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World Health Day 2013 is being celebrated this year under the theme of “hypertension”, otherwise known as high blood pressure. The intention of this year’s campaign is to: raise awareness of hypertension and promote behavioural change with respect to primary prevention, improve the chances of early detection and promote effective management for patients. Although hypertension is a serious health problem in the Eastern Mediterranean Region and globally, it is preventable and treatable.

Globally, hypertension is estimated to cause 7.5 million deaths annually, representing more than 12% of all deaths. It increases the risk of heart attack, stroke, kidney failure, blindness and other vascular conditions. WHO estimates that high blood pressure affects about 40% of adults aged 25 years and older.

On 7 April, WHO will launch the global World Health Day campaign to persuade policy-makers, the regional and international community and other stakeholders to prioritize prevention, early detection and management of hypertension in national policies, programmes and activities. It also aims to involve communities and individuals in order to increase public awareness of the problem. The public awareness campaign will focus on preventive interventions that reduce the risk of hypertension.

An online information package has been developed for the campaign. Event organizers can download media and communication products in adjustable formats to enable language and cultural adaptation according to local contexts. The campaign will include a wide range of web, email and multimedia interactive products, with portals for collection of feedback and on-line updates.

This campaign is a year-long activity extending beyond 7 April to give WHO and Member States the opportunity of implementing sustainable activities over an expanded period of time. Communities, nongovernmental organizations and individuals are encouraged to develop plans with a number of booster events to maintain momentum in conducting events throughout the year.

Hypertension artérielle et exercice physique

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Faire de l’exercice de manière régulière est l’une des premières recommandations pour faire baisser la tension artérielle et améliorer la santé cardiovasculaire, tant pour la population générale que pour les personnes souffrant d’hypertension.

Quel est le lien entre l’hypertension artérielle et l’exercice physique ?

Faire de l’exercice de manière régulière se révèle bénéfique pour la santé à plusieurs égards et protège l’organisme de l’hypertension artérielle et des maladies cardio-vasculaires. Des études montrent qu’en réduisant la tension artérielle systolique de 5 mm Hg, on peut faire chuter la mortalité due aux accidents vasculaires cérébraux de 14 % et celle due aux maladies coronariennes de 9 %[1]. Une activité physique régulière est essentielle pour prévenir et traiter l’hypertension.

Quelle est la prévalence de la sédentarité dans la Région ?

La sédentarité au sein de la population adulte est un vrai problème dans la Région de la Méditerranée orientale. Le manque d'exercice physique est en lien direct avec la prise de poids, laquelle augmente le risque d'hypertension. Dans certains pays de la Région, la prévalence de la sédentarité atteint jusqu’à 70 % de la population adulte.

De plus, la situation vis-à-vis des adolescents n’a rien d’encourageant. Les données sur les facteurs de risque combinés du surpoids et du manque d'exercice révèlent que les adolescents ont une activité physique insuffisante.

Quel est le niveau d’activité physique recommandé ?

L’exercice physique désigne tout mouvement corporel produit par les muscles qui requiert une dépense d’énergie et comprend donc de nombreuses activités quotidiennes, comme les tâches ménagères, la marche, certaines activités professionnelles et activités de loisir, les jeux, le sport ou l’exercice planifié.

Pour chaque tranche d'âge, l'OMS recommande un certain niveau d’activité physique pour prévenir les maladies chroniques, comme les maladies cardio-vasculaires, les accidents vasculaires cérébraux et l’hypertension.

De 5 à 17 ans

  • Les enfants et jeunes gens âgés de 5 à 17 ans devraient accumuler au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à soutenue.
  • Le fait de pratiquer une activité physique pendant plus de 60 minutes apporte un bénéfice supplémentaire pour la santé.
  • L’activité physique quotidienne devrait être essentiellement une activité d’endurance. Des activités d’intensité soutenue, notamment celles qui renforcent le système musculaire et l’état osseux, devraient être incorporées au moins trois fois par semaine.

