Le VIH/sida et la tuberculose sont deux maladies transmissibles infectieuses. Elles ont été responsables collectivement de plus de 100 000 décès par an dans la Région de la Méditerranée orientale au cours des dernières années. On estime qu’au moins un tiers des habitants de la Région, y compris ceux vivant avec le VIH, sont infectés par la tuberculose. Le VIH déprime le système immunitaire humain, ce qui entraîne une progression accélérée d’une éventuelle tuberculose latente vers une tuberculose maladie véritable. C’est pourquoi l’infection à VIH est l’un des plus importants facteurs de risque pour le développement d’une tuberculose maladie chez les personnes présentant une infection latente ou récente par Mycobacterium tuberculosis. On estime que le risque d’apparition d’une tuberculose est 20 à 35 fois plus élevé chez les personnes vivant avec le VIH que chez celles non infectées par ce virus. Pour répondre à cette co-épidémie, l’OMS recommande 12 activités de collaboration TB/VIH. Il s’agit notamment d’interventions permettant de réduire la morbidité et la mortalité dues à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH, telles que la fourniture du traitement antirétroviral (ART) et l’intervention TB/VIH à trois niveaux : dépistage plus intensif de la tuberculose, traitement préventif par l’isoniazide et lutte contre l’infection tuberculeuse.
Le rôle du Programme Halte à la tuberculose face à la co-épidémie TB/VIH consiste à :
participer au développement de lignes directrices mondiales concernant cette co-épidémie
appuyer les pays dans la mise au point de lignes directrices nationales, de modes opératoires standardisés et de supports de formation
aider les pays à renforcer leurs capacités nationales pour mieux prendre en charge la co-infection TB/VIH
encourager, suivre et évaluer la mise en œuvre des activités de collaboration TB/VIH au niveau national.