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Maîtriser les maladies infectieuses émergentes et réémergentes : rétrospective sur 2015

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Tout au long de l’année 2015, l’OMS n’a cessé de répondre aux menaces de santé publique causées par les maladies émergentes et les flambées. L’année a été marquée par des actions visant à détecter et à endiguer des maladies telles que la grippe A(H1N1)pdm09, le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, le choléra, la dengue et des fièvres hémorragiques virales dans les situations les plus difficiles.

Le programme du Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale sur les maladies pandémiques et epidémiques a intensifié ses actions de façon à fournir un soutien stratégique, opérationnel et technique aux pays de la Région pour détecter les maladies infectieuses émergentes, conduire des évaluations des risques et organiser une riposte rapide, et pour prévenir la propagation internationale de ces maladies.

Ce reportage photographique présente les temps forts des réalisations majeures du programme en 2015.

L’année a commencé avec la réalisation d’évaluations visant \à\ définir des mesures de préparation et de disponibilité opérationnelle des pays de la Région pour prévenir, détecter et répondre aux menaces d’Ebola. Vingt des vingt-deux pays de la Région ont été évalués, impliquant plus de 100 personnels et consultants. Les évaluations ont été menées pour six des principales capacités des systèmes de santé publique requises par tous les pays pour détecter les cas de maladie \à\ virus Ebola, organiser la riposte et endiguer la flambée. Les capacités en question concernaient le leadership et la coordination, les mesures de santé publique aux points d’entrée, la surveillance et la recherche des contacts, la lutte anti-infectieuse et la prévention, les diagnostics de laboratoire, et la communication sur les risques. Les évaluations ont été conduites suivant une méthodologie normalisée reposant sur les outils d’évaluation de l’OMS.
Immédiatement après, un plan d’action de 90 jours a été finalisé et mis en œuvre entre mars et mai 2015 afin de soutenir les pays vulnérables dans l’intensification de la préparation et de la riposte opérationnelle \à\ la maladie \à\ virus Ebola, et afin de combler certaines lacunes importantes identifiées au cours des évaluations en matière de prévention, de détection et de riposte \à\ la menace de l’importation d’Ebola. L’un des points traités a consisté \à\ soutenir les pays vulnérables dans l’élaboration d’un système de commandement des interventions et de mécanismes de coordination, ainsi que dans la mise au point de procédures opérationnelles pour le lancement de leurs propres plans nationaux.
Le plan d’action de 90 jours incluait la formation des personnels issus des pays vulnérables aux mesures essentielles de prévention et de lutte contre les infections dans la prise en charge des patients, grâce \à\ l'établissement de centres de traitement, l’installation et le retrait du matériel de protection individuelle, ainsi que la pratique du triage. La formation a été dispensée au Centre collaborateur de l’OMS pour la lutte anti-infectieuse et la prévention \à\ Riyad, en Arabie saoudite, en mai.
La mise en place d’équipes d’intervention rapide multidisciplinaires pour améliorer la surveillance et la recherche de contacts dans le cas d’une flambée du virus Ebola a constitué un autre volet clé du plan d’action de 90 jours contre la maladie \à\ virus Ebola. Des cours de formation pour mettre sur pied des équipes d’intervention rapide compétentes dans le domaine de la recherche de contacts, l’investigation sur le terrain et la riposte ont été dispensés aux Émirats arabes unis, en Jordanie, au Maroc et au Soudan entre avril et mai 2015.
La communication sur les risques dans le cadre du plan de 90 jours s’est concentrée sur l’élaboration de plans et de procédures spécifiques visant \à\ organiser une communication sur les risques efficace et des activités de mobilisation sociale afin de minimiser le risque de santé publique que représente Ebola. Des séminaires-ateliers ont été organisés en Jordanie, \à\ Oman et au Soudan en avril et en mai, conduisant \à\ l'établissement du Réseau de Communication sur les Risques de la Méditerranée orientale.
Tout au long de l’année, des actions n’ont cessé d’être menées pour évaluer les risques de santé publique associés \à\ la transmission continue du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient dans la Région. Plusieurs missions d’évaluation ont été réalisées dans les pays touchés après que la survenue de flambées en milieux hospitalier et une transmission communautaire aient été rapportées. Ces évaluations régulières et des conseils sur le terrain ont permis de prévenir que les flambées de coronavirus du syndrome du Moyen-Orient ne dégénèrent en urgence de santé publique internationale.
Une flambée de choléra a eu lieu en Iraq entre septembre et octobre avec un risque élevé de débordement vers les pays voisins. Le système de santé demeurant fragile dans le pays du fait d’un conflit prolongé, il a été difficile d’endiguer la flambée. Une opération massive a été lancée dans le but d’intensifier les mesures de santé publique visant \à\ stopper la transmission et prévenir une propagation plus large. Elle incluait le lancement d’une campagne de vaccination anticholérique couvrant plus d’un demi million de personnes exposées.
Eu égard aux menaces de santé publique provoquées par le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, des actions ont continué d’être menées afin de conduire des évaluations des mesures de santé publique visant \à\ prévenir les risques de propagation internationale. Pendant le hajj, une équipe a été déployée \à\ la demande du ministère saoudien de la Santé afin d’assurer une surveillance renforcée pour la détection et la riposte précoces face \à\ toute maladie épidémique, dont le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, au sein de la population de pèlerins. Aucune propagation de maladie infectieuse n’a eu lieu pendant le hajj, ce qui a représenté un grand soulagement pour la sécurité sanitaire mondiale.
