Les traumatismes constituent un problème de santé publique à l’origine de plus de 5 millions de décès chaque année et causant un préjudice à plusieurs autres millions de personnes. Ils sont le résultat d’une exposition intense à des agents physiques tels que l’énergie mécanique, la chaleur, l’électricité, les produits chimiques et les rayonnements ionisants.
Les traumatismes, qu’ils soient volontaires (actes de violence infligés à autrui ou à soi-même) ou involontaires (accidents de la circulation, brûlures, noyades, chutes et empoisonnements) fauchent davantage de vies humaines que le paludisme, la tuberculose et le HIV/sida réunis. Dans la Région de Méditerranée orientale, le nombre de décès dus aux traumatismes en 2008 avoisinait les 445 000. Pour autant, ces décès ne représentent que la partie émergée de l’iceberg.
Des centaines de milliers de personnes souffrent de traumatismes non mortels nécessitant différents niveaux de soins, tels qu’une hospitalisation, des soins d’urgence et même des soins au niveau communautaire, et qui peuvent les conduire à différentes formes d’incapacités. Outre le bilan humain dramatique, les implications socioéconomiques ne doivent pas être négligées, car elles font de la violence non seulement un problème de santé publique, mais également de développement.