Centre des médias | Actualités | Message de la Dre Hanan Balkhy, Directrice régionale de l'OMS pour la Méditerranée orientale, à l'occasion de la Journée internationale de la femme (8 mars 2024)

Message de la Dre Hanan Balkhy, Directrice régionale de l'OMS pour la Méditerranée orientale, à l'occasion de la Journée internationale de la femme (8 mars 2024)

Envoyer Imprimer PDF

Dre Hanan Balky

Santé des femmes et égalité des genres : des éléments essentiels pour un avenir meilleur

Chaque année, le 8 mars, nous célébrons la Journée internationale de la femme, et tout le mois de mars est consacré à la reconnaissance des réalisations et des avancées menées par les femmes en dépit des nombreux défis auxquels elles sont confrontées.

Le thème retenu pour l’édition de cette année est « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », un appel qu'il est essentiel de suivre en ces temps d'incertitude.

Dans un monde confronté à de multiples urgences et crises, investir en faveur des femmes est plus que jamais vital. Nous devons investir dans l'autonomisation, la santé et le bien-être des femmes et des filles dans tous les domaines de la vie. Cela implique de reconnaître et d'investir dans leurs rôles de dirigeantes, de gardiennes de la paix, de prestataires de services et de contributrices essentielles au sein des familles et des communautés. C'est la seule façon de garantir la prospérité et la justice au sein des sociétés, ainsi qu'un avenir meilleur pour tous.

L'espérance de vie des femmes dans les pays de la Région de la Méditerranée orientale varie entre 57 et 82 ans, soit une différence consternante de 25 ans. En outre, l'espérance de vie, qui sert d'indicateur indirect de la santé des femmes en général, a été gravement affectée par les nombreuses crises qui ont frappé la Région. Nous devons veiller à ce que davantage de fonds et de programmes soient consacrés à la santé des femmes, en particulier en période d'insécurité et d'urgence. Il n'y a pas de progrès possible en l'absence de citoyens en bonne santé.

Il est largement prouvé que dans les situations d'urgence, la violence sexiste augmente et que les services de santé maternelle et reproductive sont compromis. On estime qu'en cas de catastrophe, les femmes et les enfants courent jusqu'à 14 fois plus de risques de mourir que les hommes. La participation active des femmes aux efforts de préparation et de riposte aux catastrophes doit être renforcée. Nous devons veiller à ce que ce type d’efforts prennent en compte les questions de genre en cas de situations d'urgence.

La santé des femmes doit être envisagée de manière holistique, tout au long du cycle de vie. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons concevoir, promouvoir et mettre en œuvre des programmes de santé qui répondront de manière globale aux besoins des femmes. Pour aborder la question de la santé des femmes, il faut également s'affranchir de la programmation verticale et favoriser la collaboration au sein des secteurs et entre eux. Une telle approche est essentielle pour réaliser les Objectifs de développement durable et la vision de la Santé pour tous telle que définie par l’OMS. 

L'avenir dépend de nos actions d'aujourd'hui. En réduisant les inégalités entre les genres, en améliorant la santé et le bien-être des femmes et des filles, et en faisant progresser leur statut socio-économique et leur inclusion, nous consolidons nos sociétés. Lorsque nous investissons en faveur des femmes, nous investissons en faveur du progrès, de la paix et de la prospérité pour tous, partout dans le monde.