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Organisation mondiale de la Santé

Signes d'espoir au plan humanitaire cinq ans après le début du conflit syrien : l'OMS intensifie son action pour atteindre davantage de personnes

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Des médicaments, des vaccins et des fournitures médicales ont été livrés par des convois humanitaires interagences aux localités assiégées de Madaya, Zabadani Foua, Kefraya, Mouadamieh, Kafr Batna, Ein Tarma, Jisreen, Saqba et Hammourieh situées en Ghouta orientale, ainsi qu’à des secteurs difficiles d’accès du gouvernorat d’Alep, notamment l’est et les districts Azaz et Afrin. 14 mars 2016 – 5 ans après le début du conflit syrien, des millions de personnes à travers le pays continuent de subir un accès limité aux soins médicaux de base du fait de la poursuite du conflit et de la détérioration du système de santé. Plus de 11 millions de personnes ont besoin d’une assistance sanitaire que de nombreux hôpitaux et cliniques de soins primaires ne sont pas en mesure de fournir correctement. Plus de 4,8 millions de personnes se sont réfugiées dans des pays voisins et au-delà.  

Toutefois, la semaine dernière, suite à un accord fragile de cessation des hostilités, l’accès a été légèrement amélioré, ce qui a permis à l’OMS et à ses partenaires d’atteindre davantage de patients dans 10 des 18 zones assiégées. Des médicaments, des vaccins et des fournitures médicales ont été livrés par des convois humanitaires interagences aux localités assiégées de Madaya, Zabadani Foua, Kefraya, Mouadamieh, Kafr Batna, Ein Tarma, Jisreen, Saqba et Hammourieh situées en Ghouta orientale, ainsi qu’à des secteurs difficiles d’accès du gouvernorat d’Alep, notamment l’est et les districts d’Azaz et d’Afrin. 

L’approvisionnement en médicaments et fournitures chirurgicales continue néanmoins d’être interrompu. Dans le cas de la visite récente en Ghouta orientale, des antibiotiques et des médicaments traitant des maladies chroniques ont finalement été retirés de la liste finale. En 2015, l’OMS a rapporté 9 incidents de suppression de fournitures médicales sur des listes de convois destinés aux gouvernorats de Homs, d’Alep et de Damas rural. Ceci a privé plus de 140 000 personnes d’une aide médicale vitale. 

« Nous exhortons toutes les parties en conflit à autoriser les fournitures médicales et chirurgicales à faire partie des convois humanitaires envoyés vers les zones assiégées, déclare Elizabeth Hoff, Représentante de l’OMS en Syrie. Quand des soins chirurgicaux nécessaires ne sont pas accessibles en temps utile, des conséquences graves et durables affectent la santé des individus et des communautés. Sans un accès continu aux médicaments de base, les personnes souffrant de maladies chroniques risquent la survenue de complications graves et la mort. L’OMS réitère son appel aux parties en conflit de lever le siège et d’autoriser l’accès sans entrave et continu aux communautés à travers le pays. »  

Action de l’OMS 

Depuis 2012, le nombre annuel de traitements fournis par l’OMS est passé de 1 million à 17,2 millions pour compenser le manque de médicaments et de fournitures médicales. En 2015, près d’un tiers (30 %) des approvisionnements de l’OMS était destiné aux zones assiégées, contrôlées par l’opposition et difficiles d’accès.  

L’OMS œuvre actuellement étroitement avec 67 organisations non-gouvernementales (10 de plus par rapport à 2012) pour que davantage de personnes aient accès à des soins médicaux primaires et secondaires, des soins en traumatologie, des médicaments essentiels, des fournitures médicales et chirurgicales et des services obstétricaux.  

Plus de la moitié du personnel sanitaire est partie en raison de l’insécurité. Pour combler ce manque, l’OMS a formé, en Syrie en 2015, plus de 20 000 cadres et agents de santé.  

En 2012, l’OMS avait installé 100 sites de notification pour les flambées épidémiques ; il y en a désormais presque 1000, dont un tiers se trouve dans des zones contrôlées par l’opposition. Ce système a permis à l’OMS de détecter les maladies et les épidémies et d’y répondre rapidement à travers la Syrie.  

En outre, l’OMS a établi un système de cartographie des ressources sanitaires disponibles, appelé HeRAMS, qui permet de faire état de la fonctionnalité et de l’accessibilité des hôpitaux et des centres de santé du pays, ainsi que du niveau de leurs infrastructures et de leurs effectifs.  À ce jour, le système s’est élargi pour couvrir les hôpitaux et les centres de santé publics en plus des structures sanitaires gérées par les organisations non gouvernementales soutenues par l’OMS. Aujourd’hui, 100 % des 113 hôpitaux publics et 97 % des 1 783 centres de santé publics du pays envoient des rapports grâce à ce système.

Lien connexe

Des fournitures médicales de survie parviennent à une ville assiégée en Syrie, 2 mars 2016 

Pour plus d’informations :

Tarik Jašarević
Chargé de communication
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