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Organisation mondiale de la Santé

La première journée de la soixante-quatrième session du Comité régional de la Méditerranée orientale porte principalement sur les maladies non transmissibles et les situations d’urgence sanitaire

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RC64 Shousha Award

Le 11 octobre 2017, à Islamabad (Pakistan) -- Durant le premier jour de la session ordinaire du soixante-quatrième Comité régional de la Méditerranée orientale, le Rapport annuel du Directeur régional pour 2016, les situations d’urgence sanitaire et l’éradication de la poliomyélite ont été au cœur des discussions.

Le Dr Mahmoud Fikri, Directeur régional de l’OMS, a présenté son rapport annuel sur l’activité du Bureau régional en 2016. Il a mis l’accent sur les avancées importantes réalisées en réponse aux cinq priorités stratégiques et il a présenté l’appui de l’OMS dans le renforcement des systèmes de santé en vue de parvenir à la couverture sanitaire universelle Le Directeur régional a également attiré l’attention sur le nouveau programme de l’OMS pour les situations d’urgence sanitaire, censé renforcer la capacité de l’OMS à répondre aux situations d’urgence et aux flambées épidémiques. Son exposé s’est ensuite concentré sur la feuille de route régionale traduisant sa vision en un ensemble de mesures stratégiques permettant de guider l’action de l’OMS auprès des États Membres pour la période 2017-2021. Le Dr Fikri a déclaré : « Notre objectif est de veiller à ce que l’OMS puisse continuer à mener son action et à fournir un appui dans les pays, comme une organisation solide et unie. J’espère pouvoir collaborer avec vous tous pour que cet idéal devienne réalité. »

À travers sa feuille de route pour cinq ans, le Dr Fikri a affirmé que son objectif était d’augmenter la capacité de l’OMS à répondre aux besoins des États Membres. La feuille de route a été préparée en fonction de quatre piliers interconnectés qui traduisent la vision en action visant à guider le travail de l’Organisation, à savoir : 1) les priorités de santé publique, 2) les facteurs favorables, 3) la présence de l’OMS dans les pays, et 4) l’environnement de travail de l’OMS.

Une attention particulière a été accordée aux maladies non transmissibles (MNT) au cours de cette journée de discussions. Le Dr Tedros a annoncé la création d’une nouvelle Commission mondiale de haut niveau sur les maladies non transmissibles (MNT), qui sera présidée par le Dr Sania Nishtar, de nationalité pakistanaise. Ancien Ministre fédéral du gouvernement intérimaire du Pakistan en 2013 en charge de la santé, de la science et de la technologie, des technologies de l’information et de l’enseignement supérieur, le Dr Nishtar prône ardemment des mesures de lutte contre les maladies non transmissibles au niveau mondial.

Une mise à jour sur l’éradication de la poliomyélite au Pakistan et en Afghanistan a mis en lumière la réussite des activités de vaccination antipoliomyélitique supplémentaires en 2017 visant à limiter la transmission du virus dans la Région. Néanmoins, mettre fin à la transmission de la poliomyélite au Pakistan et en Afghanistan durant la saison de faible transmission à venir, et à la transmission du virus en République arabe syrienne, demeure un défi.

La Région ayant connu une augmentation sans précédent de l’ampleur et du degré des crises, les situations d’urgence humanitaire figuraient également en bonne place dans l’ordre du jour de la première journée du Comité. Plus de la moitié des situations d’urgence de niveau 3 au niveau mondial se trouvent dans la Région, d’autres pays connaissant à la fois des situations d’urgence chroniques et aiguës. La Région compte maintenant 15,7 millions de réfugiés, tandis que 18 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur de leurs pays. Les mouvements de population provoquent l’engorgement des systèmes de santé des communautés d’accueil et des pays voisins et, dans certains cas, compromettent les avancées sanitaires. La forte incidence des maladies infectieuses émergentes et réémergentes a eu des répercussions négatives sur la sécurité sanitaire mondiale et régionale. En réponse à ce phénomène, le Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire a récolté 293 millions de dollars (USD) et a livré 920 tonnes de matériel sanitaire, mais le déficit de financement est resté de 200 millions de dollars (USD).

Le Dr Yasmin Ahmed Jaffer, originaire d’Oman, a reçu le Prix de la Fondation Dr A.T. Shousha pour 2017 pour son importante contribution dans le domaine de la santé publique à Oman, et plus particulièrement de la santé de la femme et de l’enfant. Elle est actuellement consultante principale et conseillère à la Direction générale des soins de santé primaires à Oman.

Parmi les sujets essentiels qui devront être abordés par le Comité régional au cours des jours à venir, on trouve la prévention et la lutte anticancéreuses, la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent, la résistance aux antimicrobiens, ainsi que le changement climatique et la santé.