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Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2018 : Prêts à vaincre le paludisme

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Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2018OMS//G. Tapper25 avril 2018, Le Caire - À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2018, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires appellent toutes les parties concernées à se préparer en vue de l’élimination du paludisme, une maladie qui peut être mortelle, qui affecte des millions de personnes dans le monde, et fait de nombreuses victimes chaque année.

La Journée mondiale de lutte contre le paludisme de cette année coïncide avec les activités de commémoration du soixante-dixième anniversaire de l’OMS. L’Organisation fournit un appui aux pays dans la lutte contre le paludisme depuis 70 ans. Le thème de la journée de cette année est « Prêts à vaincre le paludisme ». Ce thème souligne l’énergie et l’engagement collectifs de la communauté mondiale dévouée à la lutte antipaludique pour s’unir autour de l’objectif commun qui consiste à créer un monde exempt de paludisme.

Le paludisme est une maladie mortelle causée par des parasites qui sont transmis à l’homme par des morsures de moustiques femelles infectées appartenant au genre Anopheles. Cette maladie peut être évitée et soignée. Pourtant, sa charge mondiale est très élevée. Selon le dernier Rapport sur le paludisme, publié en novembre 2017, il y a eu 216 millions de cas de paludisme en 2016, contre 211 millions de cas en 2015. Le nombre estimé de décès dus au paludisme était de 445 000 en 2016, soit un nombre similaire à celui de l’année précédente (446 000).

Dans les zones de haute transmission du paludisme, les enfants de moins de 5 ans risquent tout particulièrement de contracter l’infection, de tomber malade et de mourir. Plus de deux tiers (70 %) de tous les décès dus au paludisme surviennent dans cette tranche d’âge. Le nombre de cas parmi les enfants de moins de 5 ans est passé de 440 000 en 2010 à 285 000 en 2016. Toutefois, le paludisme demeure un facteur majeur de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans, fauchant la vie d’un enfant toutes les deux minutes.

Dans la Région de la Méditerranée orientale, le nombre de cas de paludisme a augmenté entre 2015 et 2016, passant de 3,9 millions à 4,3 millions, dont 8200 décès.

Quatre-vingt quinze pour cent des cas confirmés de paludisme sont rapportés dans quatre pays de la Région, et six autres pays sont à haut risque de paludisme, mais se trouvent actuellement au stade de réduction de la charge.

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2018, le Dr Jaouad Mahjour, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale par intérim, a déclaré que « bien que la couverture par des interventions clés dans les pays d’endémie soit en augmentation, elle reste en deçà des cibles de la couverture sanitaire universelle. Les situations d’urgence humanitaire en cours dans certains pays réduisent la capacité des programmes de lutte contre le paludisme, et l’insuffisance des ressources dans les pays à charge élevée constitue l’une des principales difficultés. »

Au cours des dernières années, la Région a accompli certaines réalisations en vue de l’élimination du paludisme. L’Arabie saoudite et la République islamique d’Iran sont au stade de l’élimination de la maladie

Quatorze pays de la Région ont totalement éliminé la transmission locale du paludisme et en sont désormais au stade de la prévention de sa réapparition.

L’augmentation de la résistance aux insecticides dans de nombreux pays d’endémie du paludisme de la Région constitue une menace pour la lutte antivectorielle, les insecticides étant la principale mesure préventive pour le paludisme.

Outre le diagnostic et le traitement, l’OMS recommande un ensemble d’approches préventives éprouvées, incluant l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur des habitations, et la prise de médicaments préventifs pour la plupart des groupes les plus vulnérables (les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans et les nourrissons).

Si des mesures ne sont pas prises d'urgence, les gains majeurs obtenus dans le cadre de la lutte contre le paludisme seront menacés. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, l’OMS continue d’appeler à un investissement plus important des ressources nationales et des donateurs de la Région, ainsi qu’à une couverture élargie des outils reconnus de prévention, de diagnostic et de traitement du paludisme.