De 18 à 64 ans

  • Les adultes âgés de 18 à 64 ans devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue.
  • Pour pouvoir en retirer des bénéfices supplémentaires sur le plan de la santé, les adultes devraient augmenter la durée de leur activité d’endurance d’intensité modérée de façon à atteindre 300 minutes par semaine ou pratiquer 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.
  • Des exercices de renforcement musculaire faisant intervenir les principaux groupes musculaires devraient être pratiqués au moins deux jours par semaine.

À partir de 65 ans et plus

  • Les personnes âgées devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue.
  • L’activité d’endurance devrait être pratiquée par périodes d’au moins 10 minutes.
  • Pour pouvoir en retirer des bénéfices supplémentaires sur le plan de la santé, les adultes devraient augmenter la durée de leur activité d’endurance d’intensité modérée de façon à atteindre 300 minutes par semaine ou pratiquer 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité soutenue.
  • Les personnes âgées dont la mobilité est réduite devraient pratiquer une activité physique visant à améliorer l’équilibre et à prévenir les chutes au moins trois jours par semaine.
  • Des exercices de renforcement musculaire faisant intervenir les principaux groupes musculaires devraient être pratiqués au moins deux jours par semaine.

[1] San Francisco burden of disease and injury study. Determinants of health, high blood pressure: what can be done?

Hypertension artérielle : l’affaire de tous

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Hypertension artérielle : l’affaire de tous

Pour prévenir et maîtriser l’hypertension artérielle, les gouvernements et les responsables de l'élaboration des politiques doivent afficher une volonté politique, en plus des efforts déployés par les personnels de santé, les milieux de recherche universitaires, la société civile, le secteur privé, les familles et les particuliers. Nous avons tous un rôle à jouer.

Gouvernements et responsables de l’élaboration des politiques

  • mettre en œuvre des politiques et interventions de santé publique abordables et pérennes, ayant un bon rapport coût-efficacité ;
  • faire en sorte que les programmes de lutte contre l’hypertension prenant en compte le risque cardio-vasculaire fassent partie intégrante des stratégies nationales de prévention et de maîtrise des maladies non transmissibles ;
  • mettre en place un système de surveillance et de suivi afin d’observer l’évolution de la prévalence de l'hypertension et des autres maladies non transmissibles ;
  • garantir un accès équitable aux services de santé en ce qui concerne la prévention, le traitement et la réadaptation ;
  • promouvoir les actions de prévention et de promotion de la santé au niveau des soins de santé primaires ;
  • veiller à la disponibilité des médicaments essentiels pour maîtriser l’hypertension ;
  • renforcer l'ensemble des composantes du système de santé : la gouvernance, le financement, l’information, les ressources humaines, la prestation de services ainsi que l’accès aux médicaments génériques de qualité et aux technologies de base ;
  • utiliser des approches ciblant toute la population en vue de réduire l’exposition de celle-ci aux facteurs de risque comme l’alimentation malsaine, la sédentarité, la consommation nocive d’alcool et le tabagisme. 

Personnels de santé

  • sensibiliser les différentes catégories de population à l’hypertension, par des campagnes permettant de prendre la tension artérielle et des programmes d’éducation sanitaire sur le lieu de travail ;
  • respecter les lignes directrices de l’OMS et utiliser les outils de l’Organisation pour prendre en charge l’hypertension de manière efficace et économique dans les centres de soins de santé primaires ;
  • suivre les recommandations de l’OMS sur l’usage approprié des médicaments de manière abordable et pérenne.

Milieux universitaires et associations professionnelles

  • renforcer les capacités des médecins et autres personnels de soins de santé primaires en matière de dépistage et de prise en charge de l’hypertension ;
  • institutionnaliser la formation sur le dépistage et la prise en charge de l’hypertension dans le cadre du cursus des médecins ainsi que du personnel infirmier et paramédical.
  • produire et diffuser des données scientifiques probantes afin d’étayer la mise en œuvre de mesures appropriées, efficaces et économiques, pour la prévention de l’hypertension et la lutte contre cette maladie.

