Les maladies non transmissibles, ou chroniques, sont responsables de plus de la moitié des décès survenant chaque année et de 60 % de la charge de morbidité dans la Région de la Méditerranée orientale.
Dans la plupart des pays de la Région, les quatre maladies non transmissibles principales (maladies cardiovasculaires, cancer, diabète et maladies respiratoires chroniques) figurent parmi les principales causes de mortalité. Les décès imputables aux maladies cardiovasculaires varient entre 49 % à Oman et 13 % en Somalie. Le nombre des décès dus au cancer varie également, allant de 20 % à Oman à 3 % en Somalie et en Afghanistan. La Région enregistre des niveaux élevés de diabète ; parmi les dix pays connaissant la prévalence de diabète la plus élevée au monde, six font partie de la Région. Dans certains pays, les taux de prévalence enregistrés excèdent 20 %.
L'épidémie des maladies non transmissibles est accrue par le vieillissement de la population, l’urbanisation progressive et la mondialisation des marchés et des échanges commerciaux, ce qui augmente l’exposition aux facteurs de risque de ces maladies. La majorité des pays de la Région affichent une prévalence élevée de ces facteurs de risque. D’après les données, plus d’un quart de la population adulte souffre d’hypertension artérielle. La prévalence de l’hypercholestérolémie va de 20 % à 40 % chez l'adulte entre 15 et 65 ans. La Région de la Méditerranée orientale affiche les taux de sédentarité les plus élevés par rapport aux autres régions. Près de la moitié des femmes et plus d’un tiers des hommes manquent d'activité physique. Concernant la consommation de tabac, la prévalence du tabagisme chez l'homme adulte est variable selon les pays, allant de 12 % à 60 %.