\à\ la demande du gouvernement, une mission technique conjointe de l’OMS, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), des Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta et de l’Unité 3 de recherche médicale de la marine des États-Unis (NAMRU-3), a été menée en mars afin d’évaluer le pic d’infections humaines dues \à\ la grippe aviaire A (H5N1) en Égypte en mars 2015. La mission, en plus d’évaluer le risque de santé publique associé \à\ ce pic, a fourni des recommandations sur le court et long terme visant \à\ limiter la circulation du virus dans la population de volailles, ainsi qu’\à\ réduire l’exposition humaine et la transmission \à\ l'homme de ce virus de la grippe aviaire hautement pathogène.
Au cours de la deuxième moitié de 2015, des cas suspects de fièvre hémorragique virale, incluant des décès, ont été rapportés au Darfour, au Soudan. En réponse \à\ une demande du ministère fédéral de la Santé, une équipe a été déployée pour soutenir la conduite d’une enquête épidémiologique et la riposte \à\ la flambée dans les situations particulièrement difficiles et avec d’importants problèmes de sécurité. La flambée a été complètement endiguée grâce \à\ la mise en place de mesures de santé publique essentielles.
Une réunion scientifique internationale sur le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient s’est tenue au Caire, en Égypte, afin d’examiner et de mettre en commun les données scientifiques, ainsi que d’identifier les lacunes persistantes sur la connaissance de l’origine, des réservoirs et des modes de transmission du virus. La réunion comptait des experts en santé humaine et animale venus d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de Jordanie et d’Oman, en plus des représentants d’institutions internationales œuvrant dans le domaine de la santé telles que les Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta, l’Unité 3 de recherche médicale de la marine des États-Unis (NAMRU-3), l’institut de Virologie de l’Université de Bonn, le centre médical Érasme au Pays-Bas, l’Institut Pasteur, le Mount Sinai Hospital, \à\ Toronto, au Canada, la Faculté de médecine de Chine, l’Université chinoise de Hong Kong, les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale pour la Santé animale (OIE). Les participants ont convenu de travailler ensemble \à\ traduire l’information générée jusqu’\à\ présent sur le virus en un ensemble de recommandations reposant sur des données factuelles qui visent \à\ améliorer l’état de préparation mondial au coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient.
En 2015, une cohorte de techniciens de laboratoire travaillant avec les équipes du ministère de la Santé et d’autres organisations partenaires a été formée aux réglementations de l’Association du Transport aérien international portant sur la collecte des échantillons de laboratoire, le transport, et l’expédition des virus de la grippe et d’autres virus de maladies respiratoires \à\ potentiel pandémique, suite \à\ quoi elle a obtenu une certification dans ce domaine. Ceci faisait partie des activités liées au Cadre de préparation en cas de grippe pandémique et aux efforts continus pour gérer les risques relevant de la sécurité biologique liés aux nouveaux virus grippaux ou aux virus de maladies respiratoires émergentes.
Pendant des années, la communication sur les risques n’a pas été considérée comme une priorité dans le programme de santé publique de la plupart des pays, et elle continue d’être sous-financée. En 2015, les États Membres ont demandé un soutien afin de renforcer leurs capacités en la matière. De hauts responsables du ministère saoudien de la Santé ont participé \à\ un séminaire-atelier sur la communication sur les risques en août, animé par l’OMS. Ce séminaire-atelier a permis au ministère de la Santé de renforcer ses capacités en matière de communication sur les risques face aux menaces du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient et d’autres menaces de santé \à\ potentiel épidémique.
La première formation destinée au réseau régional sur la communication en situation d’urgence a été dispensée \à\ Amman, en Jordanie, en décembre 2015. Elle a été organisée afin de préparer les membres du réseau, ainsi que les experts en communication de la Région ne faisant pas partie du personnel, \à\ travailler ensemble dans les cas de situation d’urgence de santé publique. La formation incluait un exercice de simulation sur trois jours se basant sur un scénario de flambée de choléra et de nouveau virus grippal élaboré récemment et se déroulant dans un camp de personnes déplacées dans un pays en proie \à\ un conflit prolongé.
L’année a commencé avec la réalisation d’évaluations visant \à\ définir des mesures de préparation et de disponibilité opérationnelle des pays de la Région pour prévenir, détecter et répondre aux menaces d’Ebola. Vingt des vingt-deux pays de la Région ont été évalués, impliquant plus de 100 personnels et consultants. Les évaluations ont été menées pour six des principales capacités des systèmes de santé publique requises par tous les pays pour détecter les cas de maladie \à\ virus Ebola, organiser la riposte et endiguer la flambée. Les capacités en question concernaient le leadership et la coordination, les mesures de santé publique aux points d’entrée, la surveillance et la recherche des contacts, la lutte anti-infectieuse et la prévention, les diagnostics de laboratoire, et la communication sur les risques. Les évaluations ont été conduites suivant une méthodologie normalisée reposant sur les outils d’évaluation de l’OMS.

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