6 mai 2025, Le Caire (Égypte) – « Les gants, parfois. L’hygiène des mains toujours », tel est le thème retenu cette année pour la Journée mondiale de l’hygiène des mains. Il souligne le rôle crucial de cette pratique en tant qu’intervention simple, mais essentielle, et économique pour la lutte anti-infectieuse, met en avant l’importance d’un usage approprié des gants, et attire l’attention sur leur impact environnemental en tant que source de déchets médicaux.

Célébrée le 5 mai de chaque année, cette journée fait la promotion de l’hygiène des mains en tant qu’intervention simple mais essentielle permettant de protéger l’ensemble des patients, des agents de santé et des visiteurs contre les infections nosocomiales évitables.

Le Plan d’action mondial et le cadre de suivi sur la lutte anti-infectieuse (2024-2030) (en anglais) permettent de contrôler le respect des règles d’hygiène des mains en tant qu’indicateur national clé à mettre en place dans l’ensemble des hôpitaux de référence à l’horizon 2026. Actuellement, seuls 68 % des pays annoncent avoir mis en œuvre ces règles.

Dans la Région de la Méditerranée orientale, on estime que 40 % des établissements de santé sont dépourvus de services d’hygiène de base et que 71 % ne disposent pas de services complets de gestion des déchets d’activités de soins. Les statistiques soulignent la nécessité d’investir dans les services WASH pour améliorer la lutte anti-infectieuse.

L’OMS joue un rôle de premier plan dans la promotion des pratiques d’hygiène des mains, notamment à travers la campagne annuelle de la Journée mondiale de l’hygiène des mains. Parmi les recommandations mises en avant cette année par l’Organisation, l’on peut citer : 

Les pratiques optimales d'hygiène des mains se basant sur les « Cinq moments pour l’hygiène des mains » de l’OMS ainsi que sur l’utilisation appropriée des gants au cours des soins. (Il convient de se rappeler que les gants médicaux se contaminent aussi facilement que les mains nues et n’offrent pas une protection absolue. Ils doivent être retirés, par exemple après avoir touché une personne malade, et l’hygiène des mains doit être réalisée immédiatement selon les « Cinq moments pour l’hygiène des mains » de l’OMS) ;

L’intégration de l’hygiène des mains dans les stratégies nationales de lutte anti-infectieuse et les modes opératoires normalisés au niveau des établissements ;

La sensibilisation à l’impact environnemental du mauvais usage des gants sur la production et la gestion des déchets. Le recours excessif aux gants contribue de manière significative à augmenter le volume des déchets d'activités de soins. Une utilisation appropriée des gants et l’hygiène des mains permettraient de minimiser cet impact. L'usage inapproprié des gants représente un gaspillage des ressources et ne réduit pas nécessairement la transmission des germes ; et

L’utilisation appropriée des gants pour prévenir la propagation des infections. Les gants ne remplacent pas l’hygiène des mains. Ils ne doivent être utilisés qu’en cas de nécessité, et l’hygiène des mains doit être réalisée avant et après leur usage.

Il est urgent d’améliorer la lutte anti-infectieuse, y compris l’hygiène des mains et les services WASH, pour assurer une protection minimale et réaliser les objectifs de réduction des infections nosocomiales et de la résistance aux antimicrobiens. Les gouvernements et les autorités sanitaires sont invités instamment à accorder la priorité à l’intégration de l’hygiène des mains dans les stratégies nationales de lutte anti-infectieuse, et de veiller à ce que tous les établissements de santé disposent de modes opératoires normalisés en la matière.

À l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène des mains, l’OMS met à disposition diverses ressources, notamment des lignes directrices, des affiches et des visuels numériques destinés à apporter un appui aux campagnes d’hygiène des mains. L'Organisation propose également un cadre d'auto-évaluation de l'hygiène des mains pour mesurer les pratiques à cet égard dans les établissements de santé.

En collaborant avec les parties prenantes et les partenaires pour promouvoir la lutte anti-infectieuse, nous pouvons contribuer à prévenir la propagation des infections nosocomiales, notamment celles causées par des pathogènes résistants aux antimicrobiens.