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L'OMS mène la réponse humanitaire face à l'escalade de la violence dans l'État du Nil Bleu au Soudan

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blue-nile-state-conflictÉquipe de l'OMS menant des entretiens avec des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays afin d’évaluer les besoins et les lacunes dans le camp Alqasam de personnes déplacées, localité de Damazine, État du Nil Bleu (Soudan). Le 6 novembre 2022 @OMS
20 décembre 2022 – Une récente vague de conflit entre deux camps rivaux – les Haoussas et les Funj-Hamaj – dans l'État du Nil Bleu (Soudan) aurait fait 300 morts et 236 blessés depuis le 13 octobre 2022. Outre le fait de limiter l'accès aux établissements de santé, cette situation précaire a également entraîné l'arrêt des activités agricoles, commerciales et de la vie quotidienne, ainsi que le déplacement de 71 406 personnes, qui ont fui leur domicile pour rejoindre les camps d'hébergement voisins destinés aux populations déplacées à l'intérieur de leur propre pays. L’OMS a été parmi les premiers à répondre aux situations d’urgence sanitaire résultant de l’escalade de la violence.

En plus de remettre au ministère de la Santé de l’État des kits de traumatologie et de chirurgie d'urgence pour 300 interventions majeures, ainsi que des kits sanitaires d'urgence interinstitutions pour couvrir les besoins sanitaires de base de 30 000 personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays pendant trois mois, l'OMS a également déployé une équipe de spécialistes en médecine d'urgence à l'hôpital principal de Damazine, qui reçoit quotidiennement un grand nombre de cas de traumatisme.

Depuis octobre 2022, l'OMS prend également en charge les frais de fonctionnement de quatre cliniques mobiles dans plusieurs villes de l'État – notamment dans les localités de Wad al-Mahi et de Geissan – et organise une formation sur la prise en charge des victimes en grand nombre à l'intention du personnel médical de l'hôpital de Damazine.

« Une équipe du programme d'intervention d'urgence de l'OMS a été déployée pour évaluer les camps les plus peuplés de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (Alqasam et Abo Alfayd à Damazine ; Omer Al Mokhtar, Nusaiba Bint Kaab et Hanim Rizq à Roseires), identifier les lacunes critiques et fournir un appui technique au ministère de la Santé de l'État et aux personnes déplacées en vue des interventions nécessaires. L’Organisation a également dirigé le groupe sectoriel pour la santé lors des réunions quotidiennes du centre d’opérations d’urgence afin de coordonner une riposte efficace », a indiqué le Dr Nima Saeed Abid, Représentant de l’OMS au Soudan.

Les denrées alimentaires sont fournies par le Programme alimentaire mondial (qui a fait don de graines, de céréales, de sucre, de blé et d'huile à la plupart des camps), tandis que l’OMS assure l’approvisionnement en médicaments, en vaccins et en fournitures médicales pour couvrir les trois prochains mois.

Parallèlement au maintien d’une surveillance active des maladies à potentiel épidémique, l’OMS élabore un plan pour soutenir les activités relatives à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène dans les zones de rassemblement des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays. Les camps abritant ces populations ont également besoin de mesures de protection et de sécurité, car des personnes appartenant aux deux ethnies vivent sans surveillance et sans barrière physique pour se protéger de toute attaque. Étant donné qu’aucune activité scolaire n’a été observée dans les camps, la scolarisation des enfants est également un besoin prioritaire. Il est également urgent d'augmenter le nombre de toilettes et de latrines, ainsi que de sensibiliser à l'hygiène et à la vie en communauté. Bien que l'eau soit disponible dans tous les camps, principalement par le biais du réseau urbain qui ne requiert pas de surveillance, le camp Omer Al Mokhtar nécessite une chloration et une surveillance car son approvisionnement en eau est assuré par un camion-citerne rempli quotidiennement.

L'OMS et les institutions partenaires des Nations Unies, ainsi que les organisations internationales non gouvernementales et les organisations non gouvernementales, travaillent en étroite collaboration avec les ministères homologues des États afin d'améliorer les conditions de vie des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et d'initier des accords de paix dans toute la région.