Société civile et organisations non gouvernementales

  • collaborer avec le monde universitaire en vue de renforcer les capacités des personnels de santé et d’améliorer le niveau de compétences des personnes, des familles et des communautés ;
  • insister sur l’influence des conditions de vie et des comportements sur la tension artérielle auprès des responsables de l’élaboration des politiques ;
  • renforcer la sensibilisation politique et sociale afin de s’attaquer à l’hypertension et aux autres maladies non transmissibles ;
  • fournir des services de prévention et de traitement pour combler les lacunes des secteurs public et privé ;
  • améliorer l’accès aux espaces verts et terrains de jeu, et mettre en place des environnements sûrs pour l’exercice physique.

Secteur privé, à l’exception de l’industrie du tabac

  • adopter des pratiques responsables pour la commercialisation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées, en particulier ceux qui sont destinés aux enfants ;
  • veiller au bon étiquetage des produits alimentaires afin de permettre aux consommateurs de faire des choix sains ;
  • contribuer au développement de technologies sanitaires et d’applications innovantes pour le dépistage de l'hypertension artérielle ;
  • promouvoir des programmes de bien-être sur le lieu de travail en faisant de ces lieux des espaces non fumeurs, en prenant des mesures pour la santé et la sécurité au travail, en établissant des plans d’assurance-maladie et en mettant en place des environnements propices à la marche, au cyclisme, au sport et aux autres activités physiques ;
  • œuvrer à ce que les médicaments essentiels soient plus abordables et plus accessibles.

Particuliers

  • faire vérifier régulièrement sa tension artérielle, car ce problème de santé n'entraîne aucun symptôme chez la plupart des personnes touchées ;
  • conserver un mode de vie sain (manger équilibré, avoir un poids normal, faire de l’exercice régulièrement, arrêter de fumer) ;
  • participer activement à la prise en charge de la maladie, pour les personnes souffrant d’hypertension artérielle, par les actions suivantes :
    • adopter des comportements sains ;
    • faire surveiller sa tension artérielle de manière régulière ;
    • faire vérifier sa glycémie et son taux de cholestérol dans le sang, ainsi que le taux d'albumine dans les urines ;
    • faire évaluer le risque cardio-vasculaire à l’aide d’un outil d'estimation ;
    • suivre les conseils médicaux et observer le traitement.

Organisation mondiale de la Santé

  • fournir des recommandations fondées sur des données probantes et des instruments de mise en œuvre pour aider les pays à faire face au problème de l'hypertension en combinant des interventions axées sur les personnes et sur l’ensemble de la population ;
  • coordonner la mise en œuvre d’un plan d’action mondial pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, ainsi que celle d'un cadre mondial de suivi ;
  • suivre l’impact des actions menées dans le cadre de la lutte contre l'hypertension et les autres maladies non transmissibles. 

Hypertension artérielle : un problème de santé publique

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Qu'est-ce-que l'hypertension ?

  • Chez les personnes touchées par l’hypertension artérielle (que l’on appelle également élévation de la tension artérielle), la tension dans les vaisseaux sanguins est élevée de manière constante, ce qui a pour effet d’augmenter le fonctionnement de la pompe cardiaque et de favoriser le durcissement des vaisseaux.
  • Chez l’adulte en bonne santé, la tension artérielle systolique est de 120 mm Hg et la tension diastolique de 80 mm Hg. L’hypertension artérielle se définit par une tension systolique égale ou supérieure à 140 mm Hg ou par une tension diastolique égale ou supérieure à 90 mm Hg.
  • Une tension artérielle (systolique et diastolique) normale est essentielle au bon fonctionnement des organes vitaux, comme le cœur, le cerveau et les reins, ainsi qu’à la santé et au bien-être en général.

Les différents niveaux de la tension artérielle

Élevée 
Systolique : Égale ou supérieure à 140 mmHg
Diastolique : Égale ou supérieure à 90 mmHg

À risque (préhypertension) 
Systolique : 120–139 mmHg
Diastolique : 80–89 mmHg

Normal 
Systolique : Inférieure à 120 mmHg
Diastolique : Inférieure à 80 mmHg

Quels sont les facteurs de risque de l’hypertension ?

