Le 17 septembre 2019, nous célébrons la toute première Journée mondiale de la sécurité des patients, qui a pour thème « La sécurité des patients en tant que priorité sanitaire mondiale ». La campagne mondiale vise à sensibiliser à la sécurité des patients et l'OMS encourage tout un chacun à défendre le droit des personnes à recevoir des soins de santé sûrs.

Cette Journée est également un appel aux patients qui subissent des préjudices tandis qu’ils reçoivent des soins de santé pour qu’ils participent activement à ces soins, qu’ils soient bien informés à propos de leur situation, qu’ils fournissent des informations complètes sur leurs antécédents médicaux et posent des questions durant le processus de soins.

La sécurité des patients est une importante préoccupation pour la santé publique dans le monde. Les estimations montrent que dans les pays à revenu élevé, environ un patient sur dix subit un préjudice tandis qu'il reçoit des soins à l’hôpital. Ces préjudices peuvent être causés par une série d'événements indésirables, dont près de 50 % peuvent être évités.

Sans amélioration de l'accès des personnes à des services de santé de qualité – principe fondamental de la couverture sanitaire universelle et élément clé pour réaliser le troisième objectif de développement durable (ODD) qui est lié à la santé ‒ la survenue d'événements indésirables, résultant de soins à risque, deviendra probablement l'un des dix facteurs les plus importants causant décès et incapacité dans le monde.

À cette occasion, le Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale, appelle les dirigeants communautaires et les groupes de défense des droits des patients à encourager les patients à se faire entendre et à insister sur leur droit à recevoir des services de soins de santé sûrs, de bonne qualité et répondant à leurs besoins.

Le Directeur régional a déclaré que : « les soins de santé à risque constituent un fardeau particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire, en particulier ceux qui sont confrontés à des situations d'urgence et à des adversités extrêmes. Il est inacceptable que les services de soins de santé à risque dans ces pays entraînent toujours 134 millions d'événements indésirables par an, faisant près de 2,6 millions de décès dans le monde – en particulier de nos jours depuis que la réalisation de la couverture sanitaire universelle est reconnue comme un objectif mondial essentiel ». « De manière cruciale, les soins de santé à risque ne nuisent pas seulement aux patients ; ils gaspillent également de précieuses ressources, minent la confiance des citoyens dans le système de santé et entravent les progrès des pays sur la voie de la réalisation de la couverture sanitaire universelle ».

Dans la Région de la Méditerranée orientale, des données factuelles ont démontré que jusqu'à 18 % des hospitalisations sont associées à des événements indésirables, dont 80 % peuvent être évités. Les patients peuvent être exposés à des menaces si les soins qu’ils reçoivent ne sont pas satisfaisants, que ce soit dû à des retards, au fait qu’ils soient inefficaces, inéquitables, de mauvaise qualité, qu’ils ne soient pas fondés sur les dernières données disponibles ou qu’ils représentent un fardeau financier pour le patient et sa famille.

La prestation de services sûrs est extrêmement importante à tous les niveaux de soins de santé, y compris les soins primaires et les services de consultations externes (ambulatoires), où la majorité des services sont proposés. À l'échelle mondiale, près de quatre patients sur 10 subissent des préjudices lorsqu'ils reçoivent des soins de santé dans ces établissements, jusqu'à 80 % de ces préjudices pouvant être évités. Les erreurs les plus défavorables sont liées au diagnostic, à la prescription et à l’administration des médicaments et aux mauvaises pratiques de lutte contre les infections. Les préjudices causés lors des soins primaires et ambulatoires entraînent souvent une hospitalisation.

Parmi les interventions recommandées pour garantir des soins plus sûrs, l’on peut citer l'amélioration des normes d'hygiène, en particulier le respect des règles d'hygiène des mains, l'utilisation de listes de contrôle préopératoires pour réduire les complications chirurgicales et la mise en place de kits de soins pour prévenir les infections liées aux cathéters veineux centraux.

Une action de prévention et de lutte anti-infectieuses efficace permet de réduire d'au moins 30 % les infections qui sont associées aux soins de santé.

Promouvoir une culture de la sécurité qui utilise les erreurs en tant qu’opportunités d’apprentissage plutôt que de rejeter la faute sur les individus est également essentiel pour comprendre les causes profondes des problèmes et éviter qu’ils ne se reproduisent.

À l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité des patients, l'OMS recommande vivement que la sécurité des patients doit reposer sur des soins de santé centrés sur la personne, si l’on veut qu’elle soit efficace, et rappelle qu’il ne s’agit pas d’un événement d'une journée et que la responsabilité entière de cette cause ne doit pas incomber sur une seule entité ; cela nécessite plutôt une collaboration soutenue et des stratégies cohérentes qui englobent tout le monde. « Nous devons tous nous faire entendre en faveur de la sécurité des patients ».

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Journée mondiale de la sécurité des patients

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Dr Mondher Letaief
Conseiller régional de l'OMS pour la qualité des soins et la sécurité des patients
Tél. portable : +201028011579
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Mme Mona Yassin
Chargée de communication
Tél. portable : +201006019284
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