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Soixante-huitième session du Comité régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale

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Soixante-huitième session du Comité régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale Le Caire (Égypte), 11-14 octobre 2021

7 octobre 2021, Le Caire ‒ Alors que la pandémie de COVID-19 se poursuit, la soixante-huitième session du Comité régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale se tiendra virtuellement pour la deuxième année consécutive. Les ministres de la santé et les représentants de haut niveau des 22 pays de la Région OMS de la Méditerranée orientale, ainsi que les organisations partenaires et la société civile, se connecteront en ligne pour discuter des questions de santé publique prioritaires du 11 au 14 octobre 2021.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, le Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, et S.E Madame le Dr Hala Zayed, Ministre égyptien de la Santé et de la Population, qui présidait la 67e session du Comité régional, prendront la parole lors de la séance d’ouverture.

Le Comité régional examinera une série de questions de santé publique prioritaires, notamment la préparation et l’intervention en cas de situations d’urgence sanitaire, la surveillance intégrée des maladies, l’édification de communautés résilientes et l’épidémie croissante de diabète, l’impact de la pandémie de COVID-19 figurant en bonne place à l’ordre du jour.

« Alors que nous abordons des questions de santé publique cruciales, nous devons nous rappeler que le meilleur état de santé possible est le droit fondamental de chaque être humain. Et dans le cadre de nos efforts pour faire de notre vision de la santé pour tous et par tous une réalité sur le terrain, nous devons également nous rappeler que la santé peut jouer le rôle de passerelle vers la paix. Ces dernières années, nous avons défendu avec succès la santé comme passerelle vers la paix et négocié des cessez-le-feu pour organiser des campagnes de vaccination et d'autres activités qui permettent de sauver des vies. Et à mesure que nous progressons dans notre riposte collective pour combattre la pandémie de COVID-19 et faire face aux urgences auxquelles notre Région est confrontée, ces efforts sont devenus encore plus essentiels », a déclaré le Dr Ahmed Al-Mandhari.

La pandémie de COVID-19 a occasionné une crise mondiale sans précédent pour la Région de la Méditerranée orientale, qui abrite près de 700 millions de personnes et certains des pays ayant les plus hauts revenus au monde, mais aussi des états fragiles et touchés par des conflits, caractérisés par des crises et des déplacements internes. La pandémie a exacerbé les souffrances humaines, bouleversé la vie de millions de personnes et considérablement affecté les secteurs sanitaire, économique et social. La diversité de la Région pose de nombreux défis pour la riposte à la COVID-19 et a également permis de souligner l’importance de la participation des communautés à l’appui des diverses mesures de santé publique et mesures sociales prises pour gérer cette pandémie.

« Je tiens à mentionner le travail de la Commission sur les déterminants sociaux de la santé dans la Région de la Méditerranée orientale, constituée en 2019 en tant que Commission indépendante et experte, et son rapport intitulé "Build back fairer: achieving health equity in the Eastern Mediterranean Region" [Reconstruire de manière plus juste : renforcer l’équité en santé dans la Région] ». Le rapport fournit une analyse détaillée de l'état des inégalités en matière de santé et une liste de recommandations réalisables, en plaçant la justice sociale et l'équité en santé au centre de toute action en vue de prendre en compte les déterminants sociaux de la santé », a ajouté le Dr Al-Mandhari.

La pandémie a révélé les lacunes en matière d’investissements dans la préparation aux situations d’urgence sanitaire, laissant les systèmes de santé du monde entier largement non préparés pour faire face à l’apparition d’un agent pathogène susceptible de donner lieu à une pandémie. Si ces lacunes ne sont pas comblées, nous n’aurons pas les moyens nécessaires pour faire face à la menace de futures épidémies et pandémies. Un plan d’action pour mettre fin à la pandémie de COVID-19 et prévenir et maîtriser les futures situations d’urgence sanitaire dans la Région sera présenté au Comité régional pour examen et approbation potentielle.

