équilibre ou étourdissements, troubles de la vision (déformée, floue ou double), sensibilité à la lumière et/ou au bruit, troubles de la mémoire (difficulté à se rappeler du traumatisme, et/ou des événements avant ou après), somnolence, confusion ou difficulté à se concentrer, et troubles du sommeil.
PROTÉGER : Toute personne présentant un ou plusieurs symptômes doit immédiatement quitter le terrain. Il est important de consulter un médecin dès que possible, et quoi qu’il en soit dans les 24 heures suivant le choc. Les symptômes de commotion cérébrale peuvent changer ou évoluer dans les minutes, heures, jours ou même semaines qui suivent le choc. Certains symptômes nécessitent un examen médical urgent. Les joueurs doivent suivre les recommandations de médecins pour ce qui est du retour au jeu. Aucun match ne mérite que l’on joue avec sa santé.
Avis aux rédactions :
La campagne Suspecter et protéger sera disponible sur les canaux de la FIFA en allemand, anglais, arabe, espagnol, français et portugais (brésilien) et sera traduite par les associations membres en d’autres langues.
Initiatives de l’OMS en faveur de la santé cérébrale : L’OMS collabore avec différents pays afin de promouvoir la santé cérébrale (développement et fonctionnement), la santé neurologique et le bien-être tout au long de la vie. Les principales activités consistent à renforcer les politiques, la prestation de services, les systèmes d’information, la recherche et la technologie, en mettant l’accent sur les pays à revenu faible et intermédiaire ; à fournir une assistance technique pour élaborer des approches intégrées et axées sur la personne en matière de santé cérébrale, qui privilégient la promotion, la prévention, le traitement, les soins et la réadaptation ; et à promouvoir l’augmentation des investissements, la collaboration interinstitutionnelle et l’engagement dans toute une série de secteurs à l’échelle mondiale.
Pour de plus amples informations, veuillez vous rendre sur le site Internet de l’OMS :
Journée mondiale de l'hypertension artérielle le 17 mai 2024 : apprenez à connaître votre tension artérielle et maîtrisez-la !

