Les isolats ultra-résistants aux médicaments sont un problème croissant partout dans le monde. Crédit photo : OMSL’incidence croissante de Mycobacterium tuberculosis ultra-résistant (UR) dans les pays à forte charge de morbidité tuberculeuse montre que de meilleurs tests diagnostiques rapides sont nécessaires. C’est notamment le cas au Pakistan, qui a notifié une hausse des souches de M. tuberculosis UR, mais les mutations associées à la pharmacorésistance n’ont pas encore été évaluées dans ces souches. Des chercheurs de l’Aga Khan University, au Pakistan, ont séquencé les « zones à risque » des gènes rpoB, katG, inhA, ahpC, gyrA, gyrB et rrs de 50 souches de M. tuberculosis UR.

Il a été mis en évidence que 2 % des résistances à la rifampine, 6 % des résistances à l’isoniazide, 24 % des résistances à la fluoroquinolone et 32 % des résistances aux aminoglycosides/capréomycine des souches de M. tuberculosis UR ne seraient pas détectées si seules ces zones à risque ordinaires étaient testées.

Les fréquences des mutations conférant une résistance se sont avérées comparables dans toutes les familles de souches examinées, y compris la souche d’Asie centrale, les génogroupes de Beijing et d’Inde/Afrique de l’Est, et les isolats uniques. D’autres loci génétiques doivent être testés afin de détecter les mutations conférant une résistance à la fluoroquinolone, aux aminoglycosides et à la capréomycine, afin d’améliorer le diagnostic moléculaire des souches régionales de M. tuberculosis UR.

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Source : Ali A, et al. Characterization of mutations conferring extensive drug resistance to Mycobacterium tuberculosis isolates in Pakistan. Antimicrobial agents and chemotherapy. 2011, 55(12):5654. |Résumé de l'article sur PubMed (en anglais)|

Cette étude a reçu le soutien technique et financier du Programme spécial du Bureau régional, qui attribue de petites subventions pour la recherche et la formation sur les maladies tropicales.