Le Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale et le Centre islamique international pour les études et la recherche sur la population (Université d’Al Azhar) a organisé une réunion de consultation d’experts sur la santé de la femme dans l'Islam, au Bureau régional de l'OMS au Caire (Égypte), les 14 et 15 janvier 2013..
Les objectifs de cette réunion de consultation étaient les suivants : 1) passer en revue la situation actuelle et s’attaquer aux pratiques nocives qui ont un impact sur la santé de la femme et de l’enfant, comme les mutilations sexuelles féminines et le mariage précoce, ainsi qu’obstacles sociaux empêchant l’accès à l’information et aux services en matière de santé sexuelle et génésique ; 2) élaborer un projet de cadre d'action opérationnel régional afin de prévenir les pratiques nocives en adoptant une perspective islamique ; 3) convenir d'une feuille de route pour mettre en œuvre ce cadre d'action opérationnel régional en vue de prévenir les pratiques nocives en s'appuyant sur les organisations confessionnelles.
Ont participé à cette réunion des universitaires et chefs religieux, des experts en sciences comportementales d’Égypte, du Maroc, d’Oman et du Yémen, des représentants de la Ligue arabe/du Projet panarabe pour la santé familiale (PAPFAM), de Population Council, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et de l’ONU Femmes.
Au cours de cette consultation, les experts ont souligné que les OMD 4 et 5 ne seront pas réalisés si l'on ne s'attaque pas aux pratiques nocives à la santé de la femme et de l'enfant. Ils ont mis en avant l'importance de la coordination des efforts régionaux entre les parties prenantes qui travaillent sur les questions du mariage des enfants, des mutilations sexuelles féminines et des obstacles sociaux aux informations et services de santé génésique.
L’un des résultats majeurs de cette réunion est la création d’un cadre d’action opérationnel visant à mobiliser les parties prenantes pour s’attaquer aux pratiques traditionnelles nocives qui limitent la santé de la femme et de l’enfant. Ce cadre d’action opérationnel comprend trois domaines clé : 1) activité de plaidoyer incluant les autorités religieuses, les professionnels de la santé, des médias et de l'éducation, et les responsables de l’élaboration des politiques ; 2) renforcement des capacités de l'ensemble des parties prenantes afin de susciter, de promouvoir et de mettre en œuvre un engagement politique et communautaire pour lutter contre les pratiques nocives ; 3) opérations de communication destinées à promouvoir les changements de comportements.
Liens connexes
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