16 mai 2024 – L’hypertension est un problème de santé publique silencieux mais mortel. Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de l'hypertension 2024, nous rappelons à tous les adultes qu'ils doivent faire mesurer leur tension artérielle avec précision et la maîtriser pour vivre plus longtemps. Le dépistage précoce et la prise en charge rigoureuse de l'hypertension sont essentiels.
L'hypertension est l'un des principaux facteurs de risque de décès prématuré et d'incapacité, en particulier dans la Région OMS de la Méditerranée orientale. L'hypertension non traitée peut entraîner de graves complications médicales telles qu'un accident vasculaire cérébral, un infarctus du myocarde, une insuffisance cardiaque, des lésions rénales et d'autres problèmes de santé invalidants.
En 2019, on estime que l'hypertension touchait 38 % des adultes âgés de 30 à 79 ans dans la Région, soit plus de 104 millions de personnes. Par ailleurs, il est choquant de constater que plus de la moitié d'entre eux (51 %) ignorent leur statut et que plus de 60 % ne reçoivent pas de traitement. Seuls 16 % du nombre total sont en mesure de maîtriser leur maladie.
Les facteurs de risque établis comprennent une mauvaise alimentation (riche en sel et pauvre en fruits et légumes), la sédentarité, le tabagisme et l'alcoolisme, ainsi que l'obésité. Les nouveaux facteurs de risque comprennent la pollution (air, eau, bruit, lumière), l'urbanisation et la réduction des espaces verts.
Dans les situations de crise humanitaire de la Région, tels que les conflits ou les zones touchées par des catastrophes naturelles ou causées par l'homme, y compris les catastrophes liées au climat, le fardeau de l'hypertension est encore plus lourd. Cela est dû aux ressources limitées, aux niveaux de stress élevés et à l'accès inadéquat aux soins de santé dans de telles situations.
Une action urgente est nécessaire pour améliorer les taux de diagnostic, de traitement et de maîtrise afin de lutter contre le fardeau de l'hypertension dans la Région de la Méditerranée orientale. Il est essentiel de donner aux personnes les moyens de mesurer avec précision leur tension artérielle (ou de la faire mesurer pour eux), de prendre leur santé en main et d'adopter des changements de mode de vie.
Actuellement, les lacunes importantes dans la prise en charge et la maîtrise de l'hypertension dans la Région entravent les progrès vers la cible 3.4 de l'objectif de développement durable intitulé « réduire la mortalité prématurée due aux maladies non transmissibles ».
L’hypertension et ses complications aggravent les inégalités et imposent des difficultés économiques aux patients et à leur famille, ainsi qu’aux systèmes de santé et aux programmes économiques et de développement nationaux.
Pour traiter la question de l’hypertension, il faut adopter une approche multidimensionnelle. Des actions mondiales telles que l'ensemble des interventions essentielles de l'OMS de lutte contre les maladies non transmissibles pour les soins de santé primaires, le module technique HEARTS et la campagne en faveur d'une couverture sanitaire universelle visent à améliorer la maîtrise de l'hypertension artérielle. Des approches individualisées restent essentielles, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Mais les approches basées sur la population qui promeuvent la santé tout au long de la vie sont également cruciales. Celles-ci peuvent créer des environnements favorables à la santé et encourager des modes de vie plus sains de la naissance à la vieillesse.
Pour améliorer la prévention et le traitement, les pays devraient mettre en place des mécanismes nationaux de gouvernance pour coordonner et suivre les efforts de lutte contre l'hypertension, élaborer des programmes complets pour s'attaquer aux facteurs de risque, garantir des personnels de santé et un financement adéquats et renforcer les systèmes d'information pour la collecte et l'analyse des données.
À l’occasion de la Journée de l’hypertension artérielle 2024, faisons de notre santé et de notre bien-être une priorité. Rejoignez-nous dans cette mission vitale qui consiste à créer un monde en meilleure santé, plus heureux et sans hypertension pour les générations à venir.
Ressources clés
Formation en ligne sur le module technique HEARTS
Rapport mondial sur l'hypertension : la course contre un tueur silencieux
Lignes directrices de l'OMS pour le traitement pharmacologique de l'hypertension chez l'adulte
Venez à la rencontre des héros qui assurent le fonctionnement de notre système d'intervention d'urgence : Dr Sahar Maklad, Médecin du personnel régional, Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale
Episode 6
 Dr Sahar Maklad, Médecin du personnel régional, Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale
Dr Sahar Maklad, Médecin du personnel régional, Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale
Je dirige l’équipe médicale en charge de la santé et du bien-être du personnel dans toute la Région OMS de la Méditerranée orientale. Rejoindre le Bureau régional de l’Organisation en 2016 a marqué une nouvelle page de mon parcours humanitaire. Aujourd’hui, cela couvre plus de deux décennies de pratiques diverses dans le domaine de la médecine et de la santé au travail.