  • Les facteurs liés aux comportements et aux modes de vie peuvent contribuer à l’apparition de l’hypertension artérielle. Ces facteurs sont notamment le tabagisme, l’alimentation malsaine et la consommation excessive de sel, la sédentarité, le surpoids, l’obésité et la consommation nocive d'alcool.
  • Plus on vieillit, plus la tension artérielle tend à s'élever. C'est pourquoi le risque d'hypertension s'accroît avec l’âge.
  • L’hypertension peut être héréditaire. Le patrimoine génétique dont on hérite peut prédisposer à l'hypertension. Le risque d’hypertension augmente si des mauvais choix concernant le mode de vie viennent s’ajouter aux facteurs héréditaires.

Quels sont les symptômes de l’hypertension ?

  • L’hypertension artérielle est un mal qui tue en silence car, souvent, elle n'entraîne ni signe avant-coureur ni symptôme. Nombre de personnes ignorent qu’elles en souffrent.
  • S'ils apparaissent, les symptômes peuvent prendre la forme de maux de tête matinaux, de saignements de nez, de battements de cœur irréguliers et de bourdonnement dans les oreilles. Les symptômes de l’hypertension sévère sont la fatigue, les nausées et vomissements, la confusion, l’anxiété, les douleurs à la poitrine et les tremblements musculaires.
  • Pour dépister l'hypertension, le seul moyen est de faire vérifier régulièrement sa tension artérielle.

Quels sont les risques/effets de l’hypertension sur la santé ?

Si l’on n’y fait pas attention, l’hypertension est dangereuse. Plus la tension artérielle demeure longtemps au-dessus de la normale, plus les dégâts potentiels seront importants sur le cœur et les vaisseaux dans les organes majeurs, comme le cerveau et les reins. Si elle n’est pas diagnostiquée et surveillée, l’hypertension artérielle peut entraîner une crise cardiaque, un élargissement du cœur et, par la suite, une insuffisance cardiaque. Des poches peuvent se former dans les vaisseaux (en cas d’anévrisme) et ces derniers peuvent se fragiliser par endroits, ce qui augmente le risque de rupture et d’occlusion. Si ces événements se produisent dans le cerveau, un accident vasculaire cérébral peut survenir. L’hypertension artérielle peut causer une insuffisance rénale, la cécité et des déficiences cognitives.

Quelle est l’ampleur de ce problème ?

  • L’hypertension est un problème de santé publique mondial. C’est l’une des principales causes de mortalité précoce dans le monde, à l’origine de près de 8 millions de décès par an, et ce problème prend de l'ampleur.
  • Plus d’un milliard de personnes souffrent d’hypertension. En 2008, au niveau mondial, la prévalence globale de l’hypertension chez l’adulte de 25 ans ou plus (y compris les personnes traitées pour ce problème) avoisinait 40 %.
  • Toujours en 2008, sur l’ensemble des régions OMS, la prévalence de l’hypertension était la plus forte dans la Région africaine (46 %) et la plus faible dans la Région des Amériques (35 %).
  • Dans la Région de la Méditerranée orientale, deux adultes sur cinq sont touchés par l’hypertension.
  • La prévalence est légèrement plus élevée chez l'homme que chez la femme dans presque tous les pays de la Région. La proportion de la population touchée varie grandement selon les pays de la Région : au Liban par exemple, 13,7 % des hommes adultes souffrent d'hypertension, alors qu'ils sont 45,8 % en Libye.
  • On considère que le vieillissement de la population et l’urbanisation rapide contribuent grandement à la prévalence accrue de l’hypertension dans les zones urbaines.
  • Un grand nombre de personnes souffrent d'hypertension dans la Région de la Méditerranée orientale et ne sont pourtant pas diagnostiquées. Par conséquent, elles ne reçoivent pas le traitement qui pourrait réduire considérablement le risque de mortalité ou de morbidité dues aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux.
  • Près de 30 % des adultes de la Région n’ont jamais fait prendre leur tension artérielle. Parmi les personnes diagnostiquées, 35 % ne reçoivent pas de traitement essentiel.

