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Plus de la moitié des réfugiés dans le monde sont originaires de la Région

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Camp de réfugiés d'Al ZataariPour soutenir les autorités sanitaires nationales des pays qui accueillent les populations déplacées, l’OMS collabore avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) et divers partenaires afin de garantir la fourniture des services de santé aux réfugiés et aux communautés hôtes. Crédit photo : Heba Aly/IRIN.Plus de 55 % des réfugiés du monde entier viennent de cinq pays de la Région OMS de la Méditerranée orientale en situation d’urgence, selon un nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sur les évolutions dans cette population au niveau mondial en 2012.

Sur les 7,6 millions de nouveaux réfugiés en 2012, plus de 4 millions sont originaires d’Afghanistan, d’Iraq, de la Somalie, du Soudan ou de la République arabe syrienne. Il s'agit du nombre de réfugiés le plus élevé depuis 1994, le conflit en République arabe syrienne étant l’un des facteurs majeurs.

En 2012, les conflits internes ont forcé 2,58 millions d’Afghans à fuir leur pays, principalement pour le Pakistan et la République islamique d’Iran. En Somalie, 1,13 million de personnes (près de 8 % de la population) sont devenues des réfugiés, comme 569 200 Soudanais et 746 400 Iraquiens.

À cause des violences croissantes en Syrie, 728 500 personnes ont dû fuir en 2012 - ce chiffre avait déjà plus que doublé en juin 2013.

Les populations déplacées en raison de conflits ont en général besoin de soins d’urgence et de traumatologie, et les personnes atteintes de maladies chroniques, comme les pathologies cardio-vasculaires, le diabète et le cancer, doivent recevoir un traitement à long terme et plus coûteux. Les réfugiés représentent donc un poids supplémentaire sur le système de santé du pays d’accueil, tant au niveau des finances que des ressources. En Syrie par exemple, du fait des réfugiés libanais et jordaniens, les capacités du système de santé national ont été atteintes, ce qui a incité les gouvernements hôtes à lancer un appel pour un soutien international d’urgence.

La faible couverture vaccinale dans le pays d'origine, associée aux mouvements de population, aux conditions de vie et au surpeuplement des camps de réfugiés, accroît le risque de flambée épidémique. En Somalie, le taux de couverture par la vaccination étant inférieur à 60 %, les enfants non vaccinés ont plus de risque de contracter et de transmettre une maladie transmissible tandis que leurs familles fuient dans les pays voisins. De même, la faible couverture vaccinale en Syrie est responsable d'un nombre accru de cas de rougeole et d’autres maladies transmissibles parmi les Syriens réfugiés en Égypte, en Iraq, en Jordanie et au Liban. La Jordanie, où aucun cas de rougeole n'avait été signalé depuis trois ans et qui s'apprêtait à s'en déclarer officiellement exempte, a récemment lancé une campagne de vaccination d’urgence après la confirmation de cas rougeoleux dans le camp de réfugiés d’Al-Zaatari.

Pour soutenir les autorités sanitaires nationales des pays qui accueillent les populations déplacées, l’OMS collabore avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) et divers partenaires afin de garantir la fourniture des services de santé aux réfugiés et aux communautés hôtes. L’OMS et ses partenaires luttent contre la menace des maladies transmissibles sur la santé publique en fournissant de l'eau de boisson sûre, en assurant l'assainissement, en renforçant les systèmes d’alerte précoce, en tenant à disposition des kits de soins d’urgence et de traumatologie, des médicaments et des fournitures médicales ainsi qu’en participant à de larges campagnes de vaccination d’urgence.

Liens connexes

Rapport du Haut-Commissariat pour les réfugiés sur les tendances mondiales en 2012 et autres statistiques sur les mouvements de réfugiés à l'échelle mondiale (en anglais)

Les gouvernements hôtes réclament un soutien international d'urgence

L'OMS met en garde contre un risque accru d'épidémie en Syrie et dans les pays voisins (en anglais)

Coup de projecteur : l'OMS œuvre en faveur de la santé des réfugiés syriens en Iraq