La Région de la Méditerranée orientale est confrontée à une multitude de défis, allant des conflits armés aux catastrophes naturelles, avec d’importantes disparités entre les systèmes de santé. En fonction des capacités et des ressources disponibles, une procédure médicale simple et facilement accessible dans un pays peut être particulièrement difficile et complexe dans un autre. La diversité des services de santé auxquels le personnel de l’OMS a accès dans toute la Région a grandement contribué à ma prise de conscience, tant sur le plan personnel que professionnel, de l’importance de la mission de l’Organisation.
En tant que travailleur humanitaire qui est confronté à la douleur des autres, vous apprenez chaque jour. Les interactions et les expériences que j’ai eues dans le cadre de mon activité, tant au Bureau régional que dans les bureaux de pays, m’ont rendue beaucoup plus patiente et m’ont permis de faire preuve de plus de compassion et d’approfondir mes compétences d’écoute. J'ai acquis une meilleure compréhension du large éventail des expériences humaines et de situations sans précédent jusque-là.
Il a également été très utile de me constituer un réseau de prestataires de soins de santé dans l’ensemble de la Région. Au cours de mes missions dans les pays, je me rends dans des hôpitaux, des dispensaires et des établissements de santé privés pour évaluer la disponibilité de services de santé crédibles et fiables. Cette expérience m’a donné l’occasion de créer, en 2020, un réseau régional de prestataires de santé qui sert de système d’orientation-recours pour le personnel.
Lorsque tout s’est brusquement arrêté pendant la situation d’urgence liée à la COVID-19, j’ai ouvert une clinique de télémédecine, qui proposait des consultations en ligne aux membres du personnel. J’ai ensuite pu établir ce réseau, que je considère comme l’une de mes principales réalisations. Il y a eu des moments où j’étais au téléphone pour donner des conseils médicaux à un membre de la famille d’un collègue et je les orientais vers l’un des professionnels de santé de confiance qui faisait partie de mon réseau. Le fait de pouvoir les orienter vers un meilleur soutien et de meilleurs soins au moment où les services de santé étaient extrêmement restreints m’a apporté une immense satisfaction.
Les moments où l’on m’adresse un patient à un stade extrêmement avancé de sa maladie, alors que rien de plus ne peut être fait, représentent certaines des expériences les plus difficiles que j’ai eues à vivre en tant que médecin. Il est très douloureux pour un médecin de comprendre qu’en fin de compte, nous nous heurtons à nos limites. C'est pourquoi je favorise toujours énormément la promotion de la santé, les dépistages et les bilans périodiques.
Au Soudan, lorsque le conflit a éclaté en avril 2023, la situation était très critique et notre personnel a été piégé dans le pays alors que la violence s’intensifiait. Certaines des nuits les plus difficiles que j'ai connues depuis plusieurs années ont été celles où un bus transportant plusieurs membres du personnel quittait Khartoum, pour fuir la zone de conflit intense, vers diverses destinations.
Il s’agissait d’une situation unique où l’on se rend compte à quel point notre personnel peut être résilient, même dans les moments les plus difficiles, et à quel point la carrière humanitaire au sein des Nations Unies les a unis et a influencé leurs réactions. Leur force, leur bonne humeur et leur dévouement étaient remarquables. J'étais en contact permanent avec eux pour m'assurer qu'ils étaient en sécurité et en bonne santé tout au long du voyage, et ils partageaient des photos du désert, de l'aube, du coucher du soleil. Ce jour-là, je me suis sentie très reconnaissante pour la technologie qui nous permet de maintenir la communication.
Et bien sûr, la crise dans le territoire palestinien occupé et les conséquences des conflits en cours sur la santé des collègues constituent aujourd’hui un autre défi, compte tenu de la rareté des services de santé de base, de l’absence de mesures de sécurité adéquates et des difficultés liées aux évacuations médicales.
Je trouve du réconfort quand je m’occupe de mes plantes. C’est le cadeau que mon père m’a fait. Quand j'étais enfant, il m'apportait des plantes dont il me fallait m'occuper. Maintenant, quand le travail devient trop agité ou que je me sens stressé, je passe du temps avec mes plantes, et je peux sentir une amélioration de mon humeur et de mon esprit instantanément.
Il m’arrive de rencontrer des membres du personnel qui ne prennent pas soin de leur santé et de leur bien-être physique ou mental alors qu’ils sont confrontés à des difficultés d’ordre professionnel ou personnel. Nous devons essayer de trouver un équilibre acceptable entre vie professionnelle et vie privée et prendre soin de nous-mêmes pour nous permettre de prendre soin des autres.
Le message que j’adresse à tous ceux qui lisent mon récit est que si vous êtes fatigué(e) ou vous sentez dépassé(e), levez la main et dites : « J’ai besoin de repos » ou « J’ai besoin d’aide ». N’hésitez pas à demander de l’aide. Nous serons toujours disponibles pour vous apporter soutien en cas de besoin. Rappelez-vous qu’il est toujours acceptable de demander de l’aide.
 
	    
	  	   
  
  
  
  
  
  
      