La pandémie de COVID-19 a souligné avec force la nécessité d’une surveillance de santé publique efficace. La détection précoce des menaces potentielles pour la santé publique et le suivi de la morbidité et de la mortalité sont des éléments critiques pour orienter des mesures efficaces de prévention et de lutte contre les maladies, et dans de nombreux pays, les systèmes de surveillance sont fragmentés entre les programmes spécifiques à certaines maladies, ce qui vient affaiblir leur capacité à détecter des menaces potentielles. L’OMS propose une approche intégrée de la surveillance des maladies pour la Région, qui utilisera une plateforme électronique unique pour améliorer à la fois l’efficience des systèmes d’information sanitaire et leur efficacité dans l’utilisation des données afin d’orienter les décisions, de procéder à la détection précoce des épidémies et de garantir une plus grande efficacité dans la définition des priorités, la planification, l’allocation des ressources, le suivi et l’évaluation, ce qui permettra d’éviter les perturbations économiques de grande ampleur du fait de futures épidémies et pandémies.

Le diabète demeure également un problème de santé publique majeur pour la Région. Cette affection a atteint des proportions épidémiques, touchant plus de 55 millions d’adultes, et son impact social et économique est en augmentation. L’augmentation de la prévalence met à rude épreuve la capacité des pays à garantir un accès régulier et économiquement abordable aux médicaments essentiels et à des soins appropriés, et les perturbations des services de santé résultant de la pandémie ont souligné la nécessité de restaurer, de maintenir et de renforcer les services de santé pour prévenir et maîtriser le diabète dans le cadre des plans stratégiques nationaux de préparation et de riposte à la COVID-19.

Entre le 1er janvier 2020 et le 30 juillet 2021, l’OMS a mobilisé 445 millions de dollars US pour soutenir la riposte à la COVID-19, dont 57 % proviennent des pays. L’Afghanistan, la République islamique d’Iran et le Yémen ont reçu la plus grande partie du financement, tandis que quatre grands

donateurs – l’Association internationale de développement de la Banque mondiale, l’Allemagne, le Koweït et au sein de la Commission européenne, la Direction générale de la coopération internationale et du développement – ont fourni 54 % de tous les revenus reçus pendant la pandémie. Ceci ne tient pas compte des généreuses contributions du Centre Roi Salman pour l’aide humanitaire et les secours visant à financer les actions humanitaires au Yémen. Au total, 41 donateurs ont généreusement contribué à l’atténuation de l’impact de la COVID-19 dans la Région, et l’OMS remercie tous ses donateurs pour leur soutien.

L’éradication de la poliomyélite reste un point important à l’ordre du jour du Comité régional cette année. En date du 8 août 2021, un seul enfant touché par la poliomyélite dû au poliovirus sauvage a été notifié en Afghanistan et au Pakistan respectivement, soit bien moins que le nombre d’enfants affectés par cette maladie au cours de la même période l’année dernière (34 en Afghanistan et 63 au Pakistan). Cependant, les perturbations importantes et généralisées de la vaccination et d’autres initiatives de santé publique résultant de la pandémie ont retardé les efforts d’éradication de la poliomyélite, en plus de l’insécurité, de la réticence face à la vaccination et de l’interdiction des campagnes de vaccination dans de vastes zones de l’Afghanistan.

Les représentants du Comité régional seront également informés des progrès réalisés en ce qui concerne le changement climatique, la lutte antitabac, l’application du Règlement sanitaire international, la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, les soins hospitaliers, le développement des capacités institutionnelles nationales pour l’élaboration de politiques de santé fondées sur des bases factuelles, la mise en œuvre de la Déclaration politique de la Troisième Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, la santé mentale et la riposte de santé publique face à l’utilisation de substances psychoactives.

Au niveau régional, l’action de l’OMS est gouvernée par les comités régionaux. Le Comité régional de la Méditerranée orientale est organisé chaque année en octobre et réunit tous les pays de la Région pour formuler des politiques, assurer le suivi des programmes régionaux, prendre connaissance des rapports de situation et examiner, réviser et approuver de nouvelles initiatives. Il adopte des résolutions et prend des décisions qui guideront l’activité du Bureau régional et des bureaux de pays pour l’année à venir.

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