Prévalence de l’hypertension chez l’adulte (≥ 25 ans), par sexe, dans certains pays Prévalence de l’hypertension chez l’adulte (≥ 25 ans), par sexe, dans certains pays

 Source : Rapport sur la situation mondiale des maladies non transmissibles 2010

[Bahreïn, Égypte, République islamique d’Iran, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Oman, Pakistan, Cisjordanie et Gaza, Qatar, Arabie saoudite, Soudan, Tunisie, Émirats arabes unis, Monde]

Male= Hommes
Female = Femmes

L’hypertension peut être évitée et traitée

L’hypertension artérielle peut, en grande partie, être évitée en adoptant au plus tôt des changements du mode de vie :

  • avoir une alimentation saine, à base de fruits et légumes, de graines complètes et de protéines maigres ;
  • limiter l’apport en sodium, en réduisant la quantité de sel ajouté à la nourriture : l’apport journalier total en sel ou chlorure de sodium, toutes sources confondues, ne doit pas dépasser 5 grammes (1 cuillère à café).
  • limiter la consommation de produits alimentaires riches en graisses saturées ;
  • conserver un poids sain : être en surpoids peut causer une élévation de la tension artérielle.
  • faire de l'exercice : l’exercice physique peut aider à diminuer la tension artérielle. Les adultes doivent avoir une activité physique modérée d’au moins 30 minutes chaque jour de la semaine ou presque.
  • ne pas fumer : le fait de fumer endommage les vaisseaux sanguins et accélère le durcissement des artères.
  • limiter la consommation d'alcool ;
  • faire vérifier la tension artérielle de manière régulière : il est important de faire surveiller régulièrement sa tension artérielle car l'hypertension est souvent sans symptômes.

L’hypertension artérielle peut être traitée :

  • surveiller la tension artérielle : il est possible de faire baisser la tension artérielle par des changements du mode de vie et par un traitement régulier.
  • prévenir et prendre en charge les autres problèmes de santé, comme le diabète : près de 60 % de la population atteinte de diabète souffre également d'hypertension. On peut diminuer le risque de diabète en ayant une alimentation saine, en conservant un poids sain et en faisant de l'exercice régulièrement.
  • réduire et gérer le stress par le yoga, la méditation et d’autres techniques de relaxation.

Principaux faits sur l’hypertension artérielle

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  1. L’élévation de la tension artérielle (ou hypertension) se définit par une tension systolique égale ou supérieure à 140 mm Hg ou par une tension diastolique égale ou supérieure à 90 mm Hg.
  2. L’hypertension artérielle est un problème très courant. Deux adultes sur cinq sont concernés dans la Région de la Méditerranée orientale.
  3. Les cas d'hypertension sont en augmentation dans la Région de la Méditerranée orientale, en raison des changements du mode de vie associés à l’urbanisation et des évolutions sociodémographiques.
  4. Des facteurs liés aux comportements et aux modes de vie peuvent accroître le risque d’apparition de l’hypertension artérielle. Ces facteurs sont notamment la consommation excessive de sel (sodium), le surpoids et le manque d’exercice, ou encore l’abus d’alcool et le tabagisme.
  5. Une tension artérielle (systolique et diastolique) normale est essentielle au bon fonctionnement des organes vitaux, comme le cœur, le cerveau et les reins, ainsi qu’à la santé et au bien-être en général.
  6. Si elle n’est pas surveillée, l’hypertension peut entraîner une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral, une insuffisance cardiaque ou rénale et la cécité.
  7. L’hypertension artérielle n’entraîne pas de symptômes chez la plupart des personnes touchées. C’est un mal qui tue en silence. S’ils apparaissent, les symptômes les plus fréquents sont les maux de tête, le souffle court, les vertiges, les douleurs à la poitrine, les palpitations et les saignements de nez.
  8. L’hypertension peut toucher tout le monde ; nombre de personnes ignorent qu'elles en souffrent et ne sont pas diagnostiquées. C’est pourquoi il est important que chacun fasse vérifier sa tension artérielle de manière régulière.
  9. Le dépistage précoce et la prise en charge rapide de l'hypertension permettent de réduire le risque de crise cardiaque. Chaque adulte doit connaître l’état de sa tension artérielle.
  10. La prise en charge de l'hypertension est simple. Les personnes concernées par ce problème de santé peuvent participer activement à sa prise en charge. Pour cela, il faut :
  • adopter des comportements sains ;
  • surveiller la tension artérielle, à domicile si c’est possible ;
  • faire vérifier la glycémie et le taux de cholestérol dans le sang, ainsi que le taux d'albumine dans les urines ;
  • observer le traitement en prenant les médicaments prescrits ;
  • suivre les conseils médicaux.

