Selon l'étude, il est nécessaire que tous les secteurs s'engagent à ne plus tolérer la violence à l'encontre des femmes et à mieux soutenir celles qui en sont victimes.23 juin 2013 – Le 20 juin dernier est paru le premier rapport sur la prévalence mondiale de la violence à l’encontre des femmes et ses conséquences préoccupantes sur leur santé. Mis au point par l’OMS, l’École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres et le Conseil de la recherche médicale d’Afrique du Sud, ce rapport présente des données sur la prévalence de deux formes de violence à l’encontre des femmes : la violence du partenaire intime et les violences sexuelles exercées par une autre personne. Les données montrent clairement que les femmes ayant subi la violence d’un partenaire intime ont un plus grand risque de dépression, d’infection à VIH, de traumatismes et de décès, et qu’elles ont plus de risque d’accoucher d’un nourrisson souffrant d'insuffisance pondérale à la naissance.
Les recherches concernant les conséquences sur la santé de la violence exercée par une autre personne que le partenaire sont plus limitées. Cette forme de violence a cependant des répercussions profondes sur le bien-être des femmes aux niveaux physique, sexuel, génésique, émotionnel, mental et social.
Le rapport souligne que le secteur de la santé doit prendre des mesures de plus grande portée pour faire face à ce problème, notamment au niveau des points d'entrée principaux comme les services de soins anténatals, et pour former les dispensateurs de soins à mieux comprendre les liens entre les violences et la mauvaise santé chez la femme.
L'OMS a également élaboré des lignes directrices cliniques et stratégiques pour que le secteur de la santé apporte une réponse à la violence à l’encontre des femmes. Ces lignes directrices insistent sur la nécessité d’intégrer cette question à la formation clinique des dispensateurs de soins de santé et au programme scolaire des futurs diplômés. Pour les victimes de violences du partenaire ou d’agression sexuelle, les personnels de santé sont souvent le premier contact professionnel et doivent donc être capables de réagir de manière appropriée. Ce document fournit aux dispensateurs de soins de santé des éléments d'information basés sur des données probantes pour la prise en charge les cas de violence du partenaire intime et de violence sexuelle. Il visent aussi à inciter les responsables de l'élaboration des politiques à œuvrer en faveur d'une meilleure coordination et du financement de ces services.
Dans le monde, plus d’une femme sur trois dit avoir subi les violences physiques et/ou sexuelles d’un partenaire ou avoir été agressée sexuellement par une autre personne. C’est pourquoi la violence à l’encontre des femmes est un problème de santé publique mondial. Elle est un facteur majeur qui contribue aux problèmes de santé des femmes et limite leur participation sociale. Il s'agit d'une violation des droits humains fondamentaux de la femme. La violence appelle une réponse plus vigoureuse du secteur de la santé, car les données montrent sans équivoque que l’exposition à la violence constitue un déterminant important de la mauvaise santé des femmes.
Liens connexes
Répondre à la violence du partenaire intime et à la violence sexuelle à l'encontre des femmes : lignes directrices cliniques et politiques de l'OMS (en anglais seulement)