Alimentation, nutrition et hypertension

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Résumé

L'alimentation malsaine et la sédentarité contribuent à près de 30 % de la morbidité et de la mortalité dues aux maladies non transmissibles, dont fait partie l’hypertension artérielle. L’hypertension est un problème de santé associé à un risque accru d'accident vasculaire cérébral, d'insuffisance cardiaque ou rénale et de maladies vasculaires périphériques.

L’apport excessif en acides gras saturés et acides gras trans, conjugué à la consommation accrue de sel et de sucre, sont des facteurs de risque pour les maladies cardio-vasculaires comme l’hypertension.

Les approches de santé publique (par exemple, réduire les calories, les graisses saturées et le sel dans les aliments industriels et les plats préparés, ou améliorer les possibilités de faire de l'exercice dans le cadre communautaire/scolaire) peuvent diminuer la tension artérielle dans la population. Elles permettent ainsi de réduire potentiellement la morbidité, la mortalité et le risque d’hypertension sur le long terme.

Ces approches de santé publique ont pour but de prévenir l'hypertension et de rompre le cycle coûteux de la prise en charge de ce problème et des complications associées.

Comment les facteurs de risque sont-ils liés à l’hypertension ?

Apport en sodium

  • Un apport accru en sodium est associé à un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral, d’accident vasculaire cérébral mortel et de maladies coronariennes mortelles.
  • Réduire l'apport en sodium dans l’alimentation entraînera une baisse de la tension artérielle moyenne au sein de la population, ainsi que de la prévalence de l’hypertension.
  • Réduire de 3 grammes la consommation quotidienne de sel entraînerait une diminution de la tension artérielle, ce qui aurait pour effet de réduire la mortalité due aux accidents vasculaires cérébraux de 22 % et celle imputable aux cardiopathies ischémiques de 16 %.
  • Même dans les régions où le climat est chaud et humide, la quantité de sodium éliminé dans les selles et par la transpiration reste minime. L’organisme s’acclimate rapidement à la chaleur ; en quelques jours d'exposition aux conditions de chaleur et d'humidité, une personne n’élimine donc qu’une petite quantité de sodium par la sudation.
  • L’OMS recommande de diminuer l'apport en sodium pour en consommer moins de 2 grammes par jour (ou 5 grammes de sel) afin de réduire la tension artérielle et donc le risque de maladies cardio-vasculaires, d’accident vasculaire cérébral et de maladies coronariennes chez l’adulte (à partir de 16 ans). Pour l’enfant, l’apport en sodium doit être ajusté à la baisse car ses besoins en énergie diffèrent de ceux de l’adulte. Chaque pays doit déterminer les besoins en énergie pour chaque tranche d’âge, en particulier les plus jeunes, en tenant compte de l’apport maximal recommandé pour l’adulte, fixé à 2 grammes de sodium par jour.

Apport en potassium. L’apport en potassium dans l'alimentation fait baisser la tension artérielle et protège des accidents vasculaires cérébraux et des arythmies cardiaques. L’apport en potassium doit se situer dans un rapport sodium/potassium proche de 1:1, c’est-à-dire un apport journalier en potassium de 70 à 80 mmol. Pour cela, il faut une consommation quotidienne suffisante de fruits et légumes.

Un poids sain. Il est démontré que l’exercice physique réduit de 18 % le risque global de mortalité toutes causes confondues entre 45 et 84 ans. Pour réduire la tension artérielle, il faut conserver un poids qui situe l’indice de masse corporelle entre 18,5 et 24,9.

Une alimentation saine. En adoptant le régime DASH (Dietary Approaches to Stopping Hypertension, approches en matière d’alimentation pour mettre fin à l’hypertension), on peut réduire la tension artérielle de 8 à 14 mm Hg. Ce régime consiste à manger principalement des fruits et légumes, des produits laitiers allégés en matières grasses, des céréales complètes, de la volaille, du poisson et des fruits à coque, en limitant la consommation de viande rouge, de sucreries et de boissons sucrées.

Apport en acides gras saturés et trans. Il faut réduire les apports en acides gras saturés et acides gras trans pour qu’ils représentent respectivement moins de 10 % et moins de 1 % de l’apport énergétique total. On peut réduire sa consommation d'acides gras trans en les remplaçant par des acides gras polyinsaturés.

Le fait de diminuer ou de supprimer la consommation de viande peut contribuer à fluidifier le sang. De nombreuses études ont fait le lien entre l'hypertension et la consommation de bœuf, de veau, de volaille et de graisses animales. Il semble que les graisses saturées augmentent la viscosité du sang. Une proportion plus élevée d'acides gras issus de sources polyinsaturées (acide linoléique et acide alpha-linolénique) par rapport aux graisses saturées est corrélée avec un risque plus faible de souffrir d’hypertension.

Quelle est la situation dans la Région ?

  • La prévalence des facteurs de risque pour les maladies cardio-vasculaires est élevée dans la plupart des pays de la Région de la Méditerranée orientale. Deux adultes sur cinq souffrent d’hypertension dans cette Région.
  • La prévalence du surpoids et de l’obésité est très élevée en Arabie saoudite, à Bahreïn, en Égypte, aux Émirats arabes unis, en Jordanie et au Koweït, avec des taux allant de 74 % à 86 % chez la femme et de 69 % à 77 % chez l’homme.
  • Les estimations de l’apport en sodium montrent que la quantité de sel dans l’alimentation, dans la plupart des pays de la Région, est supérieure à l'apport journalier recommandé, qui est de moins de 5 grammes par personne. L’apport journalier en sel va de 7,2 grammes (par personne et par jour) au Liban à 19 grammes en Jordanie. Dans l’ensemble des pays, le pain représente à lui seul près de 20 % de la quantité de sel consommé par jour.
  • L’apport lipidique total a augmenté dans la plupart des pays de la Région. Il représente de 35,9 % à 38,9 % de l’apport énergétique total. Ces pourcentages dépassent la recommandation maximale de l’OMS, qui est de 30 %. On constate également que la consommation de graisses animales, qui sont riches en acides gras saturés, tend à baisser.

Que faire ?

Une alimentation saine contribue à réduire l’hypertension artérielle parce qu’elle vise à limiter l’apport en sodium, à conserver un poids sain, à freiner la consommation d'alcool et à consommer davantage de fruits et légumes, céréales complètes et produits laitiers allégés en matières grasses.

Intervention précoce

L’allaitement a des effets bénéfiques pour la santé sur toute la vie. Les adultes qui ont été allaités au début de leur vie ont une tension artérielle et un taux de cholestérol plus faibles, et sont moins touchés par le surpoids, l’obésité et le diabète de type 2.

Réduire la consommation de sel

Réduire la consommation de sel à moins de 5 grammes par jour peut diminuer la tension artérielle à la fois systolique et diastolique de 10 mm Hg (ou moins). 

Réduire la consommation de graisses

Il convient d’éviter les graisses animales, la margarine, les graisses alimentaires végétales, les pâtisseries ou viennoiseries et les aliments frits en profondeur. Il est recommandé de réduire la consommation de graisses en général, d’éviter les produits riches en graisses animales, comme la viande rouge, la viande transformée ou le beurre, et de leur préférer l’huile d’olive et l’huile de poisson.

Conserver un poids sain

Il est important de conserver un poids sain (indice de masse corporelle entre 18,5 et 24,9) et de perdre du poids si nécessaire.

Manger sainement : le régime DASH contre l’hypertension

Manger au moins 5 fruits et légumes par jour, réduire sa consommation totale de graisses (notamment saturées) et incorporer à son alimentation, avec modération cependant, des graisses saines comme celles présentes dans l’huile d’olive, les fruits à coque et les graines. En suivant ces conseils, on réduit la tension systolique de 8 à 14 mm Hg en moyenne.

Le régime DASH consiste à manger principalement des fruits et légumes, des produits laitiers allégés en matières grasses, des céréales complètes, de la volaille, du poisson et des fruits à coque, en limitant la consommation de viande rouge, de sucreries et de boissons sucrées.

Gestion du stress

Gérer votre stress. Le stress peut faire monter temporairement la tension artérielle. Il faut apprendre à gérer le stress de manière saine. Manger des aliments très gras ou très salés, fumer et boire de l'alcool sont des méthodes à éviter. Apprendre des techniques de relaxation et prendre le temps de faire un peu de marche chaque jour sont de bonnes idées pour commencer.

Messages clé

Messages pour le public

  • Conserver un poids sain.
  • Avoir une activité physique.
  • Limiter la consommation de graisses et d’huile.
  • Limiter la consommation de sucre, en particulier les produits alimentaires et boissons sucrés.
  • Limiter la consommation de sel.
  • Avoir une alimentation variée chaque jour.
  • Manger des céréales, de préférence complètes, comme base pour la plupart des repas.
  • Consommer davantage de fruits et légumes tous les jours.
  • Manger régulièrement des plats à base de légumes et préférer les fruits à coques et graines non salés.
  • Consommer du poisson au moins deux fois par semaine.
  • Boire du lait ou consommer des produits laitiers chaque jour, pauvres en matières grasses de préférence.
  • Préférer la volaille et la viande maigre.
  • Boire de l'eau (propre) en grande quantité.
  • Manger des aliments propres et sûrs.

Messages pour les pays

  • Élaborer et instaurer des politiques sur l'alimentation et l'agriculture qui permettront une production et une offre intérieure suffisantes de fruits, légumes et céréales complètes, à des prix abordables à tous les segments de la population.
  • Prendre des mesures réglementaires pour restreindre la quantité de sel dans les aliments transformés, y compris le pain, le fromage et les autres produits alimentaires, ainsi que l’hydrogénation des huiles et des graisses à des fins alimentaires ou lors de la transformation industrielle des produits alimentaires.
  • Appliquer et renforcer les mesures concernant l’étiquetage des produits alimentaires pour que les informations sur la quantité de sodium et d’acides gras soient claires, afin de permettre aux consommateurs d’identifier facilement les produits riches en sodium ou en acides gras.
  • Favoriser la mise en œuvre de recommandations alimentaires au niveau national en consultant les experts dans le domaine de la nutrition et les représentants de la communauté.
  • Élaborer des normes nationales pour la transformation industrielle et la commercialisation des graisses et des huiles.
  • Reconnaître que la réduction de la quantité de sel et l’iodation du sel ne sont pas incompatibles. Il est indispensable de surveiller la consommation et l'iodation du sel au niveau national pour que cette dernière soit ajustée au fur et à mesure, en fonction de ce que l'observe en matière de consommation de sel dans la population. De cette manière, la quantité de sodium recommandée continuera à couvrir les besoins en iode.

Messages pour l’industrie agro-alimentaire

  • Faire en sorte que les produits alimentaires pauvres en sodium et en graisses soient largement disponibles sur le marché, par des pratiques de transformation industrielle appropriées, et réduire la quantité de sodium dans les aliments de consommation courante comme le pain et les céréales.
  • Instaurer des pratiques efficaces pour l'étiquetage des produits alimentaires qui permettent aux consommateurs de faire des choix en toute connaissance de cause pour ce qui concerne la quantité de sodium et d’acides gras contenus dans les aliments qu’